Rencontre avec Audrey Meganck, CEO de Detralytics

Ce mois-ci, on vous présente Audrey Meganck, consultante en actuariat et CEO de Detralytics. Un cabinet belgo-français de conseil et de formation en actuariat, data science et gestion des risques qui a le vent en poupe. L’entreprise a en effet doublé son CA en un an et se développe à présent à l’international. Rencontre avec une femme aux multiples casquettes, capitaine d’un navire actuariel qu’elle dirige d’une main de maître.

1.  Bonjour Audrey, peux-tu nous résumer ton parcours professionnel ?

Durant ma thèse en mathématiques, Jean-Claude Debussche, alors CEO de Mensura (BE) – Assubel à l’époque-, a attiré mon attention sur le métier d’actuaire. J’ai alors décidé de quitter le monde théorique des mathématiques pures pour me lancer dans quelque chose de plus appliqué. Jean-Claude est une de ces personnes qui a joué un rôle important dans le développement de ma carrière. C’est un luxe d’avoir un mentor comme lui toujours prêt à vous conseiller.

En parallèle de mes études d’actuaire, j’ai été engagée chez Assubel-Accident du travail (BE) en tant que gestionnaire de contrats (département souscription). Cette combinaison particulière m’a énormément aidée au fil de ma carrière. Le fait de comprendre comment un gestionnaire évalue un risque, colle un prix sur un risque, interagit avec un courtier, … ce sont des aspects qui ne s’apprennent pas à l’université mais qui sont tellement importants dans le fonctionnement d’une compagnie d’assurance.

Une fois mon diplôme en poche, j’ai naturellement évolué en interne vers une fonction plus technique mais toujours en lien avec la souscription, ou plutôt de son suivi. Cette expérience m’a permis de poursuivre mon évolution vers le Risk Management qui commençait à émerger avec l’arrivée de Solvabilité II.

Lors du rachat de la partie business de Mensura par Allianz, j’ai rejoint leur département Risk Management. Manager d’un plus grand périmètre, j’ai pu travailler sur des projets d’intégration et élargir mes connaissances techniques en traitant plusieurs lignes de métiers. J’ai ensuite poursuivit mon développement en Risk Management en rejoingant Federale Assurance durant deux ans.

Enfin, après 10 ans dans le Risk Management, j’ai eu envie de rejoindre à nouveau une fonction de « première ligne » au sein de Belfius (BE) en tant que Responsable Technique P&C. Même si le Risk Management est passionnant et se veut, heureusement, de plus en plus intégré au business, cela reste une fonction de « contrôle » et j’ai eu envie de me rapprocher du monde que j’avais connu à mes débuts dans le monde de l’assurance, c’est-à-dire le business et la souscription. À présent, je suis à la tête, depuis 4 ans, d’un cabinet de conseil.

 

2.  Pourquoi avoir choisi aujourd’hui le monde du conseil ? C’est le poste de CEO qui t’a attirée ?

Ce poste me permet en effet de découvrir une multitude de domaines et de compagnies. En plus, quand ton leadership est apprécié, ça fait plaisir.

Cependant, la montée en grade n’a jamais influencé mes choix de carrière.  J’avoue même être gênée quand on me présente en tant que CEO. Ça fait très « imposant » … Mes changements de carrière n’ont jamais été calculés. J’ai plutôt saisi les opportunités qui se présentaient à moi lorsque tous mes critères de sélection étaient réunis : le challenge, le contenu et l’aspect humain. J’avoue n’avoir jamais envisagé le monde du conseil avant Detralytics.

 

3.  Qu’est ce qui te plaît le plus chez Detralytics ?

Ce qui est primordial pour moi, c’est de sentir que je peux apporter une réelle valeur ajoutée à un projet, une équipe tout en restant challengée au niveau intellectuel. C’est ce que je retrouve chez Detralytics. J’apprécie également la diversité de mes tâches, la découverte de nouveaux domaines, mes rencontres avec les compagnies d’assurance, le côté start-up qui me permet d’écrire l’histoire de la boîte quasiment « from scratch » et surtout l’aventure humaine. En effet, Detralytics  veut offrir un réel tremplin aux jeunes actuaires diplômés grâce à son programme TAP (Talent Accelerator Program). Les accompagner, les conseiller et surtout les voir évoluer m’apporte énormément de satisfaction.

Outre ma fonction, je me considère toujours comme actuaire et mathématicienne. Ce poste me permet de continuer à faire des liens entre les évolutions académiques et le côté technico-pratique par l’application des développements récents à une réelle problématique. Voir que ces contributions apportent de la valeur est extrêmement satisfaisant

 

4.  Des conseils à donner aux actuaires qui souhaitent faire évoluer leur carrière aussi rapidement que la tienne ?

Selon moi, c’est important de garder une curiosité accrue pour son domaine. C’est quelque chose qui m’a été inculqué par mon autre mentor, Jean-Marie Maes (alors conseiller chez Mensura) lors de mes premières années en tant qu’actuaire. Sa curiosité et son grand intérêt pour les évolutions techniques m’ont vraiment marquée. Enfin, je recommanderais à tous de sortir de sa zone de confort régulièrement en se lançant de nouveaux défis. Participer à des formations, à des groupes de travail peut également être très riche en termes de contenus et de contacts pour élargir ses horizons.

 

 

5.  Cheffe d’entreprise, formatrice, consultante experte, membre du conseil de l’Institut belge des actuaires…. Tu es sur tous les fronts ! Pourquoi ce choix ?

C’est plus qu’un choix, c’est un besoin. Toutes ces activités me nourrissent intellectuellement et humainement et sont un vrai moteur pour moi. Actuellement, je ne pourrais me contenter que d’un seul rôle. Tant que ça fonctionne, je continue !

 

6.  Une expérience qui t’a le plus marquée durant ta carrière ?

Avec du recul, ce sont les rencontres qui me restent le plus en tête. Pas seulement les collègues aux côtés de qui j’ai pu évoluer mais aussi des personnes côtoyées au sein d’évènements, de l’institut ou encore de formations.

 

7.  Selon Women in Finance, moins de 30% des cadres supérieurs dans la finance sont des femmes. Que conseillerais-tu aux femmes qui souhaitent atteindre les plus hautes fonctions ?

De ne surtout pas changer, de rester soi-même. On entend bien trop souvent que les femmes peuvent être moins entendues que les hommes parce qu’elles ne vont pas taper du poing sur la table. Une femme qui tape sur la table est considérée comme arrogante alors qu’un homme est perçu comme un grand leader. En tapant sur la table, on se fait entendre mais pas toujours comprendre.  Au lieu de croire qu’il faut faire pareil pour se distinguer, je préfère encourager les femmes à contourner ce genre de stéréotypes en brillant par leurs compétences, leur détermination et la reconnaissance de leurs pairs. De plus, je suis persuadée que dans toute communauté, la diversité est essentielle.

 

8.  Quels sont les challenges que tu as dû surmonter au fil de ta carrière et en tant que femme ?

En tant que femme, le défi est souvent de pouvoir concilier carrière et vie privée. C’est cliché, mais c’est la réalité surtout quand on veut fonder une famille. Mes engagements professionnels me privent de certains moments. Même si j’ai la chance d’avoir une famille exceptionnelle qui nous aide beaucoup, je ressens toujours un sentiment de culpabilité si je ne passe pas assez de temps avec mes enfants.

Et en tant qu’actuaire ?

En tant qu’actuaire, mon plus grand défi a été la communication avec des profils moins techniques. Avoir dû gérer une relation avec des commerciaux au début de ma carrière m’a énormément appris à ce niveau-là. Quand on parle de communication, on pense souvent à la partie « transmission de message » mais décrypter les besoins et les enjeux est tout aussi important.

 

9.  Tu mènes à ce jour une carrière internationale, quelles sont les différences les plus marquantes entre les marchés français et belge ?

Marquante, comme ça je n’en vois pas hormis les différences culturelles que l’on connaît déjà. Je dirais peut-être que le marché français est beaucoup plus grand vu la taille de son territoire et de ce fait, plus fermé que celui de la Belgique. En Belgique, tout le monde se connaît et se suit. En France, tout bouge très vite. On peut vite perdre le fil. Cependant, un grand réseau offre plus d’opportunités à des jeunes start-ups comme la nôtre.

 

10.  Justement, une anecdote à nous raconter ?

Lors d’une réunion en France on m’a demandé de connecter « la pieuvre ». Je me suis sentie bête car je ne voyais pas de quoi il s’agissait. J’ai posé 3 fois la question en cherchant une pieuvre autour de moi. En Belgique, on appelle ça une araignée téléphonique.

 

11.  Une leçon apprise durant ta carrière ?

Que le contenu d’une fonction est très important mais que la culture d’entreprise et les gens qui t’entourent le sont tout autant.

 

12.  Si tu pouvais changer une chose dans ton métier ?

Très bonne question, comme ça je ne vois pas. J’adore mon métier et j’adore en parler.

 

13.  Des projets futurs ?

Continuer à voir évoluer Detralytics et ses consultants. Je participe également à des activités en dehors du monde des assurances. J’ai toujours été intéressée par le fait d’appliquer nos modèles ou techniques d’actuaires à d’autres domaines. J’aide pour l’instant une start-up dans le monde du recouvrement à mettre en place des analyses de facteurs de risques pour optimiser la gestion de créances.

 

14.  On va terminer par notre dernière question signature, celle qu’on pose à tout le monde pour clôturer cette interview. Que ce soit personnel ou professionnel : qu’est-ce que tu aimerais oser faire et que tu n’as pas encore fait ?

Traverser l’océan Atlantique en voilier, de préférence avec mon papa.

Audrey Meganck

Merci Audrey de nous avoir accordé ton temps pour réaliser cette interview.

Vous avez un parcours atypique ? Vous connaissez un.e actuaire à la carrière florissante ? Envoyez-nous un message à info@asquarepartners.com. Nous serions ravis de réaliser une interview ensemble pour partager votre expérience avec le plus grand nombre.

Nominations – janvier 2022

Retrouvez les dernières nominations de ce mois dans le secteur finance-assurance. Qui sont les nouveaux CEO et les nouvelles équipes dirigeantes dans le paysage de l’assurance française ? On vous récapitule le tout.

Smacl Assurances

Portrait souriant de Paul Le Maout

Paul Le Maout (Smacl)

La Smacl Assurances a un nouveau Directeur général depuis le 1er janvier 2022. En effet, Paul Le Maout succède à Frédéric Costard, dont le mandat de 4 ans est arrivé à échéance.
Paul Le Maout a été nommé lors du conseil d’administration qui s’est tenu à la mi-décembre 2021. Il connaît très bien la maison puisqu’il a effectué toute sa carrière au sein du groupe niortais. Il y a commencé en 1981 en tant que Responsable régional. Il quitte à présent le navire en tant que Directeur développement, poste qu’il occupait depuis juin dernier.

 

SMA

Portrait souriant de Pierre Le Moine

Pierre le Moine (Argus de l’Assurance)

SMA, mutuelle spécialisée dans l’assurance construction, a annoncé l’arrivée de Pierre Le Moine en tant que Directeur général adjoint en charge de l’assurance vie et de personnes. À ce titre, il rejoint le comité exécutif du groupe et aura la charge du projet stratégique de modernisation de l’offre SMAVie. Pierre Le Moine quitte donc ses fonctions chez Groupama GAN Vie où il était Directeur financier et des risques.
C’est le 5ème dirigeant effectif, au sens de Solvabilité 2, qui vient étoffer la gouvernance du mutualiste. Les 4 autres dirigeants effectifs étant, pour rappel :
• Pierre Esparbes, directeur général du groupe SMA
• Grégory Kron, directeur général adjoint en charge de l’assurance dommages
• Hervé Leblanc, directeur général adjoint en charge de l’international et des grands comptes
• Philippe Desurmont, directeur général de SMA Gestion, en charge des investissements.

 

L’Olivier Assurance

Portrait de Fanny Limare-Wolf souriante, sur fond bleu

Fanny Limare-Wolf (News Assurances Pro)

L’assureur non-vie, du groupe britannique Admiral, a une nouvelle Directrice financière : Fanny Limare-Wolf. Cette dernière a fait l’entièreté de sa carrière au sein du groupe anglais. En effet, elle a occupé diverses fonctions au sein du groupe avant de co-fonder L’Olivier Assurance en 2011, pour laquelle elle dirige les activités marketing pour la France. Trois ans plus tard, elle occupe le même poste pour le groupe Admiral. Elle revient en juillet 2020 au sein de la filiale française L’Olivier Assurance en tant que Directrice du développement, du marketing, des produits et des partenariats, et depuis ce début d’année 2022, elle a donc pris la tête de la direction financière.

 

Afi Esca

Le spécialiste de l’assurance épargne, prévoyance et obsèques a un nouveau Directeur général délégué en la personne de Gilles Berdah. Il reprend l’ancien poste d’Elie Toledano, qui a été promu au poste de Directeur général en juin 2021. Cette arrivée « permet de renforcer et d’enrichir la gouvernance de la compagnie » a précisé l’Afi Esca. Après avoir occupé plusieurs postes au sein de courtiers et d’institutions bancaires, Gilles Berdah avait rejoint en 2020 le groupe Nissan en tant que General Manager Aftersales Service Marketing pour la région AMIEO.

 

AXA France

Clémence Gastaldi Serisé (Agefi)

Suite à l’arrivée de Patrick Cohen au poste de Directeur général en mai 2021, on observe un remaniement du comité exécutif. Clémence Gastaldi Serisé rejoint le comité exécutif pour s’occuper des assurances collectives internationales. Elle quitte donc ses fonctions de Directrice générale du réseau AXA Prévoyance & Patrimoine (A2P) et laisse à son successeur, Richard Chatelet, la direction du réseau des 1400 agents généraux de A2P depuis ce mois de janvier.

 

AON France & WTW France

Liliane Spiridon (Argusde l’Assurance)

Mélanie Birgé (LinkedIn)

AON France a annoncé l’arrivée d’une nouvelle Directrice générale adjointe en la personne de Liliane Spiridon. Elle aura la charge du conseil, des services, du placement et du développement des assurances de personnes pour la France, la Belgique, le Luxembourg et le Maroc. Elle prendra officiellement ses fonctions le 21 février. Laurent Belhout, CEO d’AON France, BeLux et Maroc, a annoncé : « Je suis ravi que Liliane rejoigne Aon. Sa connaissance du marché de l’assurance de personnes, sa vision à la fois commerciale et technique, vont nous permettre de poursuivre notre croissance et d’améliorer notre approche holistique des services, du conseil et du placement concernant l’Assurance de Personnes ».
Liliane Spiridon était depuis juin 2020 la Directrice Health & Benefits chez WTW France et avait annoncé son départ début janvier 2022. C’est Mélanie Birgé qui a repris son poste chez le courtier. Elle devient de ce fait membre du comité exécutif et se consacrera à la stratégie commerciale et au pilotage de la protection sociale et aux avantages sociaux pour tout le portefeuille de WTW France.

 

Maif & Maif Avenir

Luc Delage (NAP)

Milène Gréhan (NAP)

La mutuelle d’assurance a annoncé le nom de son nouveau Directeur général adjoint : Luc Delage. Il prendra ses nouvelles fonctions à compter du 1er mars 2022. Il aura la charge de la direction du pilotage économique et financier du groupe. Sa promotion intervient à la suite du départ à la retraite d’Eric Berthoux, qui occupait ce poste depuis 2016.
Maif Avenir, le fonds de capitale-innovation du groupe, de son côté, a annoncé la promotion de Milène Gréhan au poste de Directrice générale. Elle succède à Nicolas Boudinet, qui a évolué au poste de Directeur général délégué, aux côtés de Pascal Demurger, en juin dernier.
À la tête de Maif Avenir, elle poursuivra « le développement ambitieux de ce fonds créé en 2015 et renforcera son positionnement comme référence de l’investissement à mission », peut-on lire dans un communiqué. Cette dernière aura également pour objectif « de renforcer la convergence entre l’impact positif et la performance du fonds qui investit dans des sociétés technologiques qui œuvrent en faveur d’un progrès individuel, collectif et durable ».

 

Crédit Agricole Assurances

Florence Barjou & Matthieu Lance (NAP)

Guillaume Oreckin (CAA)

Le bancassureur français a un nouveau duo à la tête de sa direction des investissements, suite au départ de Françoise Debrus et Jean-Jacques Duchamp. Respectivement Directrice des investissements et Directeur adjoint, ils ont fait valoir leurs droits à la retraite.
C’est Florence Barjou, en provenance du gestionnaire d’actifs Lyxor, qui reprend le rôle de Directrice des investissements à partir du 1er mars.
Matthieu Lance est, lui, nommé Directeur général adjoint des investissements. Il prendra ses fonctions le 7 mars, et exercera sous la responsabilité de Florence Barjou. Il avait rejoint le groupe en 2016 où il avait évolué en tant que Co-Responsable mondial des fusions et acquisitions pour Crédit Agricole Corporate and Investment Banking.
Du côté de la non-vie, Guillaume Oreckin a été promu second Directeur effectif de Crédit Agricole Assurances et Directeur général de Pacifica. Son dernier poste au sein du groupe était celui de Directeur des activités assurances internationales. Il succède à Thierry Langreney qui a pris sa retraite fin septembre.

 

 

Sources:

 

Appointments in Belgium & Luxembourg – January 2022

Who are the most recently appointed directors and C-levels? January is quiet in terms of nominations.

 

Belfius

(Bram Somers, Belfius)

Bram Somers is the new CTO for Belfius. He has been working at Belfius for 14 years and was responsible, among other things, for Banx, the digital banking application in collaboration with Proximus. As CTO, he now manages around 1,500 employees: 750 internal, 45 external and 300 employees from the joint-venture Pi-Square with Kyndryl.

In addition, Marjolein Sebille is Belfius Insurance’s new CIO. Engineer in Biology, she has been working at Belfius since 2016 and has just taken over Gert Vanhaecht’s previous position.

 

 

ACA (Luxembourg Insurance and Reinsurance Association)

(Valérie Tollet, ACA)

Valérie Tollet is the new ombudswoman at ACA. Her predecessor was Charles Origer who was holding this position since 1997. With her 20-year experience in taxation both in Belgium and Luxembourg, she joined the ACA in 2020.

As a reminder, the role of mediation within ACA is to examine disputes between an individual and an insurance company, related to underwriting, interpretation or application of an insurance contract in Luxembourg and to find an amicable solution.

Marc Hengen, ACA’s Managing Director thanked Valerie “for adding this new role to her existing ACA duties. Valerie is the right person to take on the essential responsibility for re-establishing the dialogue between policyholders and their insurer, because of her integrity, professionalism and commitment.”

 

Sources:

Assuropolis, Bram Somers nouveau CTO chez Belfius

Paperjam, Une nouvelle médiatrice pour l’ACA

Career advice for recent graduates in actuarial science

As the actuarial profession is very much in demand on the market, you may forget to be proactive and let yourself be driven by opportunities that have come your way. It’s a natural behaviour, as it is only with time and experience that you will really figure out your work preferences. Being open minded and shaping your own opinion about the job market is important, but it should not stop you from being aware of what you are getting into.

Here are a few tips that we advise you to keep in mind and that will help you make the right choices regarding your professional career in the actuarial field.

1. Ask yourself the right questions

As a junior actuary, it is difficult to know what roles and work environments suit you best when you have a limited knowledge of the professional possibilities in the actuarial sector. Here are some criteria to consider when entering the job market as an actuary :

💬 Do you prefer working on a variety of assignments or do you wish to specialise in a particular actuarial field?

💬 Are you more oriented towards Health, Life or Non-Life insurance?

💬 Are you more into quantitative operational tasks, or do you see yourself best in a control function, or maybe in R&D?  

💬 Are you more comfortable imagining yourself in a local or in an international company?

It’s all about asking yourself the right questions according to your priorities, personality and career aspirations.

 

2. Stay close to the market

Staying in touch with the actuarial market’s latest news will benefit you in many ways, both in the short and the long term. You can start as of now by subscribing to our monthly newsletter, where we share and analyse the latest headlines from the financial industry, with a focus on insurance companies and actuarial news. Also, do not hesitate to read about companies as it will save you from wasting your time applying to businesses that do not match your career aspirations. Each company has its own history and its own corporate culture. For instance, some companies are more or less at the forefront of innovation, some have flat management culture, other will be more hierarchical…, and so on. Trust us, when the time comes, it’s good to know! It will also enable you to build, as you go along, a 360° vision of the market and if you do not seize the added value that it is in your day to day as an actuary, take it as an exercise that will help you strengthen some of your soft skills such as intellectual curiosity, the ability to step back and analyse a situation as a whole. You will see that it is very appreciated in the business.

 

3. Stand out

There are several ways to stand out as a recently graduated actuary: through your resume, through some of your specific skills, through networking, and so on. However, to stand out you must be able to look at your (professional) environment and at yourself with a critical eye. If you have followed the previous recommendations, you may already have a good picture of the skills you could use to stand out on the market or of what you might do to acquire those skills.  To date, our experience enabled us to identify 3 key competencies that give employers a hard time when they are looking for a candidate and that will with no doubt make you stand out as an actuary.

 

4. Keep in mind that there will be a next step

The excitement of starting your professional career could overshadow your long-term goals. However, it’s important to keep them in mind, especially when making career decisions. What you do today will affect what you will do tomorrow, and there is no need to make things harder than they already are. For instance, if you’re graduating and you didn’t figure out what your work preferences are, and you’d like to keep the doors open for the future, then we would advise you to start your professional career in consultancy. If you’re not comfortable with that, we would advise to go along a career path that you planned, as it may be more difficult to switch for one field to another than the other way around.

 

Asquare Partners for candidates: what are the benefits?

Searching for a job through a recruitment agency in actuarial science means letting yourself benefit from its experience and expertise. It’s been more than 6 years now that we have been recruiting talents for the financial industry, with a particular focus on actuarial science, risk management and data science.

As a recruitment agency, our goal is to help you find a job that suits you and give you the best odds possible by:

  • Giving you relevant insights on the insurance market, locally or internationally
  • Presenting your profile in the best light for interesting opportunities
  • Accompanying and advising you along the recruitment process·es
  • Giving you valuable feedback

 

How does it work ?

You can create your account in our candidate portal or directly send your CV to one of our consultants. This will allow us to contact you to introduce ourselves, get to know you and see if we already have an interesting opportunity for you in our pipe! You can also keep up to date with the market latest news and the latest job opportunities by subscribing to our monthly newsletter, following our LinkedIn page and taking a regular look on the Careers section of our website. We are looking forward to hearing from you!

Interview: Mathieu Lambert | Deloitte Consulting

It took only a few years for Mathieu Lambert to forge a name for himself in the insurance industry at the international level. After 10 years working at AXA, mainly in Belgium, Mathieu just gave a new impetus to his career by joining Deloitte Consulting as  Director. Read below the interview with an IT engineer and former gamer “Counter Strike” enthusiast, with an outstanding journey as an actuary.

Mathieu Lambert

Mathieu Lambert

Hello Mathieu, would you tell us more about your first experience in the actuarial sector?

My journey is quite atypical. I started with a bachelor’s degree in Computer Science and then moved on to Actuarial science. Once I graduated, I joined Reacfin, a Belgian actuarial consulting firm. I was able to start my career as a Consultant in charge of very practical missions such as model development and reporting. This type of mission allows you to acquire the right reflexes, especially when you  just graduated from university without any professional experience. After 3 years in consulting, AXA quickly offered me to take the lead of the  non-life risk management team. At this young age, I couldn’t refuse such an opportunity. We were in the middle of the “golden age of risk management”, a period marked by the implementation of the Solvency II regulation.

Throughout my career, I always wanted to get additional field experience that would allow me to better understand how an actuary could have a positive impact regarding insurance brokers and clients. Thus, AXA Group proposed me to go on a mission abroad. I started working at AXA Direct UK in London where I participated in the development of their dynamic pricing project. The UK market is very aggressive and price sensitive. The British people buy their insurance contract just as they buy their plane ticket, on specialized platforms called “aggregator”. Then, I headed to Turkey where I had to set up a non-existent pricing team and support the reserving teams.

In 2016, I returned to Belgium and started leading the pricing teams at AXA Belgium for P&C Retail activities. Rapidly, I also had to manage the Data Scientists department which was quite decentralized. Still with the willpower to better understand how the industry works and the reality of the teams , in addition to all my responsibilities, I accepted to take the responsibility for  all the legal protection part in order to collaborate with the operational, claims, product and innovation teams.

 

Compared to the classic career path of an actuary, you have evolved very quickly and became a manager at a very young age (30). What is the secret of your success? 

You are the master of your own career and you reap the rewards of what you sow. So for me it’s a question of investment. If you invest in a company with the objective of growing, you generally manage to evolve in a positive way. I would advise you not to hesitate to reinvent yourself, to question yourself, to embrace failure in order to bounce back better and to stay hungry for learning.. Moreover, it is important to see your evolution in a collective way. We never grow alone but with the help of our team. Mutual respect is therefore essential.

 

Have you faced particular challenges moving on quickly to management functions?

Throughout my career, I have always had to manage people older than me. It is important to gain their trust through credibility. I think I have achieved this by directly identifying the missions where the teams needed help in order to support them by being available. Indeed, I do not hesitate to take on a task myself when the team is overwhelmed. I have always favored this team spirit with my collaborators by acting as a coach and not as a leader. Victories are then shared together and not individually.

 

Would you advise actuaries to specialize themselves on a specific expertise or to broaden their skillset to develop their career?

Both have tremendous value for a company. It all depends on their professional perspectives. If you have a career as a specialist, I would advise you to hyper-specialize in order to be recognized as a specialist in your field and among your peers. If, on the other hand, you are a generalist like me, then you have to make sure you understand the multiple facets of an insurance company to be able to bring maximum value in the strategic choices.

 

AXA Group is a company that has invested heavily in data these past few years, what have you learned from your position as Chief Data Analytics?  

Today, an insurance company can no longer exist without data. This will be even more true in the future. Investments in data are becoming increasingly massive. For me, it is critical and central for the strategy of an insurance company to get to know its customers very well and its market by collecting data. One of the challenges will be to manage, use and above all exploit its data in order to stand out from its competitors.

 

Is there an experience that has marked you the most during your career?

My experiences at the international level have been the most memorable. You learn from other cultures by discovering other market contexts. Colleagues don’t adapt to you. You are the one who must adapt very quickly to respond conscientiously and coherently to the problems within the teams while respecting the local values and culture.

 

Any anecdote to share with us?

Despite the fact that I’m a computer scientist, actuary and a bit of a geek on the side, I’ve always been passionate about everything related to cultural transformation programs. A few years ago, when AXA launched this program, I was invited to be a coach. This experience marked the first step of my interest in leadership. Yesterday, we were able to work in a hierarchical way. Today, it is no longer the case. The way to motivate employees varies completely across generations.

 

Which lesson have you learned during your career?

Knowing how to benefit from one’s experiences, whether positive or negative, in order to keep on growing.

 

If you could change one thing in your job, what would it be?

I would say the international dimension. I really do miss travelling.

 

Any idea of what the future holds for actuaries?

The recent European flooding episode sets the tone perfectly. For me, an actuary is essential to the business of an insurance company on several levels. Being able to evaluate risks is an increasingly critical challenge that faces rapidly changing risks with random frequencies. The actuaries of tomorrow will also have to master all the data at their disposal to reveal the realities of the market.

 

Any future projects?

I recently decided to move one step further in my career by leaving AXA to go back to the consulting world with Deloitte, with the objective to focusing on major transformation projects. My ambition is to have an impact on the whole value chain of the insurance industry.

 

Congratulations on this new challenge! I suggest to end this interview with our traditional question, the one we always ask. Whether on a personal or professional level: What would you like daring to do that you haven’t done yet?

Travelling for 2months with my wife and my kids around the world. (smile)

 

Interview by Adrien Binon, December 2021.