Restez au courant – Septembre 2022

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

Fusions & Acquisitions

Accueil | Axéria Prévoyance | compagnie d'assurance de personnes | Santé Prévoyance individuelle et collective | Emprunteur | Santé Internationale

L’ACPR a accepté la demande d’Axéria Prévoyance, ancienne filiale du groupe April, de fusionner avec Quatrem, société d’assurances de personnes spécialisée dans l’assurance collective.

Spécialisée dans la santé individuelle, la prévoyance et l’emprunteur, Axéria Prévoyance va évoluer sous la marque Malakoff Humanis Courtage, étant donné que la s.a. Quatrem appartient au groupe de protection Malakoff Humanis.

 

Partenariats

TradeScore • Service d'informations financières par Allianz Trade  PLEDG : Future licorne française des solutions de paiement ? - Père la Fouine

Allianz Trade, filiale du groupe Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit a annoncé un nouveau partenariat avec la société Pledg, une fintech qui offre des solutions d’échelonnement de paiement. L’objectif de ce partenariat est de développer le paiement différé dans l’e-commerce B2B.

« Buy Now Pay Later » est le fruit de cette collaboration et permet aux sites d’e-commerce B2B d’offrir un service de paiement différé ou fractionné à leurs clients en étant payés instantanément et sans s’exposer au risque d’impayés. Grâce aux systèmes d’information d’Allianz Trade, le dispositif analyse en temps réel la santé financière de l’acheteur. Quant à Pledg, l’entreprise rémunère directement le site d’e-commerce.

Jacques-Olivier Schatz, DG de Pledg explique qu’ « en modernisant la pratique d’affacturage, nous permettons de bénéficier d’un usage habituel dans le monde des entreprises, le paiement à 30 ou 60 jours, en ligne et en boutique, sans risque, simplement ».

 

Union Mutualiste Retraite (UMR) – France - Réseau Éducation & Solidarité    Proclero - Meeschaert Asset Management

L’UMR (Union Mutualiste Retraite) s’est associée avec le groupe Meeschaert, spécialisé en gestion de patrimoine et d’actifs, pour élaborer un nouveau PER (plan d’épargne retraite), entièrement accessible en ligne.

Cela permet aux particuliers patrimoniaux clients de Meeschaert de choisir des versements sur un PER individuel intitulé « PER Meeschaert ». En outre Meeschaert se rapproche de son objectif d’offre patrimoine globale en élargissant sa gamme de produits liés à la retraite.

 

Luko (entreprise) — Wikipédia Fichier:Decathlon Logo.png — Wikipédia

Le néo-assureur Luko agrandit son réseau de partenaires en s’associant avec le groupe Decathlon. L’objectif est d’offrir un nouveau produit d’assurance pour les usagers des trottinettes électriques.

Au cours de l’année 2021, la chaîne de magasins de sports a constaté une augmentation de 42% des ventes de trottinettes. Par contre, seulement un utilisateur sur cinq aurait une assurance adaptée à ce moyen de transport. En outre, Luko a mené une étude selon laquelle 1/3 de son portefeuille serait propriétaire d’une trottinette électrique dans les mois à venir.

De fait, le néo-assureur a lancé l’offre « Esprit en paix » à partir de 3,33 euros par mois assurée par Wakam. D’autres options peuvent aussi être ajoutées comme le vol avec agression, les tempêtes, cat’ nat’, etc…).

Quant à Decathlon, le groupe continue de grandir dans le secteur assurantiel, étant déjà mandataire d’intermédiaire d’assurance depuis 2009 et de « Decathlon Assurances Sports » depuis 2008.

 

Marché

Aéma Groupe crée Ofi Invest - YouTube

Fondé en janvier 2021, le groupe Aéma (Macif, Aésio Mutuelle et Aviva France), a créé le pôle unique OFI Invest, qui devient le 5e groupe français de gestion d’actifs, avec 195 milliards d’euros d’encours. Pour ce faire, les trois entités ont regroupé 4 structures de gestions d’actifs en une.

Adrien Couret, directeur générale d’Aéma groupe explique que « La création d’Ofi Invest marque une étape importante dans la structuration du groupe. Son logo rejoint ceux d’Aésio Mutuelle, Abeille Assurances et Macif dans la galaxie Aéma. ». Il ajoute que « Pour un groupe mutualiste comme le nôtre, la gestion d’actifs est une formidable occasion d’exprimer notre différence, estime Adrien Couret. Nous ne sommes pas dans une recherche d’équilibre entre le sens et la performance : nous voulons apporter la preuve que la performance peut être utile. »

Modélisateur de risque d'incendie de forêt - Paris - AXA Climate - 04/08/2022 - jobs_that_makesense

Fondée en 2019 au sein du groupe AXA, AXA Climate soutient les initiatives de lutte contre le réchauffement climatique à travers l’assurance, le conseil et la formation. Depuis juin 2022, AXA Climate a intégré « Digital Commercial Platform » , une plateforme servicielle lancée par le groupe.

Ce mois-ci AXA climat a dévoilé son nouveau dispositif destiné aux fonds d’investissements : « Altitude ».  L’algorithme de cet outil et sa base de données unique permet d’avoir une vision des opportunités, risques et mesures à prendre en compte pour tout projet d’investissement. Une dizaine de fonds qui ont contribué au développement d’Altitude utilisent déjà cette avancée.

 

 

           

Le leader de l’assurance mutualiste Covéa a opté pour les solutions Guidewire afin d’améliorer l’expérience client et la gestion des dossiers sinistres de sa marque MMA IARD.  À noter que Covéa possède d’autres marques comme MAAF, GMF et Guide (NYSE :GWRE)

L’utilisation de Guidewire permettra à la MMA d’améliore son système informatique d’indemnisation avec un plateforme intégrée et d’avoir des suivis opérationnels en temps réel. Cette initiative suscite également une plus grande automatisation et l’unification du système.

 Pascal Martinez, DSI de Covéa a déclaré « Nous avons suivi un long parcours d’évaluation de la solution et avons finalement retenu Guidewire en raison de sa complétude fonctionnelle, de sa facilité de paramétrage, de sa capacité démontrée d’équiper les grands groupes d’assurance et de proposer une roadmap riche d’innovations ».

 Quant à Emmanuel Naudin, RVP Sales – EMEA, Guidewire il a annoncé :« Nous avons hâte d’accompagner MMA dans son objectif de modernisation de ses activités et dans l’ambition d’offrir à ses sociétaires des produits et services digitaux évolués et à valeur ajoutée. »

Sources :

Nominations – Septembre 2022

Qui sont les nouveaux directeurs et directrices dans le paysage de l’assurance française de ce mois ? On vous récapitule le tout.

AG2R La Mondiale

Delphine Stricker

Delphine Stricker a été nommée directrice de cabinet du directeur général et directrice de la communication et de l’événementiel. Elle fait donc également partie du comité de direction. Elle succède à Béatrice Willems, déjà membre du comité de direction, qui occupe désormais la fonction de directrice des nouveaux métiers et services.

Depuis 2019, Delphine Stricker était directrice de la communication chez Publicis. Auparavant, elle a exercé en tant que conseillère de communication au sein de plusieurs cabinets ministériels. De 2007 à 2009, elle était également cheffe du service de presse du Premier ministre François Fillon.

 

Allianz

Au sein d’Allianz France, 3 collaborateurs occupent de nouvelles fonctions depuis le 1er septembre 2022 : Nicolas Bouré, Édouard Binet et Jean-François Sutter.

Édouard Binet

Édouard Binet est désormais directeur de l’indemnisation service client. Suite à une carrière de 9 ans au sein de BCG (Boston Consulting Group), il a rejoint Allianz en 2010. 3 ans plus tard, il devenait responsable du développement du réseau des agents généraux. Ensuite, il a occupé les fonctions de directeur technique particuliers/professionnels des assurances de biens et responsabilités, directeur de l’écosystème « Ma Vie Quotidienne » et en 2020 dicteur de la transformation.

 

Nicolas Bouré

Quant à Nicolas Bouré, il a été promu au poste de directeur de l’actuariat vie. Il travaille chez Allianz France depuis 1990 et a occupé diverses fonctions managériales comme directeur financier des partenariats, responsable du pilotage financier et de la réassurance vie et santé, et enfin responsable de l’actuariat vie en 2019.

 

 

Jean-François Sutter

Enfin, Jean-François Sutter devient directeur de l’actuariat IARD, santé et prévoyance. Après deux années chez AXA/UAP, il a rejoint Allianz en 1998. Lui aussi a eu divers postes à responsabilité au sein de l’entreprise : directeur du métier IARD particuliers et directeur du métier automobile, directeur de la filière IRD à la direction indemnisation service client d’Allianz France et enfin directeur indemnisation service client depuis 2016, fonction reprise désormais par Édouard Binet.

 

Crédit Mutuel Arkéa

Thomas Guyot

Thomas Guyot a rejoint le comité exécutif du groupe de bancassurance coopératif et mutualiste. À partir de début octobre, il va exercer en tant que Directeur du pôle produits, succédant à Sébastien Barbe qui a quitté le groupe.

Diplômé de l’Ecole Polytechnique, T. Guyot fait ses premiers pas chez Cegetel Entreprises (télécommunications) et rejoint Crédit Mutuel Arkéa en 2006. Il a commencé en tant que directeur marketing de Symphonis. En 2007, il devient responsable du bilan de Crédit Mutuel Arkéa, et évolue l’année suivante en tant que directeur de la salle des marchés.

En 2012, il intègre la filiale du groupe Suravenir (vie, retraite, prévoyance) et assure la fonction de directeur technique et financier. Depuis février 2022, il a été président du directoire.

 

Intériale

La mutuelle Intériale a nommé 5 personnes pour renouveler une partie de son équipe dirigeante : Arnaud Gramoullé, Ariane Suard, Laurent Nyffels, Dora Tison et Bernard Joseph.

Arnaud Gramoullé est le nouveau directeur du secrétariat général. Il remplace  Bernard Joseph, qui est désormais directeur de l’audit interne. Son expérience au sein des mutuelles est significative. Après 9 ans à la Fédération nationale de la Mutualité Française, il a rejoint rejoint en 2009 Macif Mutualité dont il est devenu secrétaire général en 2013.

Ariane Suard

Ariane Suard quant à elle devient chargée de mission auprès de la direction générale. Ses solides connaissances du monde bancaire et mutualiste lui ont permis de rejoindre Intériale en 2022 pour prendre en charge la conduite de projets stratégiques de la mutuelle de la fonction publique. Auparavant, elle a notamment occupé des fonctions marketing au Crédit Agricole Île-de-France et au Crédit Lyonnais parmi d’autres diverses expériences professionnelles.

 

Laurent Nyffels

Laurent Nyffels a été nommé directeur des systèmes d’information depuis le 1er juin 2022. Avant de rejoindre la mutuelle il était responsable du département architecture solutions chez AXA France. En outre, il a travaillé sur la construction du web center de Lille.

 

Dora Tison évolue au poste de directrice qualité, risques, contrôle et conformité. En 2001, elle rejoint l’ex Mutuelle du Ministère Intérieur (MMI) en qualité de responsable prévoyance et recouvrement puis comme chargée de mission au sein de la direction santé. Depuis la fusion et la création d’Intériale, elle a travaillé à la direction technique, puis à la direction risques et contrôle interne. Avant sa promotion, elle occupait la fonction de directrice de l’audit interne depuis 2018.

 

Enfin, Bernard Joseph a été promu directeur de l’audit interne et succède à Dora Tison. Avant sa promotion, il occupait les fonctions de chargé de mission auprès de la direction générale puis comme directeur du secrétariat général depuis 2021.

 

Maif

Nicolas Courjaud

Nicolas Courjaud est le nouveau directeur prévention au sein du groupe Maif.

Il a commencé sa carrière chez Maif en 2009 en tant que responsable excellence opérationnelle et satisfaction sociétaire. Thierry Monminoux, vice-président du groupe Maif et président de l’association Prévention Maif est « très heureux d’accueillir Nicolas Courjaud au poste de directeur de Prévention Maif, association qui a pour vocation de sensibiliser, informer et éduquer chaque citoyen afin d’anticiper les risques et agir en responsabilité ».

 

Smacl Assurances

Stéphane Blanche

Stéphane Blanche, membre du comité de direction chez Smacl Assurances en devient le nouveau directeur Marché. Sa nouvelle mission est le développement de la stratégie pour répondre aux besoins des assurés face à une augmentations de risques climatiques, cyber, etc. Il est désormais responsable des marchés collectivités, associations, entreprises et particuliers ainsi que le pôle prévention de l’entreprise.

Il a occupé diverses fonctions managériales dans plusieurs compagnies d’assurances en France. En outre, il a aussi été à la direction de la gestion des risques et des assurances de groupes industriels et de services internationaux avant de rejoindre le groupe panafricain d’assurances Saham Finances en tant que responsable des assurances non-vie du groupe jusqu’à devenir directeur du pôle Marché des entreprises et collectivités de la filiale Saham Assurance Maroc.

 

Swiss Life France

Karine Goemaere

Depuis le 1er septembre, Karine Goemaere est la nouvelle directrice des ressources humaines chez Swiss Life France et devient par conséquent membre du comité exécutif. Elle a rejoint Swiss Life en 2018 en tant que Humain Resources Change Partners sur le périmètre de la Division Clients et de la Transformation Digitale. En 2019, elle évoluait comme responsable des HRCP et occupait la fonction de directrice des ressources humaines ad interim depuis mai 2021.

Avant Swiss Life, elle a comme responsable RH dans des entreprises comme Givenchy, Kenzo, Sagemcom, le groupe Keolis et Le Printemps (Lille).

 

Rendez-Vous de Septembre (RVS)

Denis Kessler

Depuis le 12 septembre 2022, Denis Kessler est à la présidence de l’association des Rendez-Vous de Septembre de la réassurance, fonction occupée précédemment par Claude Tendil depuis 2013.

Connu en tant que PDG du groupe SCOR pendant 19 ans, Denis Kessler est une figure incontournable dans le milieu de la réassurance.

La 64ème édition des RVS a eu lieu entre du 10 au 14 septembre à Monte-Carlo et a rassemblé plus de 2 800 professionnels du secteur de l’assurance et de la réassurance venant de 80 pays différents.

 

 
Sources:

L’assurance dans le métavers

Depuis que Marck Zuckerberg a fait du métavers l’une de ses priorités, cette technologie suscite l’intérêt dans divers domaines, y compris dans le secteur des assurances. Voyons comment les initiatives liées à cette réalité virtuelle émergent progressivement au sein de notre industrie.

Le métavers, quésaco ?

Le métavers (metaverse en anglais) est un monde virtuel qui fait référence à un ensemble de concepts tels que la réalité virtuelle, réalité augmentée, réalité entendue ou encore le cyberespace. Il n’y a pas de définition clairement établie mais  Matthew Ball, PDG de la holding diversifiée Epyllion, a écrit plusieurs essais sur le sujet. Selon lui, le métavers est un « réseau expansif  de simulations et de mondes persistants en 3D, rendus en temps réel et offrant un flux continu d’identités, d’objets, d’histoires, de monnaies et d’autorisations, dont un nombre illimité d’utilisateur·ice·s peuvent faire l’expérience de manière individuelle et synchronisée ». D’après lui, les univers numériques du métavers mêlent cyberespace, réalité virtuelle et monde physique et n’existent donc pas parallèlement à la réalité. Grâce à ce nouveau monde, les utilisateurs (particuliers ou entreprises) peuvent se réinventer de manière virtuelle.

Les compagnies d’assurance sautent le pas

À l’heure actuelle, on observe de plus en plus de compagnies d’assurances qui adoptent une nouvelle stratégie : développer des produits d’assurance dans le métavers. Le but est d’offrir aux utilisateur·ice·s une expérience numérique immersive en créant des polices d’assurances virtuelles. Le métavers constitue ainsi un canal de distribution supplémentaire et innovant pour les produits des compagnies.

En 2024,  le métavers deviendra un marché représentant un volume d’affaires de 800 milliards de dollars d’après Bloomberg Intelligence. Ce domaine apparaît donc comme un investissement notamment pour le secteur de l’assurance.

En février 2022, AXA France devenait le 1er assureur français à se lancer dans le métavers en achetant une parcelle dans The Sandbox, une plateforme virtuelle de jeu décentralisée. L’objectif est d’y créer des espaces de partage réservés à ses talents et clients. D’ailleurs, AXA a déjà immergé 1 500 collaborateurs dans son univers virtuel et y expérimente les problématiques RH ou RSE. «Pour AXA, c’est avant tout une démarche de découverte et d’apprentissage. Car, en tant que leader de l’assurance et entreprise tournée vers l’innovation, il est de notre responsabilité de prendre part à ces grandes avancées technologiques pour mieux les accompagner dans une logique d’apprentissage », note David Guillot de Suduiraut, directeur de la Transformation et des technologies d’AXA France.

La plateforme d’assurance digitale Easyblue souhaite se positionner en leader sur les questions liées au métavers. Une levée de fonds a déjà permis de développer un robot conseiller et l’objectif est de digitaliser tout l’environnement assurantiel des dirigeants et aussi à plus long terme pour les salariés, autoentrepreneurs, artisans, etc. avec une formule de garantie décennale digitale.

Heungkuk Life Insurance, filiale du groupe sud-coréen Taekwang, est la première compagnie d’assurance vie à avoir rejoint en août 2021 l’Alliance Metaverse. Elle regroupe environ 300 entreprises membres, dont Samsung Electronics, SK Telecom et Woori Bank.

Quant à Uno Re (Estonie), elle est la première plateforme décentralisée d’assurance et de réassurance. Cela permet à la communauté informatique d’investir, de négocier des risques et de recevoir un retour sur investissement.

 

L’émergence de nouveaux risques 

Consécutivement à l’augmentation des accès à la réalité virtuelle, de nouveaux risques liés à la sécurité des données et la santé font leur apparition. Pour y faire face, les banques et assurances développent des services innovants pour orienter les particuliers et entreprises.  Être utilisateur·ice du métavers signifie avoir recours à un avatar qui correspond à sa propre identité, à sa représentation physique dans le réel. Par conséquent, un des nouveaux risques à prendre en considération serait le vol d’identité, soit dans le but d’accéder aux crédits de la victime ou alors pour usurper un avatar et se faire passer pour un autre dans le monde virtuel avec toutes les conséquences que cela implique.

Dans ce monde dématérialisé, l’assureur peut indemniser son client pour des sinistres immatériels de tout type telles que les crypto-monnaies utilisées par les avatars, les devises des jeux (V-Bucks dans le jeu Fortnite), les outils utilisés dans les jeux comme Minecraft mais aussi tout objet virtuel susceptible de subir un sinistre. Par exemple, c’est le cas des biens virtuels très rares qu’on appelle les «NFT» (« Jetons Non Fongibles » ). En outre, les entreprises, biens immobiliers, automobiles, la santé ou les vies virtuel·e·s s peuvent également faire l’objet d’un sinistre. De fait, un particulier ou une entreprise qui se développe dans le métavers peut souscrire à une assurance adaptée à ses besoins qui sera accordée selon les mêmes critères du monde réel.

François-Xavier Combe, fondateur de la plateforme d’assurance digitale Easyblue, décrypte ce nouvel enjeu majeur où tous les utilisateurs deviendront garants de leurs biens virtuels. « Comme pour internet à ses débuts, il y aura sans doute un aspect ‘fare-west’ au départ, puis une régulation, qui passera notamment par la protection de cette propriété, via l’assurance en particulier. Certaines personnes achètent déjà des terrains dans le metavers, où des agents immobiliers virtuels sont présents. Imaginez que vous construisiez votre propre univers à partir de ce terrain : des problématiques de propriété matérielle et intellectuelle vont se poser. L’émergence d’un principe d’assurance est donc nécessaire ».

 

Le métavers, le monde de demain ?

D’après Emmanuel Moyrand, fondateur d’Insurtech dans la blockchain et membre du Bureau D’insurtech France, « Le métavers sera demain le marché où on assurera le réel (chez soi et son entreprise et sa personne en santé vie décès) et son virtuel (terrains, véhicules, avatars) : allant plus loin qu’internet, le métavers le remplacera et sera donc l’endroit où aura lieu l’expérience client digitale multicanale de demain. »

Dans les 5 années à venir se profile la création d’une économie parallèle virtuelle où les utilisateur·ice·s pourront créer, acheter et vendre des biens. Le métavers est vecteur d’une nouvelle dimension dans nos habitudes de consommations en offrant une nouvelle expérience d’un point de vue technologie numérique.

Plusieurs assureurs ont commencé à investir dans le métavers mais il faudra encore du temps avant qu’il révolutionne véritablement le secteur.

Même si certains assureurs font leurs premiers pas dans le monde virtuel, il faudra encore un peu de temps pour que le métavers enclenche une véritable révolution dans la profession.

 

Sources :

Entretien avec Karel Verbeeck, Domain Director Mobility & Actuarial team chez Belfius Assurance

Ce mois-ci, on vous présente Karel Verbeeck, Domain Director Mobility & Actuarial team chez Belfius Assurance. En tant que cadre supérieur, Karel est responsable du développement de tous les produits de mobilité et des équipes actuarielles pour tous les produits non-vie (tarification, monitoring, etc.) des marques Belfius et DVV. La mobilité urbaine faisant partie des enjeux phares du monde de demain, on profite de cet entretien pour avoir l’avis de Karel à ce sujet.

Bonjour Karel ! Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

Bien sûr. En 2011, j’ai effectué deux années de stage en actuariat chez KBC Assurances au sein du département non-vie. J’y ai fait un peu de tout : tarification, provisionnement, Solvabilité II, etc. Suite à ce stage, KBC m’a offert l’opportunité de réaliser une série de projets dans le développement de produits et plus encore. Après plus de 5 ans chez KBC, j’ai décidé de faire un pas en avant dans ma carrière en rejoignant Boston Consulting Group (BCG) en tant que consultant en stratégie.

 

Il est assez inhabituel pour un actuaire de rejoindre l’un des trois principaux cabinets de conseil en stratégie (McKinsey, Bain ou BCG). Qu’as-tu appris durant ces quatre années chez BCG ?

Tout d’abord, cela m’a forcé à sortir de ma zone de confort et m’a permis d’acquérir une nouvelle palette de compétences. J’ai dû plonger en profondeur dans des sujets spécifiques dans un contexte client précis, tout en adoptant une vue d’ensemble. En outre, j’ai eu l’occasion de découvrir de nouveaux secteurs d’activité comme la banque, et d’élargir mon expertise au-delà du produit et de la tarification.

 

Cette expérience t’a également permis de travailler à l’étranger. Peux-tu nous en dire plus ? 

En effet, j’ai travaillé principalement au Benelux et au Royaume-Uni. Par rapport au marché français, le monde de l’assurance au Royaume-Uni et aux Pays-Bas est plus évolué, plus numérisé et plus compétitif en matière de tarification. Cette expérience m’a enrichi personnellement et professionnellement.

 

Et enfin, Belfius Banque et Assurances, propriété de l’État belge depuis fin 2011.

Oui, j’ai rejoint Belfius il y a un an en tant que Domain Director Mobility. Je gère l’équipe produit et les business analystes du département mobilité, ainsi que les équipes actuarielles responsables de la tarification des produits non-vie et de l’optimisation de notre portefeuille non-vie.

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus chez Belfius ?

Chez Belfius, l’accent est mis sur l’innovation et l’amélioration continue, ce qui nous permet d’optimiser l’offre que nous proposons à nos clients. Je crois fermement que c’est la bonne voie à suivre. De plus, dans le domaine de la mobilité, les choses changent très vite et nous devons évoluer au même rythme. Pour quelqu’un qui aime le changement et le développement, je suis au bon endroit !

 

À ce propos, la mobilité de demain est un sujet important. Quels sont les défis actuels et futurs pour tous les actuaires qui travaillent sur ces produits ?

En effet, je remarque quelques tendances qu’il faut garder à l’œil.  Tout d’abord, à court terme, nous constatons une nette évolution vers les véhicules électriques. Quels sont les besoins de leurs conducteur·ice·s ? En outre, les demandes d’indemnisation pour ces véhicules sont très différentes de celles auxquelles nous sommes habitués, ce qui a un impact évident sur la stratégie de tarification requise. 

Nous constatons également de grands changements dans la façon dont nous nous déplaçons. Des changements comportementaux accélérés par la Covid-19 et l’augmentation des prix de l’énergie. L’Europe n’est pas un chef de file dans ce domaine, alors qu’aux États-Unis, les choses ont déjà évolué davantage. Dans les milieux ruraux, je m’attends à ce que la voiture reste le premier mode de transport pour nos activités quotidiennes. À l’inverse, dans les grandes villes, les usages sont de plus en plus variés. Dans ce cas, vos clients ne sont plus confrontés aux mêmes risques, ce qui oblige les assureurs à repenser leur modèle économique. Là aussi, quel est l’impact sur les risques que nous couvrons et sur les prix correspondants ?

Il ne s’agit là que d’une bribe de tendances. Je pourrais encore mentionner la grande quantité de données générée par les voitures d’aujourd’hui de plus en plus intelligentes, et des informations et de la complexité qu’elles pourraient apporter à nos modèles de prix.

 

En tant que directeur, comment décrirais-tu ta gestion ? Quels sont les profils que turecherches ?

En ce moment, mon équipe est composée de 27 personnes. Je crois qu’il est important de constituer une équipe équilibrée, dotée de compétences variées, depuis les chefs de projet qui font avancer les choses jusqu’aux experts qui comprennent profondément leur domaine de compétence. Dans tous les cas, je préfère travailler avec des personnes qui prennent des responsabilités de manière proactive et qui ont un état d’esprit positif.

En ce qui concerne mon style de management, j’essaie d’éviter autant que possible la microgestion, car à long terme, elle n’est que contre-productive. Je pense qu’il est important de donner aux gens la liberté de développer leur expertise par eux-mêmes et d’acquérir la confiance nécessaire pour trouver leurs propres solutions. À mes yeux, le travail d’un manager consiste à apporter de la clarté et des conseils sur l’orientation générale, à encadrer l’équipe et à remettre en question les résultats.

 

Une expérience au cours de tacarrière qui t’a le plus marqué ?

Mes premières expériences en tant que manager m’ont inculqué l’importance de rester concentré. Nous vivons dans un monde où les choses changent constamment, et où personne ne sait exactement ce que l’avenir nous réserve.

Par conséquent, beaucoup d’entreprises sont confrontées à de multiples problèmes et ont tendance à générer beaucoup d’idées pour saisir les opportunités.

Plus que jamais, j’essaie de faire en sorte qu’avec mes équipes, nous nous concentrions sur quelques priorités clés. S’attaquer à 1000 sujets en même temps entraîne une charge de travail considérable pour un impact souvent limité sur les objectifs de l’organisation.

 

Une leçon apprise au cours de ta carrière ?

Il faut toujours chercher à être orienté vers les résultats. Si vous lancez un nouveau projet, prévoyez du temps dans votre agenda pour réfléchir dès le départ à la solution idéale et aux étapes à suivre pour y parvenir. Qu’il s’agisse de déterminer un nouveau prix, de créer une nouvelle proposition de valeur, de revoir un processus, cela vous permet de rester concentré sur l’objectif final.

 

Si tu pouvais changer une chose dans ton travail ?

J’ajouterais des voyages. C’est toujours amusant de découvrir de nouveaux endroits.

 

Terminons par notre dernière question signature, celle que nous posons à tout le monde pour terminer un entretien. Que ce soit sur le plan personnel ou professionnel : qu’aimeriez-vous faire que vous n’avez pas encore fait ?

Adopter un chat !

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Restez au courant – Juillet/Août 2022

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de cet été en France.

 

Fusions / Acquisitions / Cessions

Mutuelle Chirurgicale et Médicale Corse (MCM Corse) & les Mutuelles du Soleil

La Mutuelle Chirurgicale et Médicale Corse a émis un avis concernant sa fusion avec les Mutuelles du Soleil, publié dans le Journal Officiel.

Par son avis de fusion, la MCM Corse souhaite transmettre ses bulletins d’adhésion à des règlements et des contrats aux Mutuelles du Soleil. Suite à cet avis, les créanciers des deux parties ont un délai de deux mois pour exprimer des commentaires concernant ce processus. Cet avis s’inscrit suite à la substitution de la MCM Corse par les Mutuelles du Soleil en 2019.

Europ Assistance & Gulf Assist WLL

Le rachat de 74,6% de Gulf Assist WLL auprès de Mapfre Assistance par Europ Assistance est finalisé.

Cette acquisition fait suite aux multiples activités ouvertes en Thaïlande, et en Malaisie, ainsi qu’au rachat des capitaux de Mapfre Assistance en Australie par la compagnie d’assurance. Cela s’inscrit également dans la volonté de s’établir davantage dans le Moyen-Orient. En effet, le siège social de Gulf Assist WLL se trouve au Bahreïn et cette compagnie d’assurance est également présente en Jordanie, grâce à l’acquisition d’Arab Assist.

CNP Assurances

En vue d’un développement à l’échelle mondiale, CNP Assurances accroît sa participation de 51 à 100 % dans le portefeuille de CNP Vita Assicura SpA.

Cette décision fait suite à un accord signé avec UniCrédit, présent en Italie. En effet, CNP Assurances rachète la participation de cette dernière, équivalente à 49%. Le montant total du rachat s’élève à 500 millions d’euros. De plus, une participation de 6,5% du capital de la joint-venture est cédée à UniCrédit, avec CNP Assurances pour principal actionnaire.

Covéa

Cet été, Covéa s’est retrouvée au centre de deux processus de cession. D’une part, la cession des parts à hauteur de 81% du groupe Covéa dans le capital de Bipiemme Vita S.p.A. et de Bipiemme Assicurazioni S.p.A. au groupe Banco BPM a été finalisée suite à l’accord des contrôleurs italiens.

Le montant total de l’opération s’élève à 309,4 millions d’euros et a permis au groupe Covéa de totaliser un chiffre d’affaires de 912 millions d’euros à la fin de l’année 2021. Cette décision fait suite à la stratégie de l’assureur mutualiste, qui a pour objectif la focalisation de ses activités internationales sur la réassurance, un de ses piliers.

D’autre part,  l’arrêt de la cession de CSE Insurance Group au groupe américain Porch a été confirmé par ce dernier. Le groupe Covéa et Porch Group se sont mis d’accord sur l’acquisition de CSE Insurance Group, une compagnie d’assurance dommages, par le groupe américain en septembre 2021.

La décision commune d’arrêt de l’opération fait suite à la situation actuelle du marché et à l’augmentation des coûts du capital. Cependant, Porch Group affirme qu’ : « Aucune indemnité de rupture n’est due par l’une ou l’autre partie. »

 

Levée de fonds

Orus

Orus, l’assurance professionnelle à destination des TPE et PME , a annoncé une levée de fonds, un an après son lancement. Le montant total s’élève à 5 millions d’euros. Ce montant a notamment pu être atteint grâce à l’investissement de Pierre-Olivier Desaulle et Raphaël Vullierme, respectivement ancien directeur général d’Hiscox et actuel CEO de Luko, Frst, Partech et Portage Ventures.

Cette levée de fonds s’inscrit dans un double objectif : développer des produits adaptés aux clients de l’assurance professionnelle et accélérer la jeune croissance de l’entreprise. Plus particulièrement, Orus a pour but de diversifier ses nouveaux produits par secteur afin de satisfaire la demande de marché.

L’équipe d’Orus © Orus

Alan

Contrairement à Orus, le fondateur de l’assurance santé Alan, Jean-Charles Samuelian, affirme ne plus avoir besoin de levée de fonds pour la rentabilité de son entreprise, en raison des résultats de début d’année 2022 explicites: 325 000 assurés et 204 millions d’euros de primes, dont une grande partie provenant du marché français.

En mai dernier, Alan a obtenu un montant total de 183 millions d’euros lors d’une levée de fonds de série E, pour un total d’un demi-milliard d’euros de fonds depuis sa création en 2016.

L’assurance santé Alan entend désormais proposer ses services à d’autres organismes, à la suite de la réforme de la protection sociale complémentaire des fonctionnaires.

Wakam

Wakam for good est le fonds de dotation lancé par l’assureur Wakam en juillet dernier. Ce fons alimenté par Wakam, ainsi que ses distributeurs, afin de maximiser la contribution financière et de lier le développement commercial et financier du fonds. De plus, les collaborateurs de l’entreprise peuvent participer en choisissant les associations soutenues.

Avec un montant de 80 000 euros à son début, Wakam for good a déjà permis l’octroi d’un chèque de 25 000 euros aux associations Habitat & Humanisme, Lazare et La Maison Perchée, associations en faveur de l’inclusion sociale des personnes victimes de précarité financière et d’exclusion psychologique.

 

Législations

Crédit Agricole

La sanction de 4,8 millions d’euros de la Banque centrale européenne au Crédit Agricole et à ses filiales est confirmée par l’autorité bancaire.

En 2018, cette sanction avait été prononcée par la BCE à l’égard du groupe français, mais celle-ci avait été abrogée par le Tribunal de l’Union Européenne. Elle a été à nouveau confirmée par la BCE.

Cette sanction représente 4,8 millions d’euros pour le groupe français, dont 4,275 millions d’euros réclamés au Crédit Agricole et 300 000 euros et 190 000 euros à Crédit Agricole Corporate and Investment Bank et Crédit Agricole Consumer Finance. Cela fait suite à la décision du groupe de catégoriser des actions comme fonds propres de catégorie 1 sans l’accord de la BCE.

La possibilité d’appel pour le groupe français est toutefois envisageable.

Marché

Résultats premier semestre 2022

Suite à la publication des résultats semestriels de 2022 pour les compagnies d’assurance basées en France, la rentabilité est de mise.

Malgré une stabilité en ce qui concerne les activités des compagnies d’assurance telles qu’Allianz, Axa, Generali ou SwissLife, les résultats semestriels de ces dernières sont supérieurs à leurs chiffres d’affaires pour le premier semestre de 2022.

De leur côté, Allianz et Generali connaissent une croissance d’activité, notamment grâce à l’assurance dommages. Quant à Axa, elle connaît une plus forte croissance en santé, comparé à l’apport de l’assurance dommages.

 
 
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