Nominations – Décembre 2023

Quelles sont les nominations du mois dans le paysage de l’assurance française ? On vous récapitule le tout.

 

Sophie Chevallier nommée directrice technique et data de Suravenir Assurances.

Sophie Chevallier

Diplômée d’un master en mathématiques et informatique, Sophie débute sa carrière à Londres, où elle suivra un cursus auprès de la Society of Actuaries. Elle rejoint ensuite Generali en tant que responsable d’études actuarielles et puis Aviva où elle évolue en tant que directrice de l’audit interne. Depuis 2022, elle est directrice au sein de PwC.

Dans le cadre de sa nomination, Sophie sera responsable du pilotage technique, de la stratégie autour des données et de la gestion des risques.

 

Guillaume Joubert nommé directeur des risques d’Opteven.

Guillaume Joubert

Actuaire et ingénieur de formation, Guillaume commence sa carrière en tant qu’auditeur spécialisé en assurance chez Mazars. En 2015, il intègre Swiss Life France en tant que manager du contrôle de gestion. Il a ensuite évolué en tant que responsable des études et des projets à la direction des risques, fonction qu’il occupe depuis 2019.

 

 
 

             

Anaïd Chahinian promue directrice générale de Spirica et présidente générale d’UAF Life Patrimoine.

Anaïd Chahinian

Actuaire certifiée, Anaïd commence sa carrière au sein du régulateur. En 2005, elle rejoint Axa en tant que responsable des systèmes de projection non-vie. Un an plus tard, elle intègre Neuflize Vie en tant que directrice technique. Après avoir exercé en tant que directrice adjointe des produits vie et prévoyance et de l’actuariat vie chez Aviva Vie, elle devient directrice du pilotage économique, de l’actuariat, de la réassurance, des statistiques et du contrôle de gestion au sein du groupe Macif.

En 2017, elle rejoint Crédit Agricole où elle évolue en tant que directrice de la solvabilité et de l’actuariat, responsable de la fonction actuarielle de Pacifica. Elle exerce, depuis 2019, en qualité de directrice de l’actuariat du pôle vie France.

 

 

Sources :

 

Les enjeux de la Finance Durable et ses implications en assurance

Dans un précédent article nous avons mis en évidence les impacts du changement climatique dans le milieu de l’assurance. Dans ce contexte, les principes de durabilité sont souvent évoqués et une finance durable devient un impératif.

Dans ce nouvel article, nous allons donc adresser le concept de la finance durable en mettant en exergue les évolutions de la réglementation française et européenne dans le milieu de l’assurance, mais aussi ses limites. Cette approche des investissements vise à prendre en considération des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans leur gestion et leur sélection. Alors que le concept de finance durable apparait dans les années 1960, ce n’est qu’en 2006, qu’une initiative de l’ONU mène à la définition des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) afin de lui fournir une nomenclature.

Très vite, des labels voient le jour afin de distinguer la finance durable de la finance traditionnelle, englobant ainsi la finance responsable, la finance verte et la finance solidaire. Dans le but de combiner performance financière et développement durable, sont alors mis en place en France, et plus largement en Europe, des labels permettant de qualifier ces investissements répondant à des critères financiers (rentabilité, le prix de l’action, les perspectives de croissance, etc.) mais surtout à des critères extra-financiers qui reflètent les implications sociales, environnementales et sociétales de l’activité d’une entreprise (ESG).

Les labels : fers de lance de la finance durable

Le marché européen compte, en 2022, 9 labels de finance durable. Il existe aujourd’hui en France, deux labels créés en 2015 permettant de certifier les fonds d’investissements socialement responsables : le Label ISR par le ministère de l’Économie et des Finances et le Label Greenfin par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Depuis, de ces deux labels, le label ISR est devenu le fer de lance de la finance durable. Il repose sur 4 critères liés à l’environnement, l’impact social, la gouvernance et enfin, le respect des droits humains.

D’après Novethic, l’accélérateur de transformation durable du Groupe Caisse des Dépôts, depuis 2016, ce label a été obtenu par 1 354 fonds représentant 783 milliards d’euros d’encours à fin juillet 2023. À titre comparatif, le label belge « Towards Sustainability » réputé pour être plus restrictif, a été donné à 771 fonds, pour 539 milliards d’euros d’encours. Le label allemand FNG-Siegel a été octroyé 291 fois. Le second label français Greenfin, n’incluant que des critères écologiques, l’a été seulement 120 fois. Au total, en Europe, 2 000 fonds durables ont été octroyés pour plus de 1 307 milliards d’euros d’encours. Le label ISR est ainsi le plus octroyé en Europe.

Côté français, après un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), saisie par Bercy pour une mission d’évaluation du label, il a été mentionné qu’une évolution radicale était nécessaire. En novembre 2023, Bercy publie donc son nouveau référentiel. Cette réforme tant attendue donne la priorité à la lutte contre le réchauffement climatique. Les entreprises utilisant la production de charbon ou d’hydrocarbures non conventionnels représentant plus de 5 % de leur chiffre d’affaires sont exclues.

Les entreprises lançant des projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage d’hydrocarbures le sont également. De plus, les fonds demandeurs au label ISR devront présenter un plan de transition aligné avec l’Accord de Paris. Une nouvelle exigence de décarbonation des fonds candidats au label sera mise en place progressivement. Cette réforme entrera en vigueur le 1er mars 2024, et les sociétés ayant déjà obtenu le label bénéficieront d’une période de transition d’un an afin de leur permettre de s’adapter aux nouvelles exigences. Les nouvelles labellisations sont ainsi suspendues jusqu’au 1er mars 2024.

Les évolutions de la place financière française vers plus de durabilité.

Le FIR, le Forum pour l’Investissement Responsable, une association de Loi 1901 fondée en 2001 a réalisé une étude en 2023 sur « Les Français et la finance responsable ». D’après cette enquête menée auprès de 1000 personnes par l’IFOP, l’institut d’études d’opinion, pour le compte de la FIR, les Français montrent une adhésion notable à l’Investissement responsable : 57% des sondés accordent une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement.

Face à une opinion de plus en plus encline à une économie plus durable et un besoin d’investir de façon plus responsable, un nouvel indice a été créé par Euronext en 2021 : le CAC40 ESG. Reposant sur le Label ISR, il regroupe les 40 entreprises ayant les meilleures pratiques ESG.  « Le lancement de l’indice CAC40 ESG constitue une étape importante dans l’accélération de la transition vers une économie durable », d’après Stéphane Boujnah, patron d’Euronext.

Cet indice repose sur un principe d’exclusion du label ISR, qui est d’exclure des activités jugées allant à l’encontre des critères ESG, comme des activités reposant sur le charbon, les armes controversées et le tabac. Il intègre aussi les principes de base énoncés par les organisations des Nations Unies sur les normes internationales du travail par exemple, ou encore la lutte contre la corruption.

Les règlementations impactant l’assurance

De multiples incitations et obligations réglementaires, viennent contraindre des acteurs de l’économie et notamment les assureurs à se mettre au pas de la finance durable.

En conséquence à la COP21, les assurances françaises signent en 2019, la Déclaration de la Place financière de Paris où elles s’engagent à contribuer aux objectifs de l’Accord de Paris.

En Europe, Le Pacte vert fait son apparition en 2019 avec pour objectif la neutralité carbone en 2050 et rehausser les objectifs de baisse des émissions carbone à 2030 de 40 % à 50 % voire 55%. L’Union Européenne va encore plus loin et lance la taxonomie européenne en 2020 désignant une classification des activités économiques ayant un effet favorable sur l’environnement.  La Commission européenne a alors chargé un groupe d’experts, le TEG (Technical Expert Group), de fixer des critères de sélection d’activité comprenant l’atténuation du changement climatique, le contrôle de la pollution, la transition vers une économie circulaire, etc.

Depuis 2018, la directive européenne NFRD (Non-Financial Reporting Directive), sur la publication non financière, oblige 11 000 entreprises à publier un rapport extra financier, avec des informations sur l’incidence des questions de durabilité sur leurs résultats, leur situation et évolution, mais aussi l’incidence de leurs activités sur la population et l’environnement. La NFRD permet de suivre mais aussi de voir quelles sont les performances ESG des entreprises.

À partir de 2024, la CSRD prend la main et remplace la NFRD. Cette nouvelle directive élargit le champ d’application de la NFRD mais va aussi être plus exigeante. La Corporate Sustainability Reporting Directive vise à une harmonisation des reportings de durabilité des entreprises, mais aussi à l’amélioration de la disponibilité et la qualité des données qui sont publiées. Les sociétés devront publier des informations sur les risques, opportunités et impacts matériels en lien avec les questions sociales, environnementales et de gouvernance selon la double matérialité.

La double matérialité prend en compte les impacts des normes ESG sur la performance des sociétés mais aussi leurs impacts sur l’environnement. La CSRD couvrira progressivement elle, 50 000 sociétés. Les différents rapports exigés par certaines règlementations permettent une meilleure transparence sur les diverses actions menées par les entreprises en termes d’ESG.

En France, La loi Pacte de 2019 (plan d’action pour la croissance et la transformation de l’entreprise) oblige les entreprises à référencer systématiquement les fonds labellisés ISR dans les unités de compte d’assurance-vie et dans les plans d’épargne retraite.

Depuis 2022, la Loi climat impose aux assureurs de détailler leur approche en matière d’investissement responsable (ESG) dans un rapport. La mesure de l’impact des investissements sur la biodiversité sera obligatoire à partir de cette année. L’article 29 de la loi énergie Climat oblige les assureurs à publier un rapport dédié aux informations relatives à l’alignement des portefeuilles avec une trajectoire compatible avec l’Accord de Paris.

La place de l’assurance et l’investissement durable : assureurs, investisseurs de premier plan.

D’après l’enquête IFOP pour l’investissement responsable en 2023, six Français sur dix accordent une place importante dans leurs décisions de placement aux impacts environnementaux. Il est ainsi essentiel pour les assureurs français de diriger leurs épargnants vers des investissements responsables.

Consciente des enjeux de durabilité de la société et de l’économie, la fédération France Assureurs a réalisé une étude sur l’assurance et la finance durable basée sur un panel de 24 groupes d’assurances représentant 91% du montant total des actifs des entreprises d’assurance françaises à fin 2022. D’après cette étude, « Les assureurs sont des acteurs de premier plan dans la lutte contre le dérèglement climatique».

« Les assureurs sont des acteurs de premier plan dans la lutte contre le dérèglement climatique».

 

En effet, ils sont des financeurs majeurs de l’économie et des investisseurs de long terme. À la fin 2021, leurs investissements dans les entreprises françaises s’élevaient à 1524 milliards d’euros. Ils sont aussi des acteurs majeurs du financement de l’économie bas carbone avec 141 milliards d’euros de placements verts. Ils réduisent aussi progressivement leurs investissements dans le secteur du charbon thermique. D’après le rapport sur l’assurance et la finance durable de France Assureurs, à fin 2022, 7,8% des actifs des assureurs correspondent à des placements verts, soit 17% par rapport à fin 2021.

Les assureurs se sont organisés et ont lancé des initiatives afin de relancer l’économie notamment suite à la crise de la Covid. Les assureurs français ont également rejoint l’Observatoire de la finance durable en 2020, en s’associant avec les autres acteurs financiers de la Place de Paris, afin de montrer la transformation transparente et progressive du secteur vers une finance durable. En 2020, avec la Caisse des Dépôts, ils lancent le plan relance Durable France, afin d’aider les entreprises des secteurs particulièrement touchés par la crise de la Covid. Les assureurs ont investi 2,5 milliards d’euros dans ce programme, basé sur une sélection de critères extra financiers. Un peu plus tard, en 2021, un dispositif est mis en place afin de soutenir la croissance des entreprises engagées dans la transition écologique via le dispositif «Obligations Relance».

Après la COP28, le Crédit Agricole s’est engagé à ne plus financer de nouveaux projets d’extraction d’énergie fossiles, mais aussi à réduire de 75% le CO2 émis par les projets qui sont financés sur le pétrole et le gaz d’ici à 2030. Dans son rapport Climat & Biodiversité 2023, Axa publie des objectifs pour piloter la décarbonation de certaine de ses activités. Axa a ainsi annoncé sa volonté d’augmenter son activité d’assurance dans le domaine des énergies renouvelables, de la transition écologique, et développer des solutions durables pour les sinistres auto d’ici 2026.

CNP Assurances a dépassé les 2 des 3 objectifs que le groupe s’était fixé en 2015 pour 2024. CNP Assurances a par exemple diminué de 48,36% l’empreinte carbone du portefeuille actions obligations d’entreprise et infrastructure entre 2019 et 2022. Generali France, souhaite être le « champion » de la durabilité. Entre 2019 et fin 2022 l’empreinte carbone du portefeuille de Generali France a diminué de 48 % (scope 1 et 2).

Les limites de la finance durable

Même si la réforme du label ISR est une avancée, pour certains spécialistes de la finance durable « Cela ne suffira pas à faire bouger les lignes », explique Olivia Blanchard, présidente des AFR (Acteurs de la Finance Responsable). Ces nouvelles orientations ne devraient pas avoir un grand impact sur le stock des fonds certifiés ISR, car l’Europe n’est pas une zone très exposée au charbon, gaz et pétrole non conventionnels. Reclaim Finance estime que « les fonds dotés du label ISR risquent de continuer à financer l’aggravation de la crise climatique ».

D’après l’ONG, ne pas prévoir l’exclusion des entreprises qui continuent de développer des projets allant à l’encontre et étant incompatibles avec les objectifs climatiques français et internationaux du label ISR est une erreur et c’est aussi son plus grand défaut. Les nouveaux champs pétroliers et gaziers par exemple ne peuvent mener au scénario de neutralité carbone à 2050 en suivant la trajectoire de 1,5°C.

L’approche positive best in class du label ISR ne permet pas une bonne notation. En effet, une note moyenne peut toujours être obtenue même si une mauvaise note sur l’un des piliers est donnée. Une autre note peut rattraper la donne. Donc l’élimination des valeurs ayant les moins bonnes notes ESG est alors insuffisante. Une nécessité d’utiliser un autre système de notation qui prendrait en compte tous les piliers en mettant en avant toutes les notes, qu’elles soient positives ou négatives, est nécessaire. De plus l’approche positive, qui n’exclue aucun secteur permet aux entreprises d’investir en partie dans des secteurs polluants.

D’autre part, de nombreuses études académiques sur le sujet, pointent le fait que les fournisseurs de données des notes ESG d’entreprises peuvent différer les uns des autres sur une même entreprise, ou encore qu’il y ait une existence de notes ESG flatteuses basées sur d’éventuelles annonces des entreprises plutôt que sur le vrai déploiement de leurs stratégies de transformation. La nouvelle directive européenne CSRD, venant remplacer la NFRD, vise ainsi à harmoniser le système de notation. Certains évoquent un greenwashing sur ces sujets de finance durable, qui ne seraient en réalité que de la poudre aux yeux.

D’après une étude réalisée par Opinionway pour l’AMF, 34% des Français ont une bonne image des placements durables. Globalement, les épargnants de moins de 35 ans sont les plus friands de placements responsables. Cependant, cet intérêt pour la finance durable est teinté par une opinion sceptique face aux engagements des gérants. 69% des personnes interrogées y voient un argument de communication plutôt que d’une réalité, et 58% estiment que les placements responsables ne le sont jamais totalement. D’après l’ACPR sur la publicité des assureurs, « il y a un risque d’exposition de la clientèle à des pratiques d’écoblanchiment contrevenant à l’obligation de [lui] délivrer une information claire, exacte et non trompeuse ». Une réelle question se pose sur la crédibilité de l’offre de finance durable. Les différentes réglementations et mesures appliquées concernent essentiellement le reporting.

La notion d’impact prend son sens dans ce contexte. La finance durable est une avancée mais ne peut être une finalité telle quelle ; l’impact des entreprises sur l’économie et le climat reste à voir. La qualité des rapports est importante, mais un impact mesurable des opérations menées est nécessaire pour constater du verdissement de l’économie. Le ministère des Finances donne ainsi la définition de la finance à impact, elle consiste en une stratégie d’investissement qui vise à accélérer la transformation juste et durable de l’économie réelle en apportant une preuve de ses effets bénéfiques.

D’après l’étude de France Assureurs sur l’assurance et la finance durable sur les chiffres clés 2022, 2 milliards d’euros ont été investis dans une stratégie d’investissement à impact par 13 acteurs de l’assurance. Acteur de grande échelle, les assureurs sont pionniers sur le marché de la finance à impact. Les dernières réglementations y sont favorables et poussent les assureurs à anticiper les changements mais aussi à mesurer leur impact. La finance à impact est alors vue comme l’avenir de la finance durable.

Bien des changements et évolutions sont visibles en finance, mais la finance dite « durable » est encore en « construction ». Face aux changements climatiques, une approche quantifiable est nécessaire.

Je vous remercie pour votre attention et n’hésitez pas à nous proposer d’autres sujets pertinents pour nos prochains articles.

 

Sources :

L’Argus de l’assurance, Investissement responsable : les assureurs, moteurs de la finance à impact
L’Argus de l’assurance, Assurance et développement durable : un chantier conséquent mais nécessaire

L’Argus de l’assurance, Fonds labellisés : un engouement européen pour l’investisssement responsable qui ne se dément pas

France Assureurs, Assurance et finance durable, chiffres clés 2021

France Assureurs, Assurance et finance durable, chiffres clés 2022

Novethic, Evaluation du marché européen des labels de finance verte et solidaire, septembre 2022

Vie-publique.fr, Taxonomie européenne : la classification des activités économiques vertes en six questions

AMF, Le reporting de durabilité CSRD : se préparer aux nouvelles obligations

AMF, Quelles stratégies d’investissement se cachent derrière l’ISR ?

AMF, Comprendre l’investissement socialement responsable (ISR)

Observatoire de la finance durable, Qu’est-ce que la finance durable ?

Les Echos, Opinion | Normes extra-financières : pour une double matérialité

Les Echos, CAC 40 ESG : le nouvel indice boursier qui rassemble 40 entreprises socialement responsables

Les Echos, Assurance-vie : nos contrats sont-ils vraiment plus responsables ?

Les Echos, Le challenge d’une assurance-vie responsable

Les Echos, La route encore longue de la finance durable

Les Echos, La Commission européenne dévoile son Pacte vert

Les Echos, La taxonomie, un dictionnaire européen pour définir les activités « vertes »

Les Echos, Les jeunes générations, moteur de l’investissement responsable en France

Les Echos, Les spécialistes de la finance durable critiquent les propositions de refonte du label ISR

IFOP, Les Français et la Finance Responsable – vague 5

IFOP, Les Français et la Finance Responsable – vague 6

Novethic, Plus de 2 000 fonds labellisés aux promesses confuses

Nations Unies, L’Accord de Paris

Franceinfo, Climat : après l’accord de la COP28, Crédit Agricole annonce la fin de ses financements pour les nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles

AXA, AXA annonce de nouveaux objectifs de décarbonation et publie son rapport Climat & Biodiversité 2023

CNP, Engagement pour le climat et la biodiversité

Generali, Rapport développement durable 2022

Nominations – Novembre 2023

Quelles sont les nominations du mois dans le paysage de l’assurance française ? On vous récapitule le tout.

Nicolas Denis

Nicolas Denis est nommé Directeur Général de Crédit Agricole Assurances,

Il prendra ses nouvelles fonction le 1er janvier 2024. Nicolas Denis est diplômé de l’Ensae et du CHEA. Il entame sa carrière en 1990 et travaillera au sein de BNP Paribas, GPA assurances, Finaref, LCA ou encore Crédit Agricole Assurances.

 

 

Andrée-Lise Remy

Andrée-Lise Remy est promue en qualité de directrice de la finance et de l’actuariat de Crédit Agricole Assurances.

Elle devient aussi le second dirigeant effectif de Crédit Agricole Assurances Retraite.

Diplômée de l’Ensae-Paris Dauphine, elle commence sa carrière en 1991 au Crédit Lyonnais (LCL) en qualité de directrice des études économiques. Puis elle intègrera Crédit Agricole en 2004.

 

 

Jean-François Garin

Jean-François Garin devient l’adjoint d’Olivier Larcher, directeur général délégué de Groupama Assurances Mutuelles.

Il est diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées et du collège des ingénieurs. L’actuaire débute sa carrière chez UAP Vie en qualité de chef de projet rentabilité des produits vie. Il travaillera chez Axa, puis chez Groupama.

 

 

Guillaume Pierron

Guillaume Pierron est nommé directeur général de Groupama Gan Vie.

Il reportera à Jean-François Garin. Guillaume est diplômé de l’université Panthéon-Assas et de l’IEP Paris. Il entame sa carrière au sein de Legal & General France. Il exercera des fonctions diverses au sein de Solving International puis de Groupama qu’il intègre en 2004.

 

 

 

Laure Olié

Laure Olié est nommée en qualité de directrice de la stratégie

Elle prend les anciennes fonctions de Damien Dumas qui a été récemment promu directeur général. Diplômée de l’Ensae et membre de l’Institut des actuaires, elle débute sa carrière en 1996 chez Cardif, elle exercera des fonctions diverses chez Scor, Legal & General France qui va devenir Gresham Banque Privée suite à son rachat par Apicil en 2016.

 

 

Anna Kofoed

Anna Kofoed devient directrice générale de l’activité voyage

Diplômée de l’école de commerce de Copenhague, elle exercera dans diverses compagnies telles qu’Amadeus ou encore Allianz Partners.

 

 

 

Olivier Arlès

Olivier Arlès devient directeur finances, investissements et risques.

Diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’ENSAE et du CEA, il entame sa carrière comme commissaire contrôleur des assurances. Il exercera des fonctions au sein du groupe Mornay ou encore Macif et le groupe Vyv.

 

Lauren Johnson

Lauren Johnson devient VP en charge du Capital et de la Réassurance

Diplômée de l’université de Cambridge au UK, cette actuaire a travaillé au sein de plusieurs structures telles que Acrisure Re ou encore Willis Towers Watson.

 

 

 

 

Sources :

News Assurances Pro, Crédit Agricole Assurances : Nicolas Denis est nommé directeur général

News Assurances Pro, Groupama : Promotion de Jean-François Garin et Guillaume Pierron

L’Argus de l’assurance, Wakam renforce son équipe de direction 

L’Argus de l’assurance, Crédit agricole Assurances : mouvement dans la gouvernance

L’Argus de l’assurance, Apicil : une nouvelle directrice de la stratégie

L’Argus de l’assurance, Allianz Partners : changement à la tête de l’activité voyage

L’Argus de l’assurance, AG2R La Mondiale : mouvement dans la gouvernance

La gestion du risque humain dans l’actuariat : l’importance des soft skills chez les managers

Dans le domaine dynamique de l’assurance, de la gestion des risques et de la data science, les actuaires occupent un rôle central grâce à leurs compétences techniques inégalées.

Au fil de leur carrière, certains ont l’opportunité d’accéder à des postes de management. Cette transition peut sembler intimidante, d’autant plus que l’image de l’actuaire est souvent associée à l’introversion. De plus, évoluer vers des responsabilités managériales ne repose pas uniquement sur la légitimité gagnée grâce à ses compétences techniques. En effet, cette métamorphose professionnelle, bien que prometteuse, se confronte à un défi majeur : l’écart souvent observé entre les compétences techniques et les compétences interpersonnelles. C’est dans cette perspective que cet article se propose d’explorer les compétences non techniques, ou « qualités interpersonnelles », indispensables pour les actuaires accédant à des postes de responsabilité managériale.

Nous allons explorer quatre compétences essentielles pour les actuaires assumant des responsabilités managériales : l’intelligence émotionnelle, la capacité à embrasser le changement, la communication et la pédagogie et la propension à l’apprentissage. Enrichi par les conseils éclairés de notre experte en recrutement Marie-Hélène Petit, notre article tente d’éclairer les actuaires en transition vers des postes managériaux sur l’importance cruciale de ces compétences. En comprenant et en intégrant ces aptitudes à leur arsenal professionnel, les actuaires-managers pourront ainsi mieux naviguer dans ce paysage professionnel en mutation, renforçant à la fois leur leadership et la performance de leurs équipes.

L’intelligence émotionnelle

Comme dans bien d’autres domaines, l’intelligence émotionnelle joue un rôle essentiel lorsque la gestion d’équipe est au coeur du métier.  Dans le domaine complexe de l’actuariat, de la gestion des risques ou encore de la data science, les managers doivent inspirer et motiver leurs équipes autour de sujets très techniques. Être en possession de compétences émotionnelles solides permet à ces derniers de comprendre les émotions et les besoins individuels des membres de l’équipe, renforçant ainsi les relations interpersonnelles et favorisant la cohésion.

En outre, l’intelligence émotionnelle permet une communication plus efficace entre le manager et ses équipes, car ce dernier peut adapter le style de la communication aux besoins émotionnels de chacun de ses collaborateurs. Cette qualité interpersonnelle facilite également la prise de décision car les aspects sociaux et émotionnels des différents membres de l’équipe sont pris en compte, générant ainsi des décisions répondant aux besoins de l’équipe.

Enfin, l’intelligence émotionnelle permet d’aborder les conflits avec constructivité dans un environnement professionnel en perpétuelle évolution, créant ainsi un environnement de travail sain et productif.

« Faire et faire faire, ce n’est pas la même chose. L’un concerne l’aspect technique du métier, et l’autre se concentre sur l’aspect humain. »

Pour Marie-Hélène, cette compétence amène à se poser la question des émotions. L’intelligence émotionnelle sert de baromètre afin de pouvoir mesurer dans quelle mesure les équipes sont disposées émotionnellement et motivées afin de pouvoir faire ce qu’il leur est demandé de faire. Selon Marie-Hélène, l’intelligence émotionnelle est également indispensable pour un manager d’équipe afin de s’adapter au profil de chaque membre de l’équipe, car cette dernière est constituée de profils techniques et de personnalités différents. L’objectif est de pouvoir mesurer cette différence pour adapter le traitement de l’équipe en conséquence.

Manager une équipe n’est pas inné pour tous mais en l’absence d’intelligence émotionnelle, il est difficile de bien gérer ses équipes car cette qualité favorise des relations harmonieuses, des décisions éclairées et une gestion professionnelle des défis interpersonnels au sein de l’équipe.

 

La capacité à embrasser le changement

La capacité à embrasser le changement semble être une qualité interpersonnelle essentielle dans un secteur où le changement et les nouvelles tendances sont monnaies courantes.  Cependant, le changement peut également venir d’une décision interne, comme lorsqu’il s’agit d’un changement organisationnel. C’est pourquoi, la capacité à embrasser le changement implique deux axes essentiels : l’adaptabilité et l’innovation.

Tout d’abord, l’adaptabilité est impérative dans le secteur de l’assurance. Les managers doivent dès lors être capables d’ajuster leurs stratégies et leurs approches en fonction des évolutions des tendances de l’industrie, des réglementations en vigueur, des technologies émergentes, mais aussi lorsqu’il est nécessaire de revoir la structure et l’organisation de l’équipe. Être ouvert et s’adapter au changement leur permet de modifier rapidement leurs plans et les processus pour s’aligner sur les nouvelles exigences et la nouvelle méthode de travail, assurant ainsi la pérennité et la flexibilité des équipes.

L’innovation est un autre pilier de cette capacité à embrasser le changement, qui est intimement liée au premier axe mentionné. Encourager une réflexion innovante au sein des équipes actuarielles favorise l’émergence de solutions créatives face aux défis émergents. Les équipes ouvertes aux nouvelles idées et méthodologies sont plus à même de trouver des approches novatrices, renforçant ainsi l’innovation au sein de l’équipe et la propension à trouver des solutions aux problèmes inédits qui se présentent à eux.

Selon Marie-Hélène Petit, le futur manager doit maintenir un équilibre instable, car il doit à la fois rassurer les équipes, assurer une continuité des activités et une pérennité opérationnelle tout en ayant une propension bien équilibrée au changement pour optimiser le potentiel de ses équipes et les amener à atteindre ses objectifs avec toutes les clés en mains. Il doit s’adapter à la nature du changement, qui peut être organisationnel ou conjoncturel, ou doit parfois même en être l’initiateur.

« Quand il y a un changement organisationnel au sein d’une équipe, par exemple lié au départ d’un collaborateur, le manager se doit d’impulser le changement. Il doit prendre en compte les membres de son équipe et avoir l’assertivité de dire que le changement doit être impacté. »

Combiner adaptabilité et innovation permet aux managers de garantir ainsi la réussite et la croissance continue de leur équipe dans un environnement professionnel en constante évolution.

 

La communication

Posséder de bonnes compétences en communication est une qualité très recherchée dans le domaine actuariel, et ce, pas seulement pour les futurs managers. Cependant, la capacité à communiquer clairement ne peut être sous-estimée, que ce soit envers les cadres supérieurs ou envers les équipes.

En effet, les managers d’équipes actuarielles sont les interprètes de données complexes pour des interlocuteurs non techniques. Il est dès lors nécessaire de pouvoir vulgariser et synthétiser des concepts techniques, que ce soit à travers des présentations orales, des rapports écrits ou des interactions quotidiennes pour divers audiences, y compris les membres de l’équipe, les cadres supérieurs et les clients.

« Il est souvent reproché aux actuaires ne pas assez structurer leur discours, de ne pas être assez synthétique dans leur communication. » nous explique Marie-Hélène.

« Être capable de s’adapter à son interlocuteur et être compréhensible et intelligible est primordial dans ce métier. Les interlocuteurs n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Si l’on prend l’exemple des souscripteurs et des risk manager, leur langage respectif est différent. Tendanciellement, les uns ont une propension au risque et les autres en ont une aversion. Dès lors, il est nécessaire de concilier les deux et de s’adapter. »

Les managers d’équipes actuarielles doivent également faire preuve d’une bonne écoute et d’une bonne capacité à observer lorsqu’ils communiquent.

« Bien communiquer, dit Marie-Hélène, c’est 80% d’écoute contre 20% de parole. C’est contre-intuitif mais ça marche ! ».

Communiquer c’est aussi apprendre à poser des questions avant de former et formuler une opinion : « On oublie trop souvent que capacité à bien communiquer repose sur l’écoute, l’interrogation et l’investigation. Savoir communiquer clairement, c’est être capable d’écouter et de poser les bonnes questions. » confie Marie-Hélène.

Il est important de développer des capacités d’écoute active, qui se définit par une bonne capacité d’écoute et  d’observation du langage corporel de son interlocuteur et des réactions de ses interlocuteurs au moment où il communique un message.

La bonne communication d’un manager repose sur sa capacité à se faire le relais des strates hiérarchiques au-dessus et en-dessous de lui. Vers ses supérieurs, il doit  avoir la capacité à de collecter, sélectionner et synthétiser les informations reçues par les membres de son équipe et s’en faire le porte-parole et possiblement, en défendant ses collaborateurs et leur travail. Vers ses subalternes, le manager communiquant doit relayer les décisions, les expliquer et les incarnées.

La communication transparente et ouverte crée un lien puissant entre le manager et son équipe, favorisant un environnement où les idées sont partagées, les défis sont surmontés et les objectifs sont atteints.

 

La pédagogie et la propension à l’apprentissage

La pédagogie dans le contexte de la gestion d’équipes actuarielles revêt une importance cruciale pour favoriser l’apprentissage de celles-ci. Avant toute chose, le rôle d’un manager est de coacher et de former son équipe. Un des aspects sur lequel se focaliser consiste à donner la capacité à son équipe de grandir techniquement, en adoptant de nouvelles connaissances et compétences. Notre experte en recrutement, Marie-Hélène, relève quatre points clés liés à cette compétence.

Premièrement, lorsque l’équipe manque d’une certaine connaissance ou compétence technique et que le manager est expert dans ce domaine, ce dernier doit pouvoir fournir à ses membres les outils nécessaires pour que ces derniers puissent comprendre et acquérir ce savoir.

« Transmettre sa connaissance lorsque nous sommes experts d’un domaine et que cette connaissance manque à l’équipe, cela est primordial. »

Cependant, dans l’éventualité où il n’est pas le plus expert sur le sujet, il doit pouvoir s’entourer, au sein de son équipe d’experts, sur d’autres sujets que les siens qu’il peut valoriser et responsabiliser sur la montée en compétences des autres membres. Cela valorise les collaborateurs, favorise l’entraide, la transversalité du savoir et la diminution du risque opérationnel sur un sujet donné.

De plus, les managers d’équipes actuarielles sont amenés à travailler au sein d’équipes multidisciplinaires, qui implique de prendre en considération différentes perspectives, approches et connaissances techniques. Cette diversité implique de cultiver un environnement où les membres de l’équipe se sentent stimulés à partager leurs connaissances et à collaborer activement. De l’autre côté, le manager se doit de développer une forme de curiosité et se mettre à niveau à cet égard.

« Si on est à la tête d’une équipe de modélisateurs, on peut ne pas maitriser parfaitement tous les langages de programmation donc il est indispensable de s’actualiser. Il faut continuer à se former à minima et d’actualiser ses connaissances même sur le volet technique et même hors de sa zone de confort. »

Enfin, il est indispensable de pouvoir identifier les compétences précieuses de ses collaborateurs, et en saisir l’opportunité de les valoriser et de les faire fructifier. Comme nous l’explique Marie-Hélène, il est préférable de  considérer la force de proposition de quelqu’un. Il est avantageux de déceler, dans l’initiative du collaborateur, l’opportunité de faire grandir son équipe.

Être pédagogue se révèle être un atout majeur à ne pas négliger. La combinaison d’une pédagogie adaptée et d’une propension à l’apprentissage continue constitue un levier essentiel pour maximiser la performance des équipes actuarielles et assurant ainsi une expertise de pointe au sein de l’organisation.

 

En conclusion, nous avons exploré de manière approfondie quatre compétences humaines essentielles pour les actuaires accédant à des postes de gestion d’équipe. Chaque compétence citée fait écho au besoin que l’actuaire n’a pas naturellement dans ses connaissances métiers. En intégrant ces compétences non techniques à leur expertise technique, les actuaires en transition vers des postes managériaux peuvent cultiver un leadership holistique. Ceux-ci pourront ainsi guider leurs équipes avec empathie, promouvoir l’innovation, créer des environnements de travail inclusifs et maintenir leur compétitivité dans un secteur en constante évolution. En somme, l’équilibre entre compétences techniques et soft skills constitue la clé d’une gestion d’équipe fructueuse dans le domaine complexe de l’actuariat et de la gestion des risques.

 

Sources :

Résultats – Novembre 2023

On résume pour vous les résultats en assurance de ce mois de novembre sur le marché français.

Résultats des entreprises

Résultats du marché

Résultats des entreprises

BNP Paribas : l’assurance enregistre une performance positive

BNP Paribas affiche des résultats trimestriels en hausse, avec un produit net bancaire (PNB) de 11,6 Mds€, en augmentation de 4,3 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.

La croissance n’est pas uniforme dans tous les pôles. En revanche, l’assurance enregistre une performance positive, avec des revenus en forte augmentation à 536 M€, portés par les activités de protection et les partenariats. Les résultats du métier Assurance progressent de 22,2 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, atteignant 411 M€ de résultat net avant impôt.

 

Axa : Le groupe maintient son objectif de résultat opérationnel

Axa annonce des résultats financiers positifs pour les neuf premiers mois de 2023, avec des primes en croissance de 2%, portées par le secteur des dommages (+7%). Cependant, le segment vie, épargne, retraite et santé enregistre des primes en baisse de 2%, principalement dans la santé (-7%) en raison de contrats non renouvelés.

La France connaît une diminution globale des primes de 6%, malgré une croissance de 6% dans le domaine des dommages. L’assurance de personnes en France est en baisse de 10%, tandis que les produits unités de compte (UC) enregistrent une baisse de 13%. Le groupe maintient son objectif de résultat opérationnel de plus de 7,5 milliards d’euros pour l’année.

 

Société générale : l’assurance dynamique

Société Générale annonce des résultats en baisse de plus de 6% au troisième trimestre 2023, principalement du à la hausse des taux, avec des revenus de 6,2 milliards d’euros.

Cependant, l’activité assurantielle se distingue avec des revenus en hausse de 11%, atteignant 142 millions d’euros au T3 et un résultat net part du groupe de 83 millions d’euros (+12%). Sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité assurance affiche un PNB de 470 millions d’euros, comparé à 405 millions d’euros en 2022. L’assurance dommages enregistre une croissance de près de 9%.

 

Crédit agricole Assurances : des résultats en léger recul

Crédit Agricole Assurances enregistre des résultats en léger recul au T3 2023, avec un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros, en baisse de -2,5% par rapport à la même période en 2022.

Cette diminution est principalement attribuée à la performance moins favorable de l’épargne-retraite, dont la collecte brute chute de -8% et la collecte nette reste négative à -1,3 milliard d’euros au T3. En revanche, l’activité dommages se porte bien, affichant une croissance de +8,9%, avec un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros au T3.

 

Scor : les résultats montrent une amélioration

Scor a annoncé un bénéfice net de 147 millions d’euros au troisième trimestre 2023, en deçà des attentes des analystes, entraînant une baisse de l’action en Bourse. Les analystes espéraient un bénéfice d’environ 170 millions d’euros. Le directeur financier de Scor a attribué cet écart à un choix stratégique de « prudence ». Malgré cela, les résultats sur neuf mois montrent une amélioration, avec un bénéfice net de 650 millions d’euros depuis le début de l’année.

 

Allianz France : le groupe pénalisé par les catastrophes naturelles

Allianz France affiche une progression de 4,5% de son chiffre d’affaires en assurance dommages sur les neuf premiers mois de 2023, avec une amélioration de la rentabilité. Cependant, le groupe Allianz est affecté par des catastrophes naturelles, entraînant une dégradation du ratio combiné au niveau mondial, notamment au troisième trimestre.

Le résultat opérationnel du groupe diminue de 14,6% au troisième trimestre en raison de l’impact des catastrophes naturelles, estimé à 7,3 points, le plus important depuis une décennie. Malgré ces défis, le résultat opérationnel du groupe sur les neuf premiers mois atteint près de 11 milliards d’euros, en hausse de 3,6%.

 

Résultats du marché

Assurance-vie : confirmation du désamour des Français pour les contrats d’assurance-vie

Les contrats d’assurance-vie enregistrent quatre mois de sorties nettes de capitaux sur les cinq derniers mois, se confirmant ainsi le désamour des Français pour ce produit d’épargne. En septembre, les sorties nettes s’élèvent à 345 millions d’euros, contribuant à une collecte nette totale de seulement 1,3 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de l’année.

La morosité économique et l’incertitude générale favorisent une épargne de court terme plutôt que de long terme. Les plans d’épargne retraite (PER) connaissent cependant un succès, collectant 554 millions d’euros en septembre et près de 4,4 milliards d’euros depuis le début de l’année, contribuant ainsi à éviter un bilan négatif pour le marché de l’assurance-vie.

 

Assurance-vie : ralentissement de la décollecte du fonds euros sur le 2e trimestre

Au deuxième trimestre 2023, la décollecte sur le fonds euros en assurance vie ralentit, passant de -7,3 Mds€ au premier trimestre à -3,1 Mds€. Cette amélioration est attribuée à la remontée des taux et aux promotions du marché. Les chiffres provisoires de la Banque de France indiquent une décollecte de -0,6 Md€ pour le troisième trimestre.

Les encours du fonds euros s’élèvent à 1 466,4 Mds€ à fin juin. En revanche, du côté des unités de compte (UC), la collecte nette diminue légèrement au deuxième trimestre, passant de 12 Mds€ à 9,8 Mds€.

 

 

Sources : 

L’Argus de l’assurance, BNP Paribas : l’assurance soutient les résultats de la banque

Les Echos, Assurance-vie : le désamour des Français se confirme

L’Argus de l’assurance, Axa : l’assurance dommages se porte bien, l’épargne et la vie un peu moins

L’Argus de l’assurance, Société générale : l’assurance dynamique, la banque en retrait

L’Argus de l’assurance, Crédit agricole Assurances pénalisé par l’épargne

News Assurances Pro, Résultats 2023 T3 : Scor retrouve la rentabilité, mais déçoit les attentes

L’Argus de l’assurance, Allianz France reste dynamique en dommages, le groupe pénalisé par les catastrophes naturelles

L’Argus de l’assurance, Assurance vie : la décollecte du fonds euros ralentit au 2e trimestre