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Restez au courant – Avril 2023

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

  1. Fusions, acquisitions, cessions
  2. Produits
  3. Partenariats
  4. Résultats
  5. Marché
  6. Législation

 

Fusions, acquisitions, cessions

Montée au capital de l’assurtech Testamento par Macif

La mutuelle a pris une part minoritaire du capital de l’assurtech Testamento via Macif Innovation, un de ses véhicules d’investissement, lancé en 2017. Depuis 2019, l’assurtech propose des outils comme « Beneficiary », lui permettant de générer des clauses bénéficiaires adaptées lors de la souscription et aux épargnants de modifier eux-mêmes leurs clauses bénéficiaires et « Planner », qui intègre divers services B2C sur l’ensemble des aspects de la succession. L’assurtech propose également un générateur de leads qualifiés nommé « Detect » et la plateforme de diagnostic « Optimizer ».

Le groupe Macif est un partenaire historique de l’assurtech qui compte déjà plusieurs assureurs au capital, Allianz France, Malakoff Humanis et la France Mutualiste. Aésio, April, Axa ou encore Generali sont eux aussi client de l’assurtech Testamento.

 

CNP Assurances Holding : le regroupement de La Banque Postale et de CNP

La Banque Postale et CNP Assurances ont finalisé la toute dernière étape de leur rapprochement le 11 avril sous le nom de CNP Assurances Holding. Détenue à 100 % par La Banque Postale, cette entité regroupe l’ensemble des activités d’assurances du groupe CNP Assurances SA, dont le chiffre d’affaires s’élève à 36 milliards d’euros, et les quatre filiales assurantielles non vie de La Banque postale (IARD, Santé, Prévoyance et Conseil), qui ont généré 1,1 milliard d’euros de revenus en 2022.

Avec ce rapprochement, le groupe envisage de profiter du nouveau statut complet de bancassureur pour accélérer l’équipement de ses quelque 20 millions de clients en France et générer davantage de revenus. Pour mieux accompagner le parcours de vie des clients, les dirigeants souhaitent améliorer le concept de la multivente dans le réseau avec un catalogue plus large et ainsi une offre complète.

 

Korint, le nouvel arrivant en assurance dommage

Nouvelle création de Martin Gross et Jean-Baptiste Limare, créateur de Kooalys, un projet d’assurtech sur le marché de l’assurance auto et spécialement des flottes de véhicules à destination des TPE/PME ; la société Korint voit le jour en septembre 2022 et officialise un tour de table de deux millions d’euros auprès du fonds 360 Capital soutenus par plusieurs investisseurs individuels dont l’un des cofondateurs de Shift Technology, Éric Sibony, ainsi que Christophe Triquet (fondateur de MeilleureAssurance puis de Benefiz).

Korint s’articule autour d’une plateforme SaaS destinée aux assureurs et courtiers grossistes, pour déployer des produits 100% digitaux d’assurance dommages dans son ensemble. Cette dernière est conçue pour tout type d’offres IARD, simples ou plus complexes.

L’équipe de Korint

 

AG2R La Mondiale investit dans une nouvelle plateforme

Récente entrée dans le capital de la société Oontrol via son véhicule d’Investissement ALM Innovation, le groupe de protection sociale AG2R La Mondiale est lui aussi attiré par l’émergence de nouvelles sociétés spécialisées sur la maîtrise du risque cyber. Créée en 2018, la société propose des solutions de maîtrise du risque cyber à destination des PME et autres start-ups. Pour ce faire, elle a développé une plateforme en mode Saas permettant à des entreprises de développer facilement des politiques de cybersécurité, notamment via la délivrance d’un « passeport ».

 

Finalisation de l’acquisition d’Ageas France

Le mois dernier, on vous annonçait que la Carac était en négociations exclusives avec Ageas pour la vente de son entité française. C’est désormais officiel : la Carac acquiert Ageas France, qui comprend Ageas Retraite, Ageas Patrimoine et Sivaconline. Les activités vie et pension d’Ageas représentent un résultat de 6,1 millions €.

Cette acquisition permet d’accélérer le développement du groupe dans le marché CGP et aura un impact sur la solvabilité 2 d’Ageas avec une augmentation de 9% de son ratio.

La fin de la vente devrait prendre fin au troisième trimestre de 2023 et est toujours soumise à l’approbation de l’ACPR et l’autorité de la concurrence française.

 

Produits

Generali enrichit son offre en cybersécurité

Restez au courant

Un nouveau service enrichit le portefolio de l’assureur Generali, une offre cyber ; le scan technique externe d’exposition sur internet.

Generali propose à l’ensemble de ses clients Generali Protection Numérique (GPN). Ce scan passe en revue des sites et ressources visibles depuis l’extérieur tels que emails, mots de passe, points d’accès et dresse un rapport détaillant les failles potentielles de cybersécurité. Il permettra aux entreprises de recevoir chaque trimestre un rapport sur les failles de sécurité potentielles de leur système informatique en termes de cybersécurité et des conseils pour limiter les risques identifiés.

Thélem se lance dans l’assurance moto

Thélème a annoncé le lancement d’une première offre moto qui s’inscrit dans son assurance de gamme deux roues. Lorsque le seuil de 10% d’atteinte permanente à l’intégrité physique du conducteur est atteint, le contrat que l’assureur propose prévoit jusqu’à 600 000 euros de dédommagement, si le conducteur porte un gilet airbag, l’indemnisation maximale peut atteindre 1,2 million d’euros. D’autres options sont aussi disponibles pour mieux couvrir ses clients. Nouveau sur ce marché, l’assureur a conçu sa couverture en mettant l’accent sur la protection du conducteur.

 

Allianz Vie finance les infrastructures de transition énergétique en lançant une UC

Allianz France propose le support en UC « Allianz Transition énergétique », accessible en assurance vie et dans les contrats de capitalisation d’Allianz Vie en collaboration avec le gérant d’actifs Eiffel Investment Group. Ce support labélisé Greenfin et classé article 9 au sens du règlement SFDR, tend à orienter l’épargne des particuliers vers des investissements en actifs d’infrastructures de transition énergétique non cotées.

Les fonds serviront par exemple à financer des sociétés détenant des infrastructures de production d’énergie verte. Depuis son lancement 300 projets d’énergie renouvelable ont été soutenus en France et en Europe. Ce nouveau produit permettra aux clients de mobiliser leur épargne au service d’une économie plus durable.

 

Klesia prend part au développement du pouvoir d’achat des salariés des TPE et PME

Le groupe de protection sociale Klesia fait bénéficier les dirigeants et salariés des TPE et PME couverts en santé, de son offre « Mes Bons Plans Klesia Pro », qui s’ajoute à son ancienne offre « Klesia Avantages ».

Ce dispositif, aussi accessible aux seniors à la retraite couverts en santé par le groupe, est un « comité d’entreprise » mutualisé proposant des réductions pour les achats de la vie courante et de divertissement.

D’après Benjamin Laurent, directeur de l’offre chez Klesia, cette initiative a pour but de « relancer l’attractivité dans les branches telles que celles du transport, des cafés-hôtels restaurants, de l’officine… ».

 

Bpifrance s’inscrit dans le mouvement de la démocratisation du private equity pour tous

Après avoir lancé les fonds « Bpifrance Entreprises » 1 et 2, en 2020 et 2022, Bprifrance élargit sa gamme de produits d’investissements pour les particulier avec le lancement de son troisième fonds nommé « Bpifrance Entreprises Avenir 1″. Ce nouveau fonds permet d’avoir accès à une classe d’actifs généralement réservée aux investisseurs institutionnels. Le ticket d’entrée est à 1 000 euros et l’horizon de placement est plus long : 10 ans minimum.

Le nouveau produit sera distribué par Bpifrance et dans les réseaux partenaires classiques comme les banques, les assureurs et les conseillers en gestion de patrimoine. Ce fonds vise une taille cible de 50 millions d’euros et s’inscrit au mouvement de démocratisation du private equity pour tous.

 

Alan intègre les services de santé mentale et mal de dos dans ses offres

L’assurtech santé intègre le service de santé mentale Alan Mind et une solution contre le mal de dos qu’elle commercialisait auprès des entreprises jusqu’à présent à tous les assurés couverts par Alan. La solution de santé mentale pour les entreprises prévoit un plan de prévention sur-mesure sur les risques psychosociaux, l’assurtech propose d’ailleurs un programme complet de sensibilisation et de formation aux problématiques du bien-être mental au travail où les salariés bénéficient de conseils personnalisés et de consultations avec des psychologues en visio.

De plus Alan a conçu un programme contre le mal de dos sur base d’un constat: un salarié sur 2 souffre de mal de dos. Ce programme est disponible depuis son application.

Au niveau des résultats, au premier trimestre 2023, Alan annonce une croissance de 51% de ses revenus annuels récurrents à 274M d’euros. La marge atteint 9%, contre 7% fin 2022.

 

 

Partenariats

Kerialis et Alan s’associent

Le groupe de protection sociale Kerialis et l’assurtech Alan annoncent un partenariat afin de proposer une complémentaire santé à destination des études notariales.

Dans un premier temps, 8000 études notariales et leurs collaborateurs se verront proposer un nouveau contrat de complémentaire santé avec des remboursements quasi-instantanés. Les adhérents auront accès aux services santé d’Alan tel que la clinique virtuelle, le service de test d’acuité visuelle et les rappels de prévention. Pour les employeurs, Kerialis et Alan proposent des outils de gestion simples et digitaux permettant d’affilier les salariés facilement.

En 2022 Alan compte 258M d’euros de revenus annuels récurrents, une augmentation de 62% par rapport à 2021, Kerialis, lui compte 104M d’euros de primes et 58M de prestations versées.

 

Un partenariat entre AG2R La Mondiale et la MAIF

Les deux mutualistes proposent les offres de l’un et de l’autre à leur client depuis peu, nouant ainsi un partenariat de distribution croisée afin d’accélérer le développement en assurance-dommages en proposant une offre complète d’assurance à leur client pour AG2R La Mondiale et une plus grande intermédiation de la distribution des produits d’assurance pour la MAIF.

A cet effet, AG2R La Mondiale propose désormais à ses clients la gamme d’assurance auto-moto et corporelle de MAIF et MAIF propose de son côté la gamme de prévoyance professionnelle d’AG2R La Mondiale à ses clients professionnels non-salariés.

Des nouvelles offres sont à venir d’ici à la fin de l’année, l’offre d’assurance multirisque habitation de MAIF devrait être proposée aux clients d’AG2R La Mondiale, et les produits d’épargne patrimoniale de La Mondiale Partenaire seront distribués aux clients MAIF.

 
Entrée d’Ornikar en assurance auto

Ornikar lance un produit d’assurance auto à destination des jeunes conducteurs afin de rendre plus accessible leur mobilité et facilité leur émancipation.  Ornikar s’associe donc à Wakam afin de créer ses produits d’assurance jeunes conducteurs, mais aussi Guidwire et Salesforce pour ses outils de souscription et de gestion des contrats et sinistres ; Mondial Assistance pour les services d’assistance et Akur8 pour construire la tarification.

Ornikar souhaite casser les prix du marché, jugé particulièrement élevés en tous risques qui s’élèvent à 2 000 euros par ans environ, grâce à des prix réduits et un parcours digitalisé.  En complément de cette offre, Ornikar propose la possibilité de réaliser des diagnostics mécano en visio par un professionnel, deux heures de conduites avec un moniteur afin de reprendre de bonnes habitudes et une séance avec un psychologue après un accident pour reprendre confiance au volant.

 

Hiscox facilite la souscription de ses produits avec MyHiscox

Hiscox veut faciliter la souscription de ses produits d’assurance en poussant ses courtiers partenaires à utiliser sa plateforme de souscription en ligne MyHiscox. Lancée en 2017, la plateforme MyHiscox permet de faire des cotations, de souscrire des polices, de faire des avenants et de télécharger des documents.

L’assureur a constaté une augmentation de 30 % du flux de la plateforme et une hausse de 35 % des affaires nouvelles l’an dernier. En conséquence, plus de 500 courtiers ont généré leurs polices Hiscox sur cette plateforme. Hiscox propose également des conditions avantageuses aux distributeurs qui utilisent la plateforme. Hiscox travaille actuellement sur une version 2.0 de MyHiscox qui sera lancée en 2023.

 

Résultats

AG2R La Mondiale

AG2R La Mondiale a présenté ses résultats annuels pour 2022 avec un résultat net part du groupe de 221 M€, grâce à des économies de frais généraux de 70 M€ entre octobre 2021 et fin 2022 et, à la mise en œuvre du plan de redressement d’AG2R Prévoyance. C’est aujourd’hui le meilleur résultat net des groupes de protection sociale en France en 2022.

Les cotisations des activités assurantielles se sont maintenues à un niveau élevé malgré les impacts négatifs liés à des facteurs exogènes tels que la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt.  Les fonds propres ont progressé de 6,9 Md€ en 2021 à 7 Md€ en 2022, et le ratio de solvabilité a augmenté de 2 points pour atteindre 170 %. Standard & Poor’s a confirmé la note A perspective stable du groupe en saluant son exceptionnelle liquidité.

 

BNP Paribas Cardif

Le bancassureur, BNP Paribas Cardif, a terminé l’année avec une baisse de 9% de ses revenus, en partie à cause de l’épargne étrangère. En effet, l’épargne internationale de la société a chuté de 24 % pour atteindre 9,7 milliards d’euros. Cette situation contraste avec la stabilité de la situation en France, où Cardif a terminé l’année avec une collecte brute de 13,2 milliards d’euros.

En France, les activités de protection ont rapporté 1,7 milliard d’euros porté par l’emprunteur, l’affinitaire et le dommage. Le groupe s’est développé en affinitaire avec 1.6 millions de clients soit une augmentation de 30% en un an et en IARD avec 145 000 nouveaux contrats en 2022.

Au total, le bancassureur gère 247 milliards d’euros d’actifs, soit une baisse de 13 % par rapport à l’année précédente, ce qui est le reflet de l’évolution des marchés financiers.

 

Intériale

La mutuelle Intériale a présenté ses résultats pour l’année 2022. Le résultat net après impôts de la mutuelle était de 0,7 M€ en 2022, contre 32 M€ en 2021, mais la mutuelle souligne qu’il est difficile de comparer ces chiffres du fait de l’opération exceptionnelle de fusion absorption de la LMDE en 2021. La mutuelle défend un « bilan comptable positif pour 2022 ».

Intériale a réalisé 2,4 millions d’euros d’économies en maîtrisant ses frais généraux, mais sa solvabilité a diminué, passant de 175,6 % en 2021 à 160,4 % en 2022. Malgré cela, la mutuelle a enregistré une dynamique commerciale positive avec 10 300 adhérents supplémentaires et un chiffre d’affaires de 297,9 millions d’euros en 2022.

Wakam

L’assureur Wakam a enregistré une forte croissance de son chiffre d’affaires de 44% en 2022, atteignant 654 millions d’euros. En détail, l’affinitaire représente 221M d’euros, l’activité auto/moto 180M d’euros, et le business autour de la « gig economy » compte pour 178M d’euros.

Malgré des résultats commerciaux records, le résultat financier de la compagnie a diminué de 11,3 millions d’euros par rapport à 2021, en raison notamment de pertes de change latentes et d’une correction d’un schéma comptable.

La majorité de son activité (66%) provient désormais de l’international, où elle opère dans 32 pays grâce à la Libre Prestation de Services.

 

CNP Assurances

CNP Assurances a publié ses résultats 2022 sous la nouvelle norme comptable internationale IFRS 17, entrée en vigueur le 1er janvier 2023.

Les fonds propres de CNP Assurances deviennent moins volatiles sous IFRS 17 et s’établissent à 18,8 Mds€ fin 2022, tandis que le RNPG diminue de -0,7 Md€. La CSM est quasi stable à 17,3 Mds€, tandis que la marge d’assurance atteint 2,9 Mds€ en 2022. D’autres indicateurs tels que la solvabilité du groupe, le chiffre d’affaires et la PPE sont inchangés.

 

Scor

Le réassureur Scor adopte la norme comptable IFRS 17 et vise une croissance de sa valeur économique ainsi qu’un maintien de son ratio de solvabilité élevé pour cette année.

La valeur économique du groupe est estimée à 8,7 milliards d’euros, ce qui représente un montant de 48 euros par action. Scor anticipe une croissance de 700 points de base au-dessus du taux sans risque. Scor prévoit de maintenir son ratio de solvabilité dans le haut de la page optimale de 185% à 220% en 2023.

 
Aésio Mutuelle

Aésio Mutuelle a enregistré un résultat net déficitaire de 70,1 millions d’euros en 2022, en raison de la construction de la mutuelle unique, de la transformation de son modèle, générant une hausse conjoncturelle des frais de gestion et de l’inflation. Son chiffre d’affaires est à 2 074€.

Aésio Mutuelle a enregistré 2, 07 Mds € de cotisations, hausse de 3, 19 % par rapport à 2021. La  charge des sinistres, s’élève à 1, 81 Md € en progression de 3,12 %. Le solde technique est déficitaire de 111 M €.

Pour redresser les comptes d’ici 2025, la mutuelle prévoit une restructuration majeure en se concentrant sur le projet stratégique Elan 2025, qui comprend notamment une réorganisation territoriale et des travaux sur la distribution, avec une réduction du nombre de sites spécialisés en gestion et relations clients et une réduction du nombre de postes.

L’objectif de la direction d’Aésio est de sortir du rouge d’ici à deux ans tout en maintenant une présence sur le marché de la protection sociale et de la santé collective.

 

La Macif

La Macif a présenté ses résultats annuels pour 2022, marqué par une très forte sinistralité climatique. Le chiffre d’affaires est en léger recul de 5 849 millions d’euros, le résultat net est de 145,2 millions d’euros et le ratio combiné de 101,1%. Les sinistres climatiques ont été très élevés cette année-là, ce qui a contribué à une forte hausse des coûts de sinistres.

La solidité financière de la Macif est toujours au rendez-vous avec 2 853 millions d’euros soit une augmentation de 2,3% de fonds propres et des taux de solvabilité à 339% pour Macif SAM et 240% pour sa filiale épargne Mutavie.

La Macif a également enregistré une croissance en assurance dommages, avec une hausse du chiffre d’affaires pour l’assurance auto et l’assurance habitation. En revanche, l’activité épargne a connu une baisse de chiffre d’affaires.

 
Apicil

Le groupe de protection sociale lyonnais Apicil a dépassé ses objectifs pour l’année 2022, affichant une progression de 10 % de son chiffre d’affaires et une augmentation de 12 % de son résultat net (48M€). Le ratio de solvabilité du groupe s’élève désormais à 165 %.

En épargne, Apicil a enregistré une année record de sa collecte brute avec une croissance de 15,24 %. En santé-prévoyance, le chiffre d’affaires est resté stable à 1,15 Md€, mais le résultat a fortement progressé pour atteindre 32,9 Md€. Le groupe se dit résolument positif pour l’année 2023 malgré un environnement incertain et volatil.

 

Covéa

Le groupe d’assurance Covéa a vu son chiffre d’affaires de 22,7 milliards d’euros en 2022 croître de 19% grâce à l’acquisition de PartnerRe. Le résultat net de Covéa a augmenté de 7 %, à 896 millions d’euros, dont près de 350 millions apportés par la nouvelle filiale.

Cependant, le bénéfice en France a reculé de 12% en raison des sinistres climatiques, qui ont coûté 1,6 milliard d’euros à Covéa. En outre, la dynamique commerciale a ralenti dans les polices dommages et responsabilité, avec une croissance de seulement 0,5% en 2022, malgré une hausse de 4,8% en 2021. Covéa envisage de lisser ses hausses de prix dans le temps pour rester compétitif.

 

La Médicale

La filiale d’assurance La Médicale, désormais dans le giron de Generali, a vu son chiffre d’affaires se stabiliser en 2022, mais son résultat net est négatif et son ratio combiné a légèrement décliné. Sa solvabilité a toutefois augmenté de 10 points, atteignant un ratio de 138,9% grâce à une augmentation de capital de 189 millions d’euros menée par Generali IARD.

La charge de sinistres brute a augmenté plus rapidement que le chiffre d’affaires, entraînant une perte nette de 49 millions d’euros, mais la solvabilité est soutenue par Generali IARD. La Médicale doit fusionner avec Generali France d’ici la fin de 2023, mais continuera à utiliser la marque commerciale « La Médicale ».

 
Abeille Assurances

Pour l’année 2022, Abeille Assurances, récemment intégrée dans le groupe Aéma, affiche un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros, en légère augmentation comparé à 2021. Plus précisément, l’activité vie a atteint 5,18 milliards d’€, en légère hausse, alors que l’activité IARD a vu ses primes augmentées de 5,7%.

Le résultat consolidé, quant à lui, est redevenu positif ; il est affiché à 106 millions d’euros, alors qu’il était à -43 millions en 2021.

Concernant sa solvabilité, Abeille Assurances affiche un ratio à 181,5% grâce à une hausse de ses fonds propres de 819 millions d’euros.

 
Pro BTP

Pro BTP affiche une belle progression pour ses résultats annuels. En effet, son chiffre d’affaires en assurance est affiché à 3,5 Md€, un montant expliqué notamment par une politique de maitrise des couts.

Outre le chiffre d’affaires, ses activités sont également en croissance. Du côté santé, Pro BTP constate une hausse des cotisations de 5,6%, atteignant 1,814 Md€. C’est le même constat en prévoyance avec une hausse de 6,7% des cotisations, atteignant 1,27 Md€. Côté épargne, les résultats sont en hausse de 9,4%.

Concernant sa solvabilité, Pro BTP affiche un ratio de 220%.

 

Marché

Résultats soutenus par la diversification des activités et des revenus des assureurs français

Le modèle français d’assurance a été bénéfique pour les assureurs en 2022, selon Fitch Ratings. Les résultats ont été soutenus par la diversification des activités et des revenus des assureurs français. Les dynamiques divergentes des segments vie et non-vie ont mis en valeur le modèle français des entreprises d’assurance, qui est basé sur la diversification des activités et des revenus.

Fitch Ratings soulève quelques points de vigilance pour le secteur de l’assurance français, notamment la concurrence du marché de détail et la pression sociétale limitant la capacité des assureurs à augmenter les tarifs.

 

Le climat monétaire provoque une « forte baisse » de l’encours des placements financiers des assureurs

La Banque centrale européenne a engagé la hausse de ses taux directeurs l’an dernier afin de lutter contre l’inflation, ce qui a secoué le secteur de l’assurance. Les encours de placements des compagnies d’assurance ont chuté de 438 milliards d’euros en 2022, en raison de la hausse des taux et de la mauvaise santé de la Bourse.

Les titres de créance à long terme ont été les plus touchés, avec une dévalorisation de 235 milliards d’euros. Les moins-values ne sont pas encore concrétisées, mais si les clients récupèrent leur épargne, les assureurs pourraient être contraints de vendre des actifs détenus en portefeuille et cristalliser leurs pertes. La situation est préoccupante pour les assureurs, qui risquent d’être moins solvables face à des engagements qui restent stables.

 

L’essor des véhicules électriques et des nouveaux modes de mobilité feront doubler les primes d’assurance

Les primes d’assurance automobile vont doubler d’ici 2030, en raison de l’essor des véhicules électriques et des nouveaux modes de mobilité, qui feront grimper les primes d’assurance pour atteindre plus de 500 milliards de dollars d’ici 2030, contre 70 milliards aujourd’hui.

Les assureurs sont confrontés à des défis pour couvrir les trajets multimodaux et répondre aux attentes des assurés, qui souhaitent une police d’assurance unique pour tous les modes de transport. Les capacités technologiques et les expertises des assureurs sont également remises en question pour s’adapter aux changements dans le secteur de l’assurance automobile.

 

Allianz envisage de vendre sa participation de 5,3%, dans la néobanque N26

Allianz envisage de vendre sa participation de 5,3%, dans la néobanque N26, évaluant la société à 3 milliards de dollars, contre 9 milliards en octobre 2021. Cette baisse de valeur est similaire à celle d’autres fintechs ayant levé des fonds récemment. Le plafond de 50 000 nouveaux clients par mois imposé depuis octobre 2021 par l’autorité allemande de surveillance financière (BaFin) a limité le potentiel de développement de la clientèle de N26. Allianz X a refusé de confirmer la vente mais affirme réévaluer régulièrement son portefeuille.

 

La coalition internationale des assureurs joue sa survie

La Net Zero Insurance Alliance (NZIA) est en difficulté après la défection de trois de ses membres fondateurs, Munich Re et Zurich Insurance et Hannover Re. Les 27 membres restants, dont les français AXA, Crédit Agricole Assurances, SCOR et Matmut, ont réaffirmé leur objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Des discussions individuelles vont s’engager entre les assureurs et l’organisation de la NZIA pour adapter ou non les objectifs pour les deux années à venir. Certains assureurs craignent également des soupçons d’entente et des atteintes aux lois antitrust.

 

La BCE et l’EIOPA appellent les assureurs à faire plus face aux sinistres climatiques

La BCE et l’EIOPA ont appelé les assureurs à augmenter la couverture des sinistres résultant de catastrophes liées au climat dans l’UE, qui risque d’augmenter dans l’avenir. Seulement un quart des sinistres liés aux catastrophes climatiques sont actuellement assurés, et ce déficit devrait s’aggraver à mesure que l’impact du changement climatique augmente.

Les deux institutions ont proposé des solutions, telles que la mise en place de partenariats public-privé et l’extension des émissions d’obligations catastrophes, pour inciter les assureurs à proposer des offres attractives et ainsi limiter l’impact croissant de ces catastrophes naturelles sur l’économie et le système financier. Enfin, un régime public d’assurance à l’échelle de l’UE pourrait être mis en place pour garantir que des fonds suffisants parviennent aux pays pour la reconstruction après une catastrophe majeure liée au climat.

 

Législation

Préparation d’un nouveau produit d’épargne verte : Bercy dévoile les pistes de travail pour le projet de loi « Industrie verte »

Bercy se prépare à créer un nouveau produit d’épargne verte en 2023, et a dévoilé de multiples pistes de travail qui pourraient être incluses dans le projet de loi « Industrie verte » attendu cet été. La première proposition consiste à transformer le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) en Livret vert, avec deux compartiments, le premier correspondant au LDDS actuel et le second à l’épargne distribuée par les réseaux bancaires pour financer un grand univers d’investissement labellisé par l’État.

La seconde proposition consiste à utiliser davantage l’épargne retraite et l’assurance-vie pour financer la transition des entreprises non cotées. Enfin, le projet de loi propose de créer un nouveau label pour les fonds de l’industrie verte.

 

 

Sources :

 

 

 

 

Changement climatique : ses impacts dans l’assurance

Changement climatique: ses impacts dans l'assurance

L’urgence climatique n’est plus à prouver depuis quelques années. Cependant, la pluie d’évènements climatiques désastreux auxquels les assureurs et réassureurs ont dû faire face ces derniers temps a démontré l’importance de considérer le changement climatique et ses nombreux effets pour le secteur.

 

L’ennemi numéro un : le risque

En effet, de plus en plus d’évènements climatiques tels que des sécheresses importantes, des incendies ou encore des inondations ont eu lieu ces derniers mois. Ces évènements (dont le coût s’élève à 10,6 milliards d’euros en France en 2022, Source : France Assureurs) ont eu des conséquences majeures en assurance dommages, notamment avec l’augmentation des sinistres et leur sévérité. Mais les conséquences ne s’arrêtent pas là. Le changement climatique et l’importance de la transition écologique, qui résonnent au cœur des discours politiques et économiques, ont aussi des conséquences sur la gestion tant à l’actif qu’au passif. Cette transition écologique influence le risque de transition, physique et de responsabilité, et entraine une  dépréciation des actifs. Par ailleurs, le risque climatique a des conséquences sur la modélisation des engagements liés aux risques de morbidité, de longévité et de mortalité.

Ces observations révèlent l’importance d’intégrer le risque climatique dans l’ERM des compagnies d’assurance, ainsi que d’implémenter des techniques de mitigation des risques.

 

« Le coût s’élève à 10,6 milliards d’euros en France en 2022. »

 

Contraintes réglementaires

Intégrer ce risque est primordial pour les assureurs, mais ces derniers doivent également suivre la réglementation. En effet, la transition écologique s’inscrit également dans les différentes normes auxquelles le secteur assurantiel est soumis, quel que soit l’échelon sur lequel chaque acteur se trouve.

La DDA (Directive sur la Distribution d’Assurance) exige notamment que les distributeurs de produits d’assurance tiennent compte des préférences des clients en matière de durabilité et d’impact écologique. La situation est similaire avec la MiFID II (Markets in Financial Instruments Directive) qui impose une prise de conscience à l’égard des investissements.

En outre, les lois locales, comme l’introduction de la loi Pacte en France, impactent à leur tour ce marché. Par exemple, la loi Pacte introduit un besoin fondamental de transparence à l’égard des clients concernant l’aspect écologique des produits d’assurance vie, dans le cadre du lancement du Plan Épargne Retraite (PER). De plus, la loi énergie-climat impose aux entreprises d’établir un reporting extra-financier pour communiquer de manière efficace et transparente sur les principes ESG de l’entreprise.

Au niveau européen, les risques de durabilité, qui prennent en compte le domaine environnemental, social ou de gouvernance, influencent également les travaux de Solvabilité II, notamment ses premier et troisième piliers. Dans le courant de cette année, des ajustements concernant les calculs des SCR et MCR auraient notamment lieu.

Outre la réglementation, certains acteurs majeurs du secteur ont pris part à diverses initiatives, telles que les Principes pour l’investissement responsable pour rendre leurs investissements neutres en carbone. Tout ceci révèle que le secteur est déjà bien imprégné de la considération écologique et se conscientise peu à peu à ce sujet. Cependant, il reste tout de même des zones à investiguer afin de rendre le secteur de l’assurance plus vert.

 
Ce qui est déjà mis en œuvre 

Investissements verts

Rendre ses investissements neutres en carbone d’un point de vue anthropique, voilà une des actions à entreprendre dans le cadre d’une stratégie d’investissement durable. Investir de manière durable ne s’arrête pas là. En effet, la réglementation européenne oblige la transparence quant aux assureurs qui investissent leurs actifs dans des projets plus durables. En France, l’article 29 de la loi énergie-climat impose un reporting extra-financier concernant le respect des critères ESG dans la politique d’investissement.

Produits adaptés aux préférences du client en matière de durabilité

Outre la nature durable des investissements, tenir compte de la durabilité dans le développement des produits et dans l’offre proposée aux clients a récemment fait l’objet d’une nouveauté réglementaire. Un premier point sur lequel se concentrer afin de tendre vers cette pratique, et qui est notamment recommandé par le régulateur, est de tenir compte de l’avis des clients qui vont souscrire aux produits. Ce point semble être évident mais en l’occurrence, si cet aspect est de plus en plus mis en exergue, cela constitue un point d’attention crucial pour les compagnies d’assurance et les distributeurs.

Sur le marché européen, des produits qui présentent des caractéristiques ESG sont déjà en vente, dont des produits d’assurance vie, épargne et pension, ou encore des assurances habitation. Cependant, il n’est pas toujours clair pour les consommateurs du degré de durabilité de ces produits. En effet, le rapport sur les habitudes des consommateurs publié par l’EIOPA souligne notamment que 75% des consommateurs interrogés ne peuvent pas déterminer si un produit est réellement durable en raison de la documentation trop complexe. En outre, 64% d’entre eux estiment que ce type de produits fait partie de la tendance de greenwashing.  Dans l’objectif d’aller encore plus loin dans cette démarche, tout en étant totalement transparent à l’égard du client, des indicateurs de gestion concernant la durabilité peuvent être implémentés.

D’une façon plus globale, l’inquiétude climatique qui touche le secteur implique que le développement de produits et leurs caractéristiques correspondent aux besoins des clients, des entreprises, des personnes vulnérables, des régulateurs et des gouvernements. Il faut donc avoir une vision suffisamment globale et stratégique pour lier ces divers intérêts. Ce besoin de transparence ESG découle notamment de la directive SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), mise partiellement en application depuis 2021.

Solvabilité

Comme mentionné plus haut dans cet article, les risques et enjeux climatiques ont des conséquences sur la solvabilité des compagnies d’assurance, en plus des autres aspects. En outre, intégrer le risque climatique à court et à long terme dans le rapport ORSA devrait être une pratique de plus en plus commune au sein du secteur. L’amendement au règlement Solvabilité 2 est également entré en application en août 2022.

En revanche, il est clair que les assureurs doivent tenir compte de ces risques dans les outils utilisés pour modéliser leur solvabilité. Lors des projections de perte, il faut apporter une perspective claire concernant les nouveaux risques auxquels faire face, ainsi que leur lien avec les risques traditionnels et avoir une vue sur le capital de la compagnie par le biais de stress test. Cependant, la difficulté réside, à court terme, dans la faible visibilité des impacts pour certains acteurs et peut conduire à ne pas évaluer le risque climatique dans l’ORSA. Dès lors, l’EIOPA incite les assureurs à anticiper les impacts de tous les risques de long terme, presque immuables, et à construire la trajectoire afin d’intégrer ces risques dans leurs modèles, ne serait-ce que pour pallier au manque de données à cet égard.

 

« Intégrer le risque climatique à court et à long terme dans le rapport ORSA devrait être une pratique de plus en plus commune au sein du secteur. »

 

La possibilité pour le secteur de se développer

La transition écologique, fortement encouragée par les autorités, peut permettre au secteur de l’assurance de se développer. Plus particulièrement, l’urgence climatique a permis à de nouveaux marchés de se développer, e.g. le marché du carbone. Dans ce cas de figure, les compagnies d’assurance pourraient aider ce type de marché à se développer, notamment car elles pourraient être amenées à proposer des assurances au fur et à mesure que les investissements dans les technologies utilisées sur ce type de marché augmentent.

Outre cet aspect, les compagnies d’assurance ont un réel rôle de conseil à jouer afin d’aider leurs clients à réduire leur exposition au risque climatique et de réduire par ailleurs les pertes liées à de telles catastrophes. En augmentant davantage la connaissance de ce risque et en parvenant à le maitriser, le secteur aurait une porte d’entrée pour croitre et proposer un service en matière de conseil en ingénierie du risque. Cela pourrait notamment concerner des conseils en matière de construction, ou bien après un sinistre, conseiller un endroit moins vulnérable lors de la reconstruction. Cela est d’autant plus utile et nécessaire lorsque les acteurs du marché affirment eux-mêmes que des zones sont non-assurées car le coût pour le faire est trop élevé et que les assurés sont moins bien protégés.

Évidemment, le risque climatique a des conséquences sur les assureurs et réassureurs et par conséquent, sur le travail de l’actuaire. Dès lors, il faut également saisir cette question comme une opportunité, par exemple de développer des modèles prospectifs des risques pour les actifs physiques. Par ailleurs, ce changement implique de considérer ces impacts au-delà de l’aspect financier. En effet, bien qu’il y ait des recommandations et des règles imposées par les régulateurs sur différents aspects (tarification, provisionnement, développement produit, etc.), il est judicieux d’adapter son travail en percevant le phénomène dans sa globalité et en intégrant les influences du phénomène sur chaque élément impliqué. Par exemple, en revoyant l’adaptabilité des modèles vis-à-vis du risque climatique en adoptant l’approche de la pensée systémique.

Ce changement d’approche imposé par la présence de plus en plus importante du risque climatique permet également de créer de nouveaux produits, qui promeuvent des solutions innovantes, et de les tarifer en concordance avec les intérêts environnementaux.

De façon globale, intégrer le risque climatique dans les modèles et en tenir compte dans les polices d’assurance sont deux actions nécessaires pour le bon développement du secteur. Il est vrai que le manque de données peut ralentir le développement, mais au vu des nombreux et divers effets du changement climatique, adapter dès à présent ses hypothèses pour conseiller les entreprises d’assurance en matière de financement, d’investissement de développement de produits est indispensable.

 

 

 

Sources :

Institut des actuaires, L’actuaire, acteur clé de la transition climatique

Quelles stratégies de rebond pour l’assurance vie avec la loi Pacte et la finance durable? (Analyse)

L’Investissement Durable et les Assureurs

Comment les assureurs vont verdir leurs offres

Pourquoi les assureurs accordent-ils autant d’importance à la durabilité

Time to adapt

How P&C insurers can protect and power our journey to a more sustainable world

An Actuarial Perspective

Playing our part: actuaries on a sustainable journey

Importance of climate-related risks for actuaries

Capturing the climate opportunity in insurance

La gouvernance des risques liés au changement climatique dans le secteur de l’assurance

Risque climatique – L’appréhender en pratique dans l’assurance

L’institut des actuaires – Quel rôle pour l’actuaire face aux risques climatiques ?

Changement climatique : quand le risque devient incalculable, et le sinistre ingérable

Restez au courant – Mars 2023

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

  1. Fusions, acquisitions, cessions
  2. Partenariats
  3. Produit
  4. Résultats
  5. Marché
  6. Législation

 

Fusions, acquisitions, cessions

Rachat d’Ageas France

Alors qu’ils étaient encore trois en lice le mois dernier, c’est désormais la Carac qui est en négociation exclusive avec Ageas pour le rachat de ses activités françaises : Ageas France, Ageas Retraite, Ageas Patrimoine et Sicavonline. Ces activités vie et épargne représentent un résultat net de 6,1 millions d’euros et un ratio solvabilité de 216%.

Pour la mutuelle Carac, cette acquisition fait pleinement partie d’une envie de diversification et de développement, qui « donnerait naissance à un acteur de référence dans le domaine de l’épargne-retraite avec un encours combiné d’environ 13 Mds€ ». Pour Ageas, cela permettra de se centraliser sur ses marchés principaux.

Afin de finaliser cet achat, estimé à 100 millions d’euros, Ageas va prochainement entrer en dialogue avec les représentants de son personnel français.

Crédit Agricole remporte les actifs d’ALD et Lease Plan

Crédit Agricole a remporté la course au rachat des actifs de location automobile de Lease Plan et ALD, filiale de Société Générale.

Ces actifs représentent 100 000 véhicules, provenant de six pays : Irlande, Norvège, Portugal, République tchèque, Finlande et Luxembourg. Une partie des véhicules acquis servira à la banque et à son partenaire Stellantis pour leur développement au sein de deux pays : le Luxembourg et le Portugal. Les quatre autres pays vont renforcer le développement de Crédit Agricole dans le financement, notamment auprès de grands comptes.

L’opération se fera via FCA Bank. Cette acquisition contribue à l’objectif de Crédit Agricole d’atteindre 10 milliards d’euros d’encours dans le financement automobile, la location et la mobilité.

Accenture rachète Optimind

Il y a environ deux semaines, Accenture a annoncé vouloir acquérir le cabinet de conseil spécialisé en gestion des risques Optimind.

Selon le président d’Accenture, cette opération « renforcerait notre capacité à aider nos clients à naviguer dans une période de ruptures et à créer de la valeur pour leur entreprise ». Quant au président d’Optimind, il estime que cette opération permettrait le développement du cabinet à l’international.

Rappelons qu’Accenture n’en est pas à sa première acquisition en France. En effet, le cabinet de conseil américain a déjà acquis OpusLine, cabinet spécialisé en santé, en 2022 et Exton Consulting, cabinet spécialisé en stratégie et management, en 2021.

Fusion-absorption de la Médicale par Generali France

Le groupe d’assurance italien Generali a racheté la Médicale, assureur pour les professionnels de la santé, en février 2022. Un peu plus d’un an plus tard, la fusion-absorption est accélérée par la création d’un marché français visant les professionnels de la santé : La Médicale – Professionnels de santé. L’opération se clôtura à la fin de cette année.

Ce nouveau marché permettra à La Médicale de dynamiser son offre en modernisant notamment le service proposé à ses 300 000 clients.

Afin que l’opération se déroule sans encombre, la filiale française du groupe affirme conserver les 210 collaborateurs, la marque et le réseau d’agents.

 

Partenariats

CNP Assurances & Habitat et Humanisme

Habitat et Humanisme : association de lutte contre le mal logementCNP Assurances s’est associé à l’association Habitat et Humanisme afin d’aider les locataires à réduire leur consommation d’énergie et de les accompagner vers une meilleure consommation de cette dernière.

En ce sens, CNP contribue à l’amélioration de logements dits prioritaires pour réduire la consommation d’énergie et met en place des ateliers d’information concernant le poids de l’énergie dans les charges locatives, par exemple.

Ce partenariat est « un soutien en ligne avec notre raison d’être d’assureur responsable qui agit pour une société plus inclusive et durable », comme le souligne Agathe Sanson, directrice dialogue parties prenantes, communication et mécénat de l’assureur.

Aésio mutuelle et Deuxiemeavis.fr

Un avis spécialisé pour éclairer vos décisions de santé | Deuxième AvisEn donnant accès à la plateforme Deuxiemeavis.fr à ses adhérents, Aésio mutuelle souhaite promouvoir le deuxième avis médical auprès de ces derniers.

Cette plateforme était déjà en phase de test pour les 2,4 millions de personnes ayant souscrit à une complémentaire santé et après un résultat satisfaisant, la mutuelle a décidé d’étendre ce service.

Aésio désire notamment démocratiser le deuxième avis médical au sein de l’hexagone.

Mutuaide et Siko Mobility

Dans le but de proposer un programme d’assistance automobile, Mutuaide, filiale de Groupama pour l’assurance affinitaire et l’assistance, décide de s’associer à Siko Mobility. Siko Mobility est une plateforme proposant des services  aux détenteurs de véhicules électriques.

Ensemble, ils ont co-créés un service à 9,99 euros par mois de remorquage 0 km à destination des clients de la filiale possédant un véhicule électrique. Ils pourront bénéficier d’une assistance et d’un véhicule de remplacement.

Qui nous sommes

Smacl Assurances, CNPP et Hiscox

Comme discuté dans l’un de nos articles, le risque cyber est de plus en plus présent au sein de l’assurance et suscite l’inquiétude de plus d’un. C’est pourquoi la mutuelle Smacl Assurances, détenue notamment par la Maif, a décidé de collaborer avec CNPP, expert en prévention des risques et avec Hiscox, spécialiste en risque cyber.

Pour ses clients, les collectivités et établissements publics locaux, la mutuelle met en place un service, en partenariat avec CNPP, leur permettant de mesurer l’exposition à ce risque et de recevoir les meilleurs outils de prévention. Ce service sera notamment distribué via Hiscox, qui promet une assistance et une couverture financière en cas de cyberattaque.

Bpifrance et son partenariat France Investissement Assureurs

En 2012, Bpifrance noue un partenariat avec des compagnies d’assurance afin de soutenir le développement des PME. Au total, 4,2 milliards d’euros avait déjà été récolté lors du début du partenariat, finançant 1.420 PME.

Fin de ce mois, huit assureurs se sont de nouveau engagés auprès de la banque publique d’investissement de verser 3 milliards d’euros d’ici 2027.

Ces 3 milliards d’euros seront versés dans des fonds de capital-investissement minutieusement choisis par la banque et les investisseurs, Allianz, AXA, BNP Paribas Cardif, Crédit Agricole Assurance, CNP Assurances, Abeille Assurances, Assurances du Crédit Mutuel et Société Générale Assurances.

Avec ces investissements, les huit assureurs ont pour objectif la croissance à l’internationale et la favorisation de l’innovation auprès des PME ayant vu le jour sur le territoire français.

 

Produit

Harmonie Mutuelle lance un service de prévention santé

En s’associant avec MyLifeCare, Harmonie Mutuelle a décidé de lancer un tout nouveau service qui permet d’agir concernant son bien-être physique et mental.

Basé sur les recherches du professeur Dr. Christophe Jaeger, expert en bien-vieillir et d’abord lancé en projet pilote en Ile-de-France, ce service est composé dans un premier temps d’un bilan permettant de déterminer l’âge physiologique et de créer un programme de 12 mois en tenant compte de la nutrition, l’activité physique et la gestion du stress. Concernant ce programme, des coachs santé seront chargés de faire le suivi via l’application.

Ce service est disponible aux entreprises clientes et à leurs salariés mais également aux entreprises non-clientes de la mutuelle. Il est commercialisé à 2000€ par salarié par an.

 

Résultats

Swiss Life

Pour l’année 2022, Swiss Life présente un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros, une baisse de 3% par rapport à  2021. Cependant, son résultat opérationnel, en légère augmentation, a atteint 277 millions d’euros.

Plus précisément, son activité dommages a également baissé de 4%, atteignant les 403 millions d’euros. Cette baisse est notamment expliquée par l’arrêt des partenariats en marque blanche. Du côté santé/prévoyance, le résultat est en hausse de 5%, atteignant les 1,7 milliards d’euros.

Au cours de l’année précédente, Swiss Life a notamment vu augmenté sa clientèle TNS de 1,4% et la collective en santé de 15%.

Scor

Pour la première fois depuis 20 ans, Scor a présenté une perte annuelle de 301 millions d’euros, alors que le réassureur affichait un bénéfice de 456 millions en 2021. Les inondations en Australie, l’ouragan Ian et les périodes de sécheresse en France sont notamment les raisons de la perte enregistrée.

En raison de la situation socio-économique actuelle, les capitaux propres du groupe ont diminué de 20%, atteignant les 5,1 milliards d’euros.

Bien que le groupe a décidé de diminuer le volume de prime de réassurance pour cette année et d’augmenter le prix moyen pour les cédantes, le réassureur a décidé de diversifier ces investissements, notamment dans des titres de dette au rendement supérieur.

Generali

Au niveau du groupe, le résultat net est en progression de 2,3%, affiché à 2,9 milliards d’euros. L’activité vie a diminué de 2,4%, alors que l’activité dommages a nettement augmenté de 10%,  porté par le non-auto. Le résultat opérationnel a augmenté respectivement de 25% pour le segment vie et 1,7% en dommages.

En France, l’activité dommages enregistre une hausse de son chiffre d’affaires, atteignant les 3,45 milliards d’euros. Du côté vie, le chiffre d’affaires diminue de 2,1%, atteignant les 12,12 milliards d’euros.

Quant au résultat opérationnel, il est affiché à 932 millions d’euros, dont 742 millions proviennent du côté vie. Le ratio combiné est de 98,1%.

Crédit Mutuel

Concernant l’activité assurance du groupe Crédit Mutuel, ce dernier affiche un chiffre d’affaires de 18,5 milliards d’euros, soit une hausse de 5,2% portée par les branches vie et risques ». Son produit net est également en hausse de 3,4%, atteignant 3,98 milliards d’euros.

Au total, le groupe totalise 45,3 millions de contrats.

Groupama

À l’instar de Crédit Mutuel, Groupama affiche un chiffre d’affaires, en hausse, de 15,9 milliards d’euros dû à la croissance des primes non-vie de ses activités en Roumanie.

Cependant, le résultat opérationnel, ainsi que le résultat net, sont tous deux en baisse, s’affichant respectivement à 349 millions et 454 millions d’euros.

C’est notamment la réassurance qui a permis à Groupama de limiter le coût des évènements climatiques, qui s’élève à 724 millions d’euros net de réassurance.

L’assurance de biens et responsabilité progresse de 8,6% et affiche un résultat de 8 milliards d’euros.

Partner Re

Contrairement à son homologue SCOR, Partner Re affiche un résultat opérationnel en hausse de 48%, atteignant 750 millions d’euros. Le ratio combiné du segment dommages est de 86,6%.

Sylvestre Frézal, directeur de Covéa, explique : « Le résultat opérationnel de Partner Re enregistre une augmentation significative par rapport à l’an dernier, dans un contexte toujours marqué par des évènements du type catastrophes naturelles ».

De plus, le groupe n’a pas décidé de diminuer son exposition au risque climatique en diminuant le volume de prime de réassurance pris.

La Carac

La Carac, en négociation exclusive avec Ageas France, a également publié ses résultats pour l’année 2022. La mutuelle affiche un chiffre d’affaires de 494 millions d’euros, une augmentation de 4% par rapport à 2021. Son résultat net est de 74 millions, un montant qui est stable par rapport à l’année précédente. La collecte d’assurance vie a progressé de 18%, atteignant les montants des périodes avant crise. Enfin, elle affiche un ratio de solvabilité de 294%.

Crédit Mutuel Arkéa

Bien que Crédit Mutuel Arkéa affiche un produit net banque-assurance en hausse de 4%, ses résultats pour son segment assurances ont diminué de 3%, impactés par les évènements climatiques, décuplant la sinistralité. Cette sinistralité, en parallèle de la hausse des taux, a occasionné une baisse de 4% du résultat net, atteignant 551 millions d’euros.

En épargne, la collecte est de 8,1 milliards d’euros et les primes en assurance de biens et de personnes sont en hausse de 4,3%, arrivant à 475 millions d’euros, portée notamment par les affaires nouvelles.

Bpifrance

La banque d’investissement publique a publié ses résultats. Malgré un bénéfice en baisse de 18%, la banque indique un résultat net de 1,5 milliard, un montant qu’elle estime plus que correct dans une situation macroéconomique telle qu’on la connait.

Son activité fonds de fonds a diminué de 67%, atteignant les 371 millions d’euros et son activité de financement a également diminué de 1,4% et affiche une hausse des provisions.

Le produit net bancaire est de 2,13 milliards d’euros.

Malakoff Humanis

Le groupe spécialiste en assurance santé, prévoyance et retraite a publié ses résultats annuels. Malgré un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros, en 2022, Malakoff Humanis a enregistré un bénéfice de 168 millions, en baisse par rapport à l’an dernier. Cependant, les résultats de 2021 étaient plus élevés en raison des reprises des provisions de la période Covid. Les fonds propres du groupe sont de 8,2 milliards d’euros et le ratio de solvabilité se trouve à 246%.

Le directeur du groupe a également dévoilé un plan stratégique pour les trois années avenir. L’objectif est d’avoir au minimum 150 millions d’euros de résultat net et de réduire les coûts de 60 millions d’euros, afin de favoriser la rentabilité. À cela s’ajoute la hausse des tarifs, déjà implémentée en 2022, et le retrait de certaines branches professionnelles.

CCR

Bien que son chiffre d’affaires est stable comparé à l’an dernier (2,06 milliards d’euros), le réassureur français CCR affiche un bénéfice de 164 millions d’euros pour l’année 2022, soit une baisse de 16% expliquée par les évènements de sécheresse qui ont touchés la France cet été. En effet, le réassureur a dû verser 1,8 milliards d’euros, sur les 2,9 milliards qu’ont coûté ces évènements.

Désormais, un élément qui reste à déterminer pour le réassureur concerne l’augmentation des primes, surtout au vu du montant du coût des évènements climatiques qui est de 10 milliards d’euros pour l’année 2022.

 

Marché

 

L’assurance vie en chiffres

Lors de la présentation de France Assureurs, on apprend que les cotisations ont augmenté en janvier 2023 pour atteindre 14,1 milliards d’euros. Les unités de compte représentent 39% du montant. Cependant, les prestations représentent 12,9 milliards, une augmentation de 2,1 milliards comparé au même moment l’an dernier. La collecte nette reste tout de même positive.

Les PER af

fichent une collecte nette de 668 millions d’euros, une nette augmentation de 41% par rapport à 2022. Frank le Vallois, directeur général de France Assureurs, explique que les encours des PER sont supérieurs à 50 milliards d’euros.

Pour l’ensemble de l’assurance vie, les encours sont de 1 871 milliards d’euros, en légère croissance par rapport à l’an dernier et les capitaux nets de 2,2 milliards. Il est intéressant de noter que le fonds en euros a eu un rendement moyen de 2% l’an dernier, une belle prouesse comparé au taux des deux années précédentes (1,28%).

 

 

Le livre blanc de Vyv sur la couverture d’actifs

En partenariat avec l’association des accidentés de la vie, la FNATH, le groupe Vyv a publié un livre blanc comprenant 25 propositions concernant la couverture d’actifs en prévoyance. Selon le groupe, seulement 8,4 milliards d’euros sont alloués par an pour cette couverture et de grandes disparités existent entre les catégories de travailleurs.

Parmi les propositions, le groupe propose une couverture « essentielle, identique pour tous, sur les risques décès et invalidité », une meilleure sensibilisation à la prévoyance et une réduction des conséquences des risques.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le livre blanc ici.

Appel à projet pour Intériale

La mutuelle Intériale, destinée aux fonctionnaires, a lancé un appel à projet dans le cadre de la réforme de la PSC. Ce projet a pour but de mettre en avant des initiatives de prévention mises en place dans le secteur public, en lien avec la santé mentale et les maladies chroniques, dont 22% des agents souffrent, selon le baromètre Santé et Prévention de la mutuelle.

«Des associations professionnelles en lien avec la fonction publique d’Etat, des start-up et des structures étudiantes également en lien avec les fonctions publiques d’Etat ou territoriale » pourront se porter candidat.

Les critères suivants seront pris en compte par le jury : l’innovation des initiatives en matière sociale, l’intérêt philosophique et le lien avec les intérêts de l’Economie sociale et solidaire.

Un pas de plus pour Axa IM dans l’univers crypto

L’Autorité des marchés financiers a octroyé à Axa IM, filiale de gestion d’actifs de l’assureur, son enregistrement en tant que PSAN, prestataire de services sur actifs numériques. Cela permet à la filiale de faire des transactions avec les cryptomonnaies.

Rendu obligatoire via la loi Pacte, cet enregistrement permet d’obtenir un agrément PSAN, qui pourrait s’étendre au niveau européen. À l’heure actuelle, aucun des prestataires enregistrés n’a obtenu d’agrément de l’autorité des marchés financiers.

Première place pour la Maif

Pour la troisième année consécutive, la Maif est désignée numéro un de la relation client au sein du secteur de l’assurance. Au total, l’assureur aura reçu ce titre 19 fois.

Pour avoir cette première place, trois piliers sont importants : l’exécution rapide d’une demande, le lien avec le client et l’émotion. Les assurés ont notamment évalué à 8,5 la rapidité de la réponse apportée à une demande et la pédagogie apportée.

Législation

Alors que la Commission européenne souhaite revoir la distribution des produits d’assurance, le régulateur a publié des recommandations afin de clarifier les bonnes pratiques et dissoudre les mauvaises. Plus particulièrement, ces recommandations visent deux éléments principaux : « les conflits d’intérêts » et « les marchés cibles » dans le but « d’apporter un meilleure conseil lors de la vente ».

La Commission européenne souhaite également développer une nouvelle stratégie, Retail Investment Strategy, pour l’ensemble des produits d’assurance vie. Par ce biais, elle espère retirer les commissions et les rétrocommissions liées à la vente de ces produits. Cependant, l’ACPR souhaite plutôt miser sur une stratégie moins brusque en optant pour un système de commissionnement maitrisé.

 

Sources :

 

Chiffres 2022 du marché français de l’assurance

 

Crédit Mutuel Alliance Fédérale

Composante majeure du groupe Crédit Mutuel, Crédit Mutuel Alliance Fédérale a réussi à maintenir son résultat net à 3,5 milliards d’euros. Ce résultat est notamment dû à la performance des produits bancaires du bancassureur, représentant 12,13 milliards d’euros.

Concernant le côté assurance, la répétition des évènements climatiques et l’instabilité des marchés financiers ont pour conséquences sur les revenus une baisse de 5,2% et une augmentation des frais de 8,3%, ce qui occasionne un résultat d’un peu plus de 1 milliard d’euros.

 
Mutuelle Générale

2022 était une bonne année pour la Mutuelle Générale qui a connu une augmentation de son chiffre d’affaires de 3%, atteignant 1,3 milliards d’euros.

Outre cette progression financière, la mutuelle indique avoir augmenté ses affaires nouvelles en santé de 86% et en assurance collective de 79%. De plus, 2.000 nouvelles entreprises clientes ont fait confiance à la mutuelle l’année dernière.

 
Crédit Agricole Assurances

Durant l’année précédente, le chiffre d’affaires du bancassureur a baissé de 3,1%, atteignant 35,3 milliards d’euros.

Cette baisse n’est pas constatée pour le chiffre d’affaires de l’activité de dommages. Au contraire, le bancassureur enregistre une hausse de 8,3% pour cette activité. Son portefeuille de contrats a également augmenté, et est désormais constitué de 520 000 contrats.

La progression du chiffre d’affaires a également touché l’activité prévoyance et emprunteur du groupe avec une augmentation de 6,4%.

Côté épargne, les encours ont atteint 321 milliards d’euros pour l’année 2022.

 
BNP Paribas

2022 était une excellente année pour BNP Paribas, qui affiche un résultat net de 10,19 milliards d’euros.

Cependant, l’année n’a pas été aussi bonne pour l’activité d’assurance. En effet, son produit net bancaire a baissé de 1,9%.

Côté épargne, 22,8 milliards d’euros constituent la collecte brute. Les unités de compte sont majoritaires dans la collecte nette.

 
Bpifrance

Bpifrance souhaite soutenir davantage les entreprises dans une conjoncture mouvante. Dans le courant de l’année 2022, la banque publique a financé ces dernières à hauteur de 67 milliards d’euros, montant investi dans des crédits, garanties, investissements et assurance-export. Environ 7.500 entreprises ont pu bénéficier de crédits représentants 9 milliards d’euros et 4,85 milliards ont directement été investi dans le capital des entreprises.

Concernant ses résultats, la banque publique affiche un bénéfice net de 1,5 milliards d’euros, une légère baisse par rapport à 2021 mais qui reste toutefois nettement supérieur aux montants d’avant crise.

Nicolas Dufourcq, récemment réélu pour un mandat de 5 ans , a pour ambition d’aboutir à un plan stratégique pour 2025, qui couvre les priorités suivantes : décarbonation de l’économie, réindustrialisation par l’innovation, soutient à la tech française et la reconquête de l’export pour les PME.

 
SCOR

Scor a décidé cette année de diminuer de 12% le volume de primes de réassurance encaissée au 1er janvier, alors que ce dernier avait augmenté de 9,8%  au 1er janvier 2022. À cela s’ajoute une augmentation de 9% du prix moyen pour les assurances cédantes.

Pour le président du groupe, cette démarche était nécessaire après les pertes de 509 millions d’euros des 9 premiers mois de 2022.

En outre, SCOR a diminué de 20,4% son exposition à l’assurance dommages, plombé par les sinistres climatiques récurrents. Cette même démarche a été entreprise en diminuant son exposition à la RC aux États-Unis et la branche automobile souscrite en proportionnel de 24%.

En revanche, côté assurance maritime, décennale, énergie, etc., les primes encaissées par SCOR sont en hausses de 3,6%.

 
Allianz

Au niveau groupe, Allianz affiche une belle progression. En effet, le résultat opérationnel est de 14,2 milliards, soit une hausse de 5,7%. Son chiffre d’affaires est aussi en hausse, atteignant les 152 milliards d’euros. Le résultat net est en légère hausse, atteignant 7,18 milliards.

Sur le marché français, il y a cependant peu d’évolution. Bien que les primes des branches dommages ont augmenté 1,88%, cela reste inférieur à l’évolution constatée niveau du groupe (+12,45%). De plus, on constate une baisse de 7,39% des primes en santé/vie.

Cependant, la France marque le pas avec une hausse des affaires nouvelles de 22,4% alors que ces dernières sont stable au niveau groupe.

Concernant sa filiale Allianz Global Corporate & Specialty, destinée aux grands risques industriels, les résultats sont également positifs. En effet, le chiffre d’affaires a progressé de 18%, atteignant environ 11 milliards d’euros. Cette progression est notamment expliquée par un taux de renouvellement plus élevé et l’intégration d’affaires nouvelles au sein des diverses branches d’activité.

 
Coface

L’assureur crédit affiche un chiffre d’affaires de 1,8 milliards, en hausse de 13,4%, ce qui permet un bénéfice net de 283 millions, en hausse de 26,5%.

Malgré une année mouvementé pour les entreprises, notamment en raison de la hausse des risques macroéconomiques, l’assureur a pu bénéficier de l’activité en croissance de ses entreprises clientes et a également su maitriser les risques liés au conflit géopolitique. En outre, l’assureur affiche un taux de rétention à 92,9% pour l’année 2022.

Pour 2023, Coface souhaite diversifier ses activités, notamment en développant son expertise sur l’analyse de données.

 
Société Générale Assurances

Le bancassureur a connu une année record avec résultat net part du groupe en hausse jusqu’à 457 millions d’euros.

Cette tendance dynamique est également constatée en assurance vie. En effet, la collecte nette s’affiche à 1,1 milliards d’euros, dont 36% représente les unités de compte. De plus, la bonne gestion financière de la compagnie a permet un taux de rendement moyen s’élevant à 2,17%.

L’activité protection dans son ensemble est également en hausse. Plus particulièrement, l’activité dommages a augmenté de 8% et l’activité prévoyance de 4%, pour s’établir respectivement à 836 millions et 1,06 milliards d’euros.

Quant aux perspectives pour 2023, Philippe Perret, directeur général de la filiale assurances du bancassureur, entend développer le pôle assurance dommages par le biais d’une distribution multi-canaux et de partenariats.

 
CNP Assurances et la Banque Postale

Outre Société Générale Assurances, 2022 a été un bon cru pour CNP Assurances. En effet, l’assureur a bénéficié de ses acquisitions à l’international.

« L’année est extraordinaire avec tous les indicateurs au vert », tels sont les mots prononcés par le Directeur général adjoint lors de la présentation annuelle. En effet, CNP Assurances présente un chiffre d’affaires en hausse de 13,7%, s’affichant à 36 milliards d’euros. Le résultat net part du groupe est également en hausse de 25% et a atteint 1,94 milliards d’euros.

Concernant le périmètre français, le résultat net affiche une hausse de 8,8%. Bien que la part des unités de compte est en hausse de 31,5%, la collecte du pôle épargne retraite a cependant diminué. Le pôle protection et prévoyance est quant à lui resté stable.

Du côté de l’exclusif détenteur de CNP Assurances, la Banque Postale affiche un chiffre d’affaires de 35 milliards d’euros, soit une hausse de 2,3%. Le rachat de CNP Assurances a grandement contribué à cette dynamique positive pour la banque.

Pour 2023, CNP Assurances souhaite être un assureur « complet » en intégrant les activités non-vie de la Banque Postale. En outre, une autre ambition est de développer davantage les pôles prévoyance et retraite.

 
AXA

AXA vient de lancer un programme de rachat d’actions de 1,1 milliard d’euros. C’est le second depuis le premier lancé en aout. L’objectif du géant français est d’accroitre le résultat par action de 4%  pour la période 2021 à 2023.

Concernant ses résultats, le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 102 milliards d’euros (dont 29,34 milliards d’euros pour AXA France), un résultat porté par les branches dommages et santé. L’assurance dommages a notamment permis d’obtenir un résultat opérationnel de 7,3 milliards d’euros, soit une augmentation de 7% par rapport à 2021.

Cependant, le résultat net est en nette progression de 29,34 milliards d’euros pour la branche française. Plus particulièrement, cette dynamique est portée par le pôle santé et le pôle dommages en progression de respectivement 31,45% et 7,28%. Cependant, le pôle épargne retraite connait une diminution de 8,46%.

Enfin, le ratio de solvabilité du groupe est de 215%. Ce pourcentage est du au programme de rachat d’actions décrit ci-dessus.

 

 

Sources :

 

Restez au courant – Février 2023

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

  1. Fusion, acquisition, cession
  2. Partenariats
  3. Produits
  4. Marché

 

Fusion, acquisition, cession

Allianz France a investi dans le capital de la Semji

Semji, une startup ayant pour principal business l’optimisation du référencement naturel sur internet, a récemment choisi un allié de taille : Allianz France. En effet, l’assureur a décidé d’investir dans le capital de la startup, à hauteur de 500 000€, au travers d’InnovAllianz, son FPCI.

Cet investissement va permettre à la startup d’approcher les grands comptes à l’international et les soutenir à travers leurs services dans l’optimisation de la performance SEO.

Semji : Plateforme et services SEO

BNP Paribas et Crédit Agricole à l’assaut des actifs d’ALD

Société Générale, par le biais de sa filiale ALD, a mis en vente les actifs de Lease Plan, qu’elle a racheté en novembre dernier.

Ces actifs correspondent aux anciennes activités de Lease Plan dans six pays : Irlande, Norvège, Portugal, République tchèque, Finlande et Luxembourg. Les actifs sont estimés à environ 500 millions d’euros pour l’ensemble de la zone désignée.

Dans la course pour le rachat se trouve BNP Paribas et Crédit Agricole, les concurrents de Société Générale.

Avec son partenaire Stellantis, Crédit Agricole souhaite mettre en location plus d’un million de véhicule d’ici 2026 et BNP Paribas, via sa filiale Arval, souhaite atteindre les 2 millions de véhicules d’ici 2025. Ce rachat serait donc un bon moyen de parvenir à leurs objectifs pour les deux bancassureurs en course.

Clap de fin pour la série d’acquisitions de CNP

Suite de la série des acquisitions brésiliennes du bancassureur CNP : après le dernier rachat en date, le groupe a finalisé la 5e et dernière acquisition de sa stratégie, le rachat de CNP CAP pour un montant de 35,3 millions d’euros.

Débutée en septembre de l’année dernière, cette série d’acquisition brésilienne permet à CNP d’être l’actionnaire unique de cinq distributeurs brésiliens : CNP Seguros Participações (Holding Seguros), Previsul, Odonto Empresa, CNP Cap ainsi que CNP Consorcios.

Selon le directeur général du bancassureur, « la signature de ces accords permet à CNP Assurances, 3e assureur brésilien, d’accélérer son développement au Brésil en s’appuyant sur deux modèles de distribution : un partenariat exclusif de long terme avec son partenaire historique au Brésil Caixa Econômica Federal et de nouveaux relais de croissance en modèle ouvert avec ces acquisitions à 100 % ».

Au total, 144,1 millions d’euros ont été déboursés pour acquérir ces 5 distributeurs.

Cession de CCR Re à deux mutualistes

La CCR a annoncé début du mois céder sa filiale de réassurance du marché public, CCR Re, au consortium formé par la SMA BTP et MACSF. Le consortium sera actionnaire à 75% et CCR à 25%.

CCR Re a pour principales activités les branches dommages aux biens et responsabilité civile, la réassurance vie et le crédit, la marine, l’aviation, le spatial, ou encore l’agro.

Cette cession doit permettre à ce réassureur du marché public de devenir le 2e plus gros réassureur international sur la place parisienne, après SCOR.

Macif rachète Mondial Pare-Brise

Pour un montant de 103 millions d’euros, la Macif a racheté Mondial Pare-Brise. Ce rachat s’opère dans un contexte de surinflation des pièces automobiles, desquelles font partie les pare-brise. C’est donc pour lutter contre l’augmentation de ces pièces qui impacte les comptes des assureurs que la Macif a fait ce choix.

En moyenne, les bris de glace représentent 10% des coûts liés à la réparation pris en charge par les compagnies d’assurance. La Macif a constaté que ces coûts se sont élevés à 205 millions d’euros en 2021 et ont encore augmenté en 2022.

Selon la Macif : « En tant que leader de l’assurance auto en France, en nombre de contrats, nous souhaitions intervenir sur le marché pour davantage réguler la situation. Car quand la facture augmente pour les assureurs, cela se répercute inévitablement sur la cotisation des assurés . »

Mondial Pare-Brise, réparation et remplacement de pare-brise

 

Axa cède ses parts de Monte dei Paschi

Bien qu’ayant joué un rôle prépondérant dans le sauvetage de la banque Monte dei Paschi (MPS), AXA a décidé de vendre la majorité de ses parts du capital de la banque italienne, soit 7,9% de ce dernier.

La vente de ces 100 millions d’actions, auprès d’investisseurs institutionnels, représente un montant de 233 millions d’euros. À la suite de cet achat, l’assureur français ne détient plus que 0,0007% du capital de la banque italienne.

Cet évènement n’affecte aucunement le partenariat noué avec MPS car AXA détient toujours 50% des deux filiales d’assurance-vie et dommages de Monte dei Paschi.

 

Vente d’Ageas France : trois assureurs dans la course

Alors qu’ils étaient cinq au début des enchères, le Groupe Vyv, la Carac, BNP Paribas Cardif, Groupama et Eurazeo, ces deux derniers ont décidé de se désister.

Il ne reste donc que deux assureurs et un bancassureur.

Une telle absorption par le Groupe Vyv lui permettrait d’acquérir une nouvelle clientèle par le biais de nouveaux réseaux de distribution.

La Carac est quant à elle juste devant Ageas France dans le classement des assureurs français, à la 24e position. Opérant dans l’épargne, la retraite et la prévoyance, cette acquisition s’inscrit donc dans son business traditionnel.

Des offres fermes pourraient parvenir dans les prochains jours. Cette vente est estimée à environ 200 millions d’euros.

 

Partenariats

 

Renault choisit Crédit Agricole Assurances comme partenaire de choix

Pour Mobilize Financial Services, Renault a choisi Crédit Agricole Assurances comme partenaire. Cette alliance va permettre à Renault de commercialiser son assurance automobile sur le marché français.

Plusieurs acteurs européens ont répondu à l’appel d’offres lancé par Renault, mais c’est Pacifica, la filiale dommages de Crédit Agricole Assurances, qui l’a emporté et qui deviendra l’assureur du constructeur d’ici à la fin de l’année. Mobilize Financial Services est donc un produit qui entrera dans le portefeuille de distribution d’assurance auto du bancassureur.

Pour Crédit Agricole, ce partenariat est un moyen de croitre ses parts de marché en assurance auto. Le bancassureur ne détient que 7% des parts actuellement.

BNP Paribas Cardif s’associe à Lemonade

BNP Paribas Cardif est le nouveau partenaire de Lemonade pour le lancement d’une assurance MRH 100% digitale, spécialité de l’insurtech américaine précédemment citée.

Cette assurance, lancée en 2020 en France par l’acteur américain, est destinée aux locataires. BNP Paribas Cardif a rejoint l’aventure en tant que co-assureur.

Ce produit est distribué sous les deux marques et permet au bancassureur de toucher un public plus jeune en proposant une personnalisation digitale facile et rapide de l’assurance MRH.

La gestion des sinistres se déroule également en ligne, par le biais d’une intelligence artificielle, des chatbots et du machine learning.

 

Produits

Assurance emprunteur: CNP Assurances commercialise un nouveau produit

Corinne Tamarin Lagier a publié sur LinkedIn« Aide à la famille », c’est la nouvelle garantie proposée par CNP Assurances dans ces contrats collectifs d’assurance emprunteur, conçue en partenariat avec l’association Eva pour la vie et la fédération Grandir sans cancer.

L’objectif : soutenir les familles ayant un enfant porteur d’un handicap ou souffrant d’une maladie grave. Cette aide se traduit par la couverture de la moitié de la mensualité du prêt hypothécaire lorsque l’assuré doit cesser son activité professionnelle.

Cette garantie, sans surcoût, est octroyée aux parents bénéficiant de l’Allocation Journalière de Présence Parentale de la Caisse d’allocation familiales.

Nouvelle plateforme pour le paiement dans la complémentaire santé

Le système de tiers-payant mis en place dans l’assurance complémentaire santé a fait son temps. L’impossibilité de tenir le rythme des avancements des frais de santé par les assureurs et le fait que les assurés renoncent aux soins de santé en cas d’avancement sont les principales raisons pour un changement de méthode.

La société 3Pay va lancer une plateforme regroupant une application mobile et une carte bancaire pour effectuer les paiements afin de rendre plus simple le paiement des soins de santé pour l’ensemble des parties. Sur cette plateforme, l’assuré est prélevé à la fin du mois de ce qu’il doit et l’assureur peut avancer la somme utilisable dans le cadre de soins complémentaires sans dépendre d’un organisme de tiers-payant.

Pour ce faire, 3Pay a travaillé avec Treezor, filiale de Société Générale.

Le lancement de la plateforme est prévu dans le courant du second trimestre de cette année.

 

Nouveau support en unité de compte pour Société Générale Assurances

Le bancassureur a récemment lancé une nouvelle offre d’épargne : SG Tikehau Dette privée. En partenariat avec Tikehau Capital, le nouveau produit de Société Générale permet de rendre accessible la dette privée, réservée jusqu’ici aux investisseurs institutionnels.

En effet, ce support en unité de compte permet d’investir dans la dette de PME et ETI qui ont pour objectif d’être neutre en carbone. Cela permet donc de soutenir leur croissance et leur développement, tout en s’engagent d’une certaine façon pour le climat.

Cette offre ne sera disponible que pendant 2 ans pour les contrats d’assurance vie souscrits auprès du bancassureur.

Une société d’assurance mutuelle commercialise des produits prévoyance

Après avoir obtenu l’agrément du régulateur pour son activité commerciale dédié à la prévoyance, Pronoé Prévoyance, la Mutuelle de Poitiers Assurances lance son activité en commercialisant trois produits.

Ces produits sont destinés aux besoins en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès pour les particuliers, les TNS et les agriculteurs. À cette gamme s’ajoutera des assurances obsèques ouvertes à tous à la fin de l’année.

Zurich France se lance dans de nouvelles lignes de produits

En ce début d’année, Zurich France a décidé de relancer sa ligne de produits « Accident & Health ».

En effet, l’assureur propose désormais à ses clients la possibilité de souscrire à l’offre « Déplacements Professionnels ». Cette dernière propose des garanties concernant les accidents, maladie et sécurité, ainsi qu’une couverture contre le risque de défaut de protection des salariés ou un risque financier. À cela s’ajoute une garantie concernant le télétravail.

L’offre est destinée aux grands comptes mais l’assureur entend bien étendre son offre aux plus petites entreprises.

Zurich n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. En effet, l’assureur a pour objectif de développer 5 offres différentes pour sa branche « Accident & Health » d’ici 5 ans.

Spirica facilite le rachat d’assurance vie

Spirica, filiale assurance vie de Crédit Agricole Assurances, propose un nouveau service digital permettant à ses assurés de faciliter le rachat de contrats d’assurance vie. Ce service n’est autre qu’un virement bancaire instantané pour verser une partie de l’épargne sur son compte bancaire. Le client pourra verser jusqu’à 60% de son épargne.

L’objectif de ce service est de palier au manque de solutions pour le rachat d’assurance vie tout en incitant les citoyens à en souscrire une.

Nouvelle offre d’unité de compte sur le marché

Ardian Access Solution est la nouvelle offre proposée par BNP Paribas Cardif, en partenariat avec Ardian, spécialiste de l’investissement non coté.

Cette nouvelle UC est disponible dans les contrats d’assurance vie, de capitalisation, ainsi que dans les PER individuels. En outre, opter pour ce type de support permet de subventionner le capital d’entreprises non cotées et de « financer l’économie réelle ».

En choisissant de proposer un support d’investissement dans les entreprises non cotées, BNP Paribas Cardif diversifie davantage ses contrats d’assurance vie.

 

Marché

 

Rendements 2022

AXA France a annoncé une augmentation de son taux de rendement moyen, oscillant désormais entre 1,40% et 3,75% (comparé à une variation entre 0,90% et 1,35% en 2021).

Le bancassureur mise sur son fonds eurocroissance pour l’avenir. En 2022, ce fonds présentait un taux de rendement moyen de 3,30%. Misé sur ce fonds n’est pas anodin puisque, depuis son lancement en 2017, la performance réalisée est de 18,88%.

Outre ce fonds, AXA mise également sur une allocation répartie entre 50% en unité de compte et 25% en fonds euros, les 25% restants étant alloués au fonds eurocroissance.

Du côté de Swiss Life, le taux de rendement moyen du fonds euros s’élève à 1,50%, alors qu’il était à 0,80% en 2021. En outre, la compagnie avantage les clients qui investissent davantage dans les unités de compte en octroyant une meilleure rémunération.

La stratégie de Swiss Life est notamment de fixer un taux de rendement minimum de 2,25% pour les contrats épargne et retraite comprenant au minimum 60% d’unités de compte.

Enfin, pour Generali France, le taux de rendement moyen est de 1,85%, en hausse comparé à 2021. Les fonds euros rapportent globalement plus que l’année précédente.

Cependant, le taux de rendement peut aller jusqu’à 2,70% pour les produits épargne comprenant au minimum 60% d’unités de compte. Tout comme Swiss Life, Generali France conseille à ses clients de diversifier les supports d’investissement.

Plan de redressement pour Aésio mutuelle

Pour absorber la perte de 2022 qu’a subi la troisième mutuelle santé de France, un plan de redressement a été présenté fin janvier par son président et son directeur général.

Dans un premier temps, 44 sites vont être fermés, permettant ainsi une baisse des frais généraux de 30%.

Ensuite, le président et le directeur d’Aésio ont pour objectif une augmentation annuelle de 5% du chiffre d’affaires. Cette augmentation passe par un tri dans le portefeuille de contrats collectifs et une augmentation des tarifs.

Enfin, la mutuelle souhaite diversifier ses activités en atteignant de nouveaux marchés. Un marché envisagé suite à la réforme PSC serait des contrats collectifs à destination des fonctionnaires.

Patrick Brothier, président de la mutuelle, rappelle que cette dernière détient 1,5 milliards de fonds propres à investir pour contribuer à cette diversification attendue.

CNP Assurances investit dans la cyber sécurité

CNP Assurances, et plus particulièrement sa filiale Open CNP, à l’instar d’autres acteurs tels que Tikehau Capital, la Banque des Territoires et TIIN Capital, a investi 30 millions d’euros dans l’entreprise Egérie.

Egérie est un leader européen dans la gestion des risques cyber et la protection des données personnelles. Outre CNP Assurances, son portefeuille de clients compte également Swiss Life et Covéa, en plus d’autres acteurs dans tous les secteurs confondus.

Par cet investissement, CNP souhaite clamer l’importance de mesurer ces risques et de rendre leur compréhension accessible au plus grand nombre.

Le rapport de la CCR concernant le régime Cat Nat

Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles mis en place il y a 40 ans par l’État français, a permis d’allouer 44 milliards d’euros pour l’indemnisation de 3,3 millions de sinistres, constate la CCR dans son rapport.

Mais, en raison de l’augmentation des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique et par conséquent, la hausse de la sinistralité, le système mis en place pourrait bien être ébranlé. En effet, d’ici 2050, 420 millions d’euros par an manquerait pour financer le régime d’indemnisation.

La CCR a mis en avant 3 solutions pour maintenir l’équilibre financier du régime public : augmenter ses ressources, renforcer la politique et mettre en place des actions de prévention et « la possibilité d’un recentrage des critères de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sur le principe législatif originel ».

Des acteurs du secteur viennent en aide à un Ehpad

CNP Assurance, La Maif et la MACSF, aux côtés de la Caisse des dépôts et consignation, viennent en aide au géant de l’Ehpad, Orpéa. Ces derniers ont investi respectivement 150, 400, 200 et 605 millions d’euros dans le capital d’Orpéa.

Orpéa avait une dette s’élevant à 9,5 milliards d’euros. Cet investissement de plus d’un milliard d’euros est la solution trouvée pour venir en aide au groupe, sous le feu des projecteurs judiciaires depuis la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet, dans lequel des pratiques de malversations financières et de maltraitances à l’égard des résidents sont dénoncées.

AXA, CNP Assurances et Malakoff Humanis rejoignent Working with Cancer

Working with Cancer est un mouvement destiné à éliminer la stigmatisation à l’égard des employés faisant face à cette malade sur le lieu de travail. Ce mouvement est à l’initiative du président de Publicis, lancé lors du Forum économique mondial de Davos.

Aux côtés d’Axa, Malakoff Humanis et CNP Assurances ont rejoint la bonne cause. Ce dernier a notamment mis en place la plateforme « Retour à l’emploi » qui permet aux travailleurs touchés par la maladie de maintenir un lien avec leur activité professionnelle et leurs collègues. Selon le directeur de Malakoff Humanis, rejoindre cette initiative permet de libérer la parole au sujet d’un tabou encore trop présent au sein des entreprises.

La réforme de l’assurance récolte bénéficie à Pacifica

La réforme concernant l’assurance récolte, qui implique un partage du risque entre l’État, les assureurs et les agriculteurs, est entrée en vigueur en janvier dernier et Pacifica, la filiale dommages de Crédit Agricole, en perçoit déjà les bénéfices.

En effet, Pacifica souligne une croissance moyenne de 32% du nombre d’assurés. Plus précisément, la viticulture a vu son nombre d’assurés augmenté de 16% et contre 68% pour les prairies.

Bien que la réforme facilite l’indemnisation aussi bien pour les agriculteurs que pour les assureurs, la question de la réassurance est encore sur la table. La mutualisation complète des risques fait encore débat dans le secteur. Le principal argument des opposants réside dans le refus de partager les pertes du quasi-duopole formé par Pacifica et Groupama.

 

 

Sources: