Restez au courant – Janvier 2023

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

  1. Fusion, acquisition, cession
  2. Partenariats
  3. Produits
  4. Marché
  5. Rendements de l’assurance vie
  6. Réglementation

 

Fusion, acquisition, cession

 

CNP Assurances rachète Odonto Epresa et vend CNP Partners

Après avoir finalisé l’achat de CNP Consorcios en novembre de l’année dernière, l’assureur français CNP Assurances a acheté Odonto Empresa pour 3,3 millions d’euros fin décembre.

Ces deux rachats font partie de la stratégie de partenariats, effectuée dans les marchés importants du groupe. En effet, cette stratégie a d’abord pris place en Italie et désormais, le directeur du groupe s’attaque au Brésil. En réalité, elle a déjà commencé en septembre avec le rachat de CNP Seguros Participaçoes, Previsul et CNP Cap.

Odonto Empresa a 315 000 clients et produit un volume annuel de 9,4 millions d’euros.

Outre son expansion de l’autre côté de l’atlantique, CNP Assurances souhaite « rationaliser ses opérations européennes » en vendant sa filiale espagnole d’assurance vie CNP Partners à Mediterraneo Vida. Le montant de cette vente s’élève à 126, 3 millions d’euros. Le directeur de l’assureur français souligne que CNP Assurances ne quitte pas le territoire espagnol, et va particulièrement se développer dans le marché de la protection, par le biais de sa filiale locale.

 

Fusion entre Société Générale et Crédit du Nord

Les banques Société Générale et Crédit du Nord ont décidé de fusionner, mais les produits d’assurance ne sont pas concernés.

Cependant, les activités d’Antarius, compagnie d’assurance vie de Crédit du Nord, sont déjà sous la responsabilité de la gouvernance de Sogécap. En raison de la fusion, ces activités vont être mises à l’arrêt, seuls les contrats existants seront gérés, les nouveaux clients s’adresseront directement à Sogécap. Pour rappel, Antarius représente 15 milliards d’euros en assurance vie, contre 92 milliards pour son homologue rouge et noir. Cela s’explique notamment par le fait que Crédit du Nord vend des produits Sogessur, filiale de dommages du groupe Société Générale Assurances.

Le rapprochement des deux bancassureurs doit permettre d’améliorer et d’augmenter les ventes de produits de prévoyance individuelle et de dommages.

 

AXA rachète les activités de Groupama en Turquie

Afin de renforcer sa présence en Turquie, AXA a racheté les activités d’assurance de Groupama, soit Groupama Investment Bosphorus Holding AŞ.

Les deux filiales de ce holding, Groupama Sigorta et Groupama Hayat, représentent 171 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Cette opération reste tout de même soumis à l’accord du régulateur.

 

Partenariats

 
Alliance entre Covéa et Owen

Début janvier, Covéa Affinity, filiale destinée à l’assurance affinitaire du groupe, a annoncé son partenariat avec l’assurtech Owen pour une offre d’assurance concernant les batteries des VAE (vélos à assistance électrique) et EDPM (engins de déplacement personnel motorisés).

Cette assurance couvre aussi bien les batteries neuves que reconditionnées. Le but de cette offre est de permettre aux consommateurs de garder son vélo ou sa trottinette le plus longtemps possible.

Ce produit d’assurance sera commercialisé en ligne et dans les boutiques où ces engins de mobilité douce sont vendus. Le prix est de 89€ par an ou 189€ pour deux ans.

 

Banco BPM, le partenaire italien de Crédit Agricole

Les négociations entre la banque italienne et le bancassureur français ont abouti fin décembre par l’annonce d’un partenariat stratégique entre les deux acteurs.

L’accord confirme la distribution des produits d’assurance non-vie et des emprunteurs du géant français dans les 1 500 agences de Banco BPM, qui regroupent 3,7 millions de clients.

Outre la distribution, Crédit Agricole Assurances rachètera, d’ici fin de l’année, les filiales Vera Assicurazioni et Banco BPM Assicurazioni pour une valeur de 260 millions d’euros.

Selon Philippe Dumont, Directeur général de Crédit Agricole Assurances, ce double accord représente « une nouvelle étape majeure pour notre stratégie d’expansion internationale ». Pour rappel, l’Italie est le deuxième plus gros marché du groupe.

 

Association unique entre Allianz Trade, Santander et Two

Allianz Trade, filiale d’assurance-crédit du groupe, s’associe à la banque espagnole Santander CIB et à la fintech Two pour proposer un moyen de paiement fractionné pour le commerce en ligne entre les grandes entreprises internationales.

Selon le responsable e-commerce de l’assureur allemand, le marché de vente en ligne B2B serait 6 fois plus grand que celui destiné aux particuliers, une aubaine pour ce partenariat.

Dans ce trio, Two développe la solution, tandis que Santander CIB se charge de payer les factures aux vendeurs et d’accorder le crédit aux acheteurs et Allianz Trade porte le risque d’impayés. Cette solution est avantageuse puisque les entreprises ne changent pas d’habitudes en matière de paiement, car ce dernier est anticipé.

 

Allianz France et Offishall pour une assurance pour le télétravail

Allianz France s’est associé avec Offishall, une start up ayant une plateforme dédiée à la gestion des lieux de travaux hybride. Ensemble, ils ont créé Offishall Care : une assurance offrant une couverture des risques liés au travail à distance.

Offishall Care combine assurance classique et assistance, notamment en mettant à disposition un service de garde d’enfant et un accompagnement psychologique.

Pour la collecte des primes, la start up travaille avec le courtier Taskk Insurance.

Offishall n’est pas la première à déployer une telle offre, Assurup ayant été précurseur en 2021.

 

Mila Learns, produit d’Allianz France et Mila

Dans un tout autre domaine, Allianz France et Mila ont décidé de lancer un dispositif pour aider les enfants souffrant de troubles « dys »: Mila Learns.

Mila Learns est une application lancée par la start up qui associe neurosciences et technologies de personnalisation. Elle a pour but de stimuler la lecture, l’attention, la mémoire et les capacités de rétention de l’information des enfants concernés.

Depuis septembre et ce jusque mars 2023, Allianz a décidé de permettre à ses collaborateurs d’essayer l’application pour leurs enfants souffrant de ces troubles. Si le test est concluant, cette application intégrera l’offre de complémentaire santé collectif des employés d’Allianz France.

 

L’alliance BNP Paribas, KPMG et WeGrant

BNP Paribas, KPMG et WeGrant, un cabinet de conseil espagnol en financement publics s’associent pour lancer Espace Subventions Entreprises, une plateforme faciliter les entreprises à accéder aux aides de l’Etat.

Bien que les grandes entreprises ont le réflexe de faire appel à l’Etat pour le financement de projets moyennant son aide, les PME, par contre, ne l’ont pas. C’est pourquoi cette plateforme permet à ces petites entreprises de se renseigner et de connaitre la subvention à laquelle elles sont potentiellement  éligibles.

Espace Subventions Entreprises comptera jusqu’à 350 aides européennes et françaises.

 

Produits

Nouvelle assurance santé pour les travailleurs nomades

L’assurtech Qiti, fondée il y a à peine un an, a récemment introduit au Consumer Electronics Show de Las Vegas, sa nouvelle offre d’assurance santé à destination des travailleurs nomades.

L’offre est basée sur une IA. Lors de leurs déplacements, les travailleurs devront prendre en photo leur passeport et la télécharger dans l’application dédiée. Dès lors, Qiti pourra adapter la couverture santé en fonction du pays dans lequel se trouve le travailleur.

En terme de garanties, la couverture propose des garanties classiques relatives à une assurance santé : prise en charge des frais d’hospitalisation et médicaux, le rapatriement ou encore l’assistance juridique.

Pour cette offre, Qiti travaille avec Wakam, qui est porteur de risques.

 
Pacifica lance une offre d’assurance habitation

Via sa filiale assurance dommage Pacifica, Crédit Agricole lance une assurance MRH destinée aux jeunes de moins de 31 ans.

Cette nouvelle offre permet de satisfaire les besoins de cette cible, compte tenu de leur contrainte budgétaire. En effet, pour seulement 6€ par mois, le souscripteur peut couvrir une habitation de deux pièces maximum.

En plus des garanties habituelles de ce genre de produit, le bancassureur donne la possibilité de payer le loyer en cas de sinistres, les frais pour retrouver un logement, les frais liés à un dépannage serrurerie et offre un soutien psychologique.

 

SPVie Assurances vise les expatriés avec sa nouvelle offre

Le courtier français SPVie Assurances déploie une offre d’assurance santé à destination des expatriés français, marché de plus en plus porteur.

Entièrement digitalisée, l’assurance est déclinée en trois couvertures, offrant une assistance complète et personnalisée. Valable dans le monde entier à l’exception de quelques régions, le courtier travaille avec Vyv International Benefits comme porteur de risque et Expat TPA pour la gestion des contrats.

 

Marché

 

Transfert d’un portefeuille de mutuelle à cause du non-respect réglementaire

L’Assurance Mutuelle d’Illkirch-Graffenstaden (Amig) a été contrainte de transférer son portefeuille à la Caisse Meusienne d‘Assurance Mutuelle (CMAM)  car elle n’a pas pu se conformer à Solvabilité II avant la date du 31 décembre 2022.

La décision est tombée début janvier, alors qu’un arrêt de souscription avait été émis par le régulateur en juillet 2022.

Le transfert concerne les contrats de multirisques habitation, multirisques immeuble et multirisques professionnels renouvelables annuellement, soit environ 900 000€ de primes.

N’ayant désormais plus de clients actifs, et si l’Amig n’investit pas suffisamment pour adopter le cadre réglementaire, celle-ci sera contrainte de cesser ces activités de dommages-ouvrage.

 

Transfert de portefeuille au sein du groupe Vyv

La Mutuelle Générale n’est pas la seule à transférer son portefeuille, c’est le cas également pour une filiale du groupe Vyv. En effet, Union Harmonie Mutualité a reçu en décembre dernier l’accord de l’ACPR pour transférer son portefeuille à Harmonie Mutuelle.

Ce transfert s’inscrit dans la volonté de faire d’Harmonie Mutuelle « le pilier du groupe » d’après le président du groupe. Depuis début janvier, la mutuelle Chorum a également transféré son entité à cette dernière.

La Mutuelle Générale crée sa compagnie d’assurance

Le régulateur a accordé la création de la LMG Assurances à La Mutuelle Générale. Cet accord permet à la mutuelle de vendre des produits concernant les accidents, la maladie et l’assurance vie-décès.

Visiblement, cela permettrait davantage le rapprochement entre la mutuelle et CNP Assurances. LMG Assurances serait la « coentreprise (…) en matière de protection sociale ». Pour cause, la mutuelle représente un chiffre d’affaires de 836 millions d’euros en santé et 302 millions d’euros en prévoyance (contre 837 millions en prévoyance et 147,6 millions en santé pour CNP Assurances).

 

Scor renforce son capital

Pour la 4e fois, Scor renforce son mécanisme de capital contingent, ce qui lui permettra d’obtenir jusqu’à 300 millions d’euros en cas de pertes liées à des catastrophes naturelles ou des pandémies, actes de guerre ou terrorisme, ou de baisse importante du cours. Ces pertes doivent être consécutives pour utiliser ce capital.

Ce mécanisme est mis en place grâce à des bons de souscriptions d’action émis par le réassureur et souscrits par J.P. Morgan. Selon le directeur général de Scor, « Le renouvellement de cette solution de capital contingent est un dispositif essentiel de gestion dynamique du capital et de protection du bilan, qui contribue à préserver la solvabilité et la résilience du groupe, à un faible coût. »

Au cours de 2022, le réassureur a connu un perte de 509 millions d’euros, en raison des nombreuses catastrophes naturelles qui ont eu lieu. Ce mécanisme est donc perçu comme un point positif.

 

Hausse des pris en réassurance

Les réassureurs ont imposé à leurs clients une hausse des tarifs jamais vue depuis 2006. En cause ? Les sinistres climatiques à répétition, la guerre et l’inflation.

Par exemple, les assureurs européens ont dû payer 30% de plus pour céder les risques catastrophes naturelles.

Les réassureurs ont entre autre perdu 15,7% de leurs capitaux, c’est pourquoi ils imposent également une sélection des risques plus soutenue.

Suite à l’augmentation des catastrophes naturelles outre-Atlantique, le réassureur français Scor a décidé de réduire son exposition sur cette zone.

 

Le syndicat de Wakam approuvé par Lloyd’s

Fin de l’année 2022, Wakam a annoncé que son syndicat a été approuvé par Lloyd’s. Ce syndicat est issus de l’initiative Syndicate In A Box de Lloyd’s. Bien que géré par la plateforme londonienne, Polo Managing Agency, son souscripteur ne sera autre que Karl Gray.

Cette décision doit permettre à Wakam de se diversifier dans la réassurance et capital. Cette dernière prévoit un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros pour 2022.

 

Alan Insurance approuvée par l’ACPR

L’assurtech Alan a obtenu son agrément pour Alan Insurance. Souvenez-vous : l’assurtech souhaitait restructurer son entreprise en trois entités : Alan Insurance, Alan Tech et Alan Services. Cette démarche permettait de clarifier son chiffre d’affaires, en raison de l’activité croissante de ses services.

Désormais, la restructuration a été rendue officielle.

 

L’action de Crédit Agricole ne satisfait plus

Selon Bloomberg, les investisseurs ne sont plus intéressés par l’action de Crédit Agricole en bourse. En effet, seulement 22,7% des actions sont à l’achat.

Cette baisse de satisfaction est notamment due au manque de grosse activités de marché et à l’absence de leadership dans une activité de location de véhicules, comme ses deux rivaux Société Générale et BNP Paribas. En outre, Crédit Agricole présente un ratio CET1 de 11%, bien que supérieur au minimum requis, cela reste inférieur par rapport aux autres banques européennes. CASA, son entité cotée, ne représente que 31 milliards d’euros de capitalisation boursière.

Il faut tout de même noter que la banque vaut 0,49 fois ses actifs nets, alors BNP Paribas ne vaut que 0,65 fois ses actifs et 0,31 fois pour Société Générale.

 
Lancement de dividende sociétal pour deux acteurs du secteur

Crédit Mutuel et la MAIF ont décidé en ce début d’année de lancer un dividende sociétal et écologique pour « partager la valeur autrement ».

Concernant le dividende sociétal de Crédit Mutuel, 15% de son bénéfice net serait dédié à ce dernier. Ce dividende constituerait 2 milliards d’euros à investir dans des projets environnementaux et sociétaux sur les 5 prochaines années. Ce projet est en réalité une réponse à un appel d’Oxfam, lancé en 2020.

La MAIF a, quant à elle, décidé de lancer un dividende dit écologique. Le principe est similaire : verser 10% du bénéfice à des projets à visées solidaires et environnementales.

Ces initiatives ont pour objectif premier d’inciter d’autres entreprises à faire de même pour lancer une véritable transition du secteur.

 

Les complémentaires santé en chiffres

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié un rapport concernant les chiffres clés des complémentaires santé.

Un premier constat concerne l’augmentation de 11,6% des prestations octroyées aux assurés par ces organismes : elles ont atteint 31,6 milliards d’euros en 2021. Les assurés ont aussi vu leurs cotisations augmentées de 3,1%. Cette augmentation est expliquée par un effet de rattrapage lié aux confinements.

En terme de retour sur cotisation, les institutions de prévoyance sont les meilleurs pour les contrats familiaux avec un retour de 86%, contrairement au 81% des mutuelles. En outre, les institutions pratiquent des frais plus faibles que les mutuelles. Cependant, cet aspect peut être expliqué par la concentration du marché mutualiste.

 

Mouvements de grève dans le secteur

Mi-janvier, plusieurs acteurs du marché de l’assurance ont pris part à des grèves. C’est notamment le cas de  Covéa, CNP Assurances et la division informatique de la BPCE.

Cette situation est la conséquence d’un sacré dilemme : augmenter les salaires pour garder le personnel dans un contexte de pénurie, au détriment des tarifs, ou décider de ne pas augmenter les tarifs pour conserver le pouvoir d’achat des ménages, au détriment du personnel.

De son côté, Covéa a décidé d’appliquer une augmentation de 2,1 à 4% pour l’ensemble de ses salariés.

Generali France a également proposé une augmentation de 4% en moyenne, mais cela ne satisfait pas.

Concernant CNP Assurances, un accord a été trouvé : en plus d’augmentations individuelles, des augmentations collectives ont également été annoncées, entre 1 500€ et 2 200€ brut en fonction de la classe salariale.

 

Nouvelle identité visuelle pour Viasanté Mutuelle

Viasanté Mutuelle, la mutuelle nationale d’AG2R La Mondiale, adopte une nouvelle identité visuelle afin de renforcer son appartenance au groupe. Cette décision s’inscrit dans la stratégie d’AG2R La Mondiale de mettre en place un nouveau référentiel pour toutes les entités du groupe.

Selon Bruno Angles, directeur du groupe, ce logo « traduit la volonté de positionner Viasanté au sein d’AG2R La Mondiale comme la marque santé du groupe sur les périmètres des particuliers, des TNS et des petites entreprises de moins de 50 salariés. »

Outre cette nouvelle identité, ce renforcement d’appartenance permettra à la mutuelle d’améliorer sa rentabilité en réduisant les frais de gestion de ses contrats.

Dans le courant 2024, Viasanté mutuelle devrait fusionner avec la Mutuelle Bleue.

 

Plan d’action d’AG2R La Mondiale

Aujourd’hui, le groupe de protection sociale a présenté sa stratégie pour 2025.

Un premier objectif est le redressement de son entité de prévoyance, en augmentant ses tarifs à destination des entreprises, en renégociant sa réassurance interne et en réduisant les coûts. De plus, Bruno Angles, directeur du groupe, a décidé de mettre fin à sa collaboration avec la mutuelle Intériale. Cette décision permettrait de gagner du terrain en répondant à l’offre du ministère pour une complémentaire santé collective des fonctionnaires.

Un deuxième objectif est d’investir 630 millions d’euros dans des systèmes informatiques et digitaux pour renforcer la cohésion entre les entités du groupe.

Enfin, un partenariat avec la Maif concernant l’assurance dommage est envisagé.

 

Apicil soutient ses adhérents

Le groupe Apicil a décidé de soutenir ses adhérents les plus modestes en raison de l’inflation et de ses conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages. En effet, le groupe de protection sociale français leur a octroyé un chèque d’un montant de 100€.

Ce montant est versé sous la forme d’un Ticket Service, que les adhérents peuvent utiliser pour défrayer les biens et services énergétiques ou alimentaires dans le courant de 2023. Afin de pouvoir en bénéficier, l’adhérent doit répondre à deux conditions : être couvert par un contrat de complémentaire santé auprès d’Apicil Mutuelle ou Apicil Prévoyance et avoir un quotient familial égal ou inférieur à 1200€ par mois.

Pour ce faire, Apicil a déboursé 1,94 millions d’euros.

 

Generali et son programme de rachat d’actions

Au même titre qu’Ageas, AXA, Scor ou encore Allianz, Generali avait lancer son programme de rachat d’actions fin décembre. A peine un mois plus tard, l’assureur italien en lance un second.

Ce programme a pour objectif le rachat de 10,5 millions d’actions. A cette fin, le groupe Generali a un accord avec HSBC Continental Europe pour mener à bien ce rachat, la date limite est fixée au mois de mars.

Il est intéressant de noter que Generali détient 40 millions d’actions, représentant 2,5% de son capital.

 

Kerialis obtient son agrément

Début janvier, Kerialis, une institution de prévoyance, a obtenu son agrément FRPS pour son entité de retraite supplémentaire, Kerialis Retraite. Elle avait introduit la demande en octobre.

Avec Kerialis Retraite, Kerialis souhaite entrer dans le régime professionnel et supplémentaire et le régime d’indemnité de fin de carrière.

Jusqu’ici, Abeille Assurances, AG2R La Mondiale, Ageas France, Allianz, Apicil, Arial CNP Assurances, Axa, Agrica (deux FRPS), BNP Paribas Cardif, CNP Assurances, Crédit agricole Assurances, Institution de prévoyance Austerlitz, Garance, Generali, Kerialis, Malakoff Humanis, Mutuelle Medicis, Institution de prévoyance Banque populaire, Société d’assurances de consolidation des retraites de l’assurance (Sacra), Swiss Life, UMR ont obtenu l’agrément.

 

Rendements de l’assurance vie

Qui dit fin de l’année 2022, dit retour sur les chiffres de l’assurance vie. Un point marquant concerne la collecte en baisse avec seulement 1,4 milliards d’euros de flux nets en novembre, contre 2,2 milliards en 2021. Naturellement, l’inflation en est la cause.

Toutefois, c’est le Plan Épargne Retraite qui est le produit phare de l’assurance vie. En effet, ce dernier a enregistré environ 5,4 milliards d’euros en 2022.

Concernant les autres produits, les fonds en euros représentent 1,370 milliards d’euros de la collecte. Cependant, ces derniers ont subi 17 milliards d’euros de retraits. À contrario, les unités de compte enregistrent 31 milliards d’euros de capitaux pour l’année écoulée.

Un point positif pour les fonds en euros est la hausse des taux. Les bancassureurs n’ont pas échappé à cette tendance.

Sogécap, filiale d’assurance vie de Société Générale Assurances, affirme un taux moyen de 2,17% pour l’année 2022, soit une hausse de 0,8 point. Plus précisément, le taux moyen du contrat PER Acacia est de 2,32%, celui du contrat Séquioa de 1,95% et celui d’Ebène de 2,19%.

La filiale de Crédit Agricole Assurances, Prédica, présente un taux de 2,32%, une hausse de 1,06 point. L’ensemble de ses contrats épargne et retraite ont suivi la tendance à la hausse, comme pour les autres bancassureurs.

BNP Paribas Cardif affiche également un taux à la hausse. En effet, son taux moyen de fonds euros est de 2,04%. Les contrats d’épargne retraite, octroyés via son FRPS, affichent un taux de 2, 16%.

CNP Assurances offre un taux compris entre 1,35% et 3,60% pour ses fonds en euros. Même si ce taux est inférieur à la moyenne du marché (entre 1,60 et 2%), CNP Assurances permet à ses épargnants de bonifier leurs contrats en fonction de la part investie dans les supports en unités de compte.

Covéa a également annoncé une hausse de ses taux. En effet, la Maaf, qui gère plus de 1,1 milliards d’euros d’encours, présente un taux de 2,05%. GMF Vie annonce une hausse de 0,55% et MMA Vie affiche un taux variable entre 1,80 et 2,15%.

Le taux de rendement moyen d’AG2R La Mondiale est équivalent à 1,76%. C’est notamment le rendement de ses contrats d’épargne multisupports et ses contrats retraite qui ont permis au groupe de protection sociale d’augmenter son taux de rendement moyen de 0,35 point.

Crédit Mutuel présente un taux moyen pour ses fonds en euros en assurance vie de 2,30%. Affiché à 1,30% un an auparavant, cette augmentation a permis un bonus de rémunération pour les clients de produits d’assurance vie du Crédit Mutuel.

Contrairement à ses homologues, le taux de rendement moyen d’Allianz France a baissé, passant de 2,43% à 2,12%. Cependant, pour palier à cela, Allianz France a choisi de stabiliser sa provision pour la participation aux bénéfices, avec un taux moyen de 1,83%, soit une hausse de 0,09 point par rapport à 2021.

 

Réglementation

La recommandation du régulateur pour lutter contre le greenwashing

Par le biais d’une recommandation publiée fin décembre, l’ACPR souhaite recommander aux assureurs vie quelques pratiques pour communiquer sur l’aspect écologique de leurs produits.

L’ACPR a notamment remarqué que certaines pratiques publicitaires mettant « en avant en avant les caractéristiques extra-financières tant des contrats ou supports promus que des actions des professionnels qui les commercialisent » peuvent ne pas toujours être claires et peuvent même induire en erreur.

Afin de palier à ce problème, le régulateur recommande notamment aux assureurs d’insérer un lien renvoyant vers les informations objectives qui doivent être publiées dans le cadre du règlement SFDR.

Cette recommandation sera effective à partir du 1er avril 2023.

 

L’invitation de l’EIOPA pour la refonte de Solvabilité

Le régulateur européen a publié un document de travail destiné à la refonte de la norme prudentielle Solvabilité 2. Tous les acteurs du secteur assurantiel européen sont invités à participer. Le document est disponible jusqu’au 5 mars prochain.

Le document est composé de trois parties : l’identification des actifs exposés au risque de transition, la modification du calcul de la marge de risques sous Solvabilité 2 et les conséquences d’une mesure d’adaptation liée au risque climatique sur la souscription et la conversion des risques sociaux en risques prudentiels et leur traitement.

Suite à la collecte des commentaires des acteurs du secteur, la Commission européenne pourra proposer une directive modifiant « les aspects prudentiels et le capital de solvabilité requis ». L’objectif de l’EIOPA est notamment de vérifier si les actifs ou activités liés aux objectifs environnementaux et sociaux ont besoin d’un traitement prudentiel plus spécifique.

 

Sources: