Restez au courant – Mars 2023

On résume pour vous toute l’actualité de l’assurance de ce mois en France.

  1. Fusions, acquisitions, cessions
  2. Partenariats
  3. Produit
  4. Résultats
  5. Marché
  6. Législation

 

Fusions, acquisitions, cessions

Rachat d’Ageas France

Alors qu’ils étaient encore trois en lice le mois dernier, c’est désormais la Carac qui est en négociation exclusive avec Ageas pour le rachat de ses activités françaises : Ageas France, Ageas Retraite, Ageas Patrimoine et Sicavonline. Ces activités vie et épargne représentent un résultat net de 6,1 millions d’euros et un ratio solvabilité de 216%.

Pour la mutuelle Carac, cette acquisition fait pleinement partie d’une envie de diversification et de développement, qui « donnerait naissance à un acteur de référence dans le domaine de l’épargne-retraite avec un encours combiné d’environ 13 Mds€ ». Pour Ageas, cela permettra de se centraliser sur ses marchés principaux.

Afin de finaliser cet achat, estimé à 100 millions d’euros, Ageas va prochainement entrer en dialogue avec les représentants de son personnel français.

Crédit Agricole remporte les actifs d’ALD et Lease Plan

Crédit Agricole a remporté la course au rachat des actifs de location automobile de Lease Plan et ALD, filiale de Société Générale.

Ces actifs représentent 100 000 véhicules, provenant de six pays : Irlande, Norvège, Portugal, République tchèque, Finlande et Luxembourg. Une partie des véhicules acquis servira à la banque et à son partenaire Stellantis pour leur développement au sein de deux pays : le Luxembourg et le Portugal. Les quatre autres pays vont renforcer le développement de Crédit Agricole dans le financement, notamment auprès de grands comptes.

L’opération se fera via FCA Bank. Cette acquisition contribue à l’objectif de Crédit Agricole d’atteindre 10 milliards d’euros d’encours dans le financement automobile, la location et la mobilité.

Accenture rachète Optimind

Il y a environ deux semaines, Accenture a annoncé vouloir acquérir le cabinet de conseil spécialisé en gestion des risques Optimind.

Selon le président d’Accenture, cette opération « renforcerait notre capacité à aider nos clients à naviguer dans une période de ruptures et à créer de la valeur pour leur entreprise ». Quant au président d’Optimind, il estime que cette opération permettrait le développement du cabinet à l’international.

Rappelons qu’Accenture n’en est pas à sa première acquisition en France. En effet, le cabinet de conseil américain a déjà acquis OpusLine, cabinet spécialisé en santé, en 2022 et Exton Consulting, cabinet spécialisé en stratégie et management, en 2021.

Fusion-absorption de la Médicale par Generali France

Le groupe d’assurance italien Generali a racheté la Médicale, assureur pour les professionnels de la santé, en février 2022. Un peu plus d’un an plus tard, la fusion-absorption est accélérée par la création d’un marché français visant les professionnels de la santé : La Médicale – Professionnels de santé. L’opération se clôtura à la fin de cette année.

Ce nouveau marché permettra à La Médicale de dynamiser son offre en modernisant notamment le service proposé à ses 300 000 clients.

Afin que l’opération se déroule sans encombre, la filiale française du groupe affirme conserver les 210 collaborateurs, la marque et le réseau d’agents.

 

Partenariats

CNP Assurances & Habitat et Humanisme

Habitat et Humanisme : association de lutte contre le mal logementCNP Assurances s’est associé à l’association Habitat et Humanisme afin d’aider les locataires à réduire leur consommation d’énergie et de les accompagner vers une meilleure consommation de cette dernière.

En ce sens, CNP contribue à l’amélioration de logements dits prioritaires pour réduire la consommation d’énergie et met en place des ateliers d’information concernant le poids de l’énergie dans les charges locatives, par exemple.

Ce partenariat est « un soutien en ligne avec notre raison d’être d’assureur responsable qui agit pour une société plus inclusive et durable », comme le souligne Agathe Sanson, directrice dialogue parties prenantes, communication et mécénat de l’assureur.

Aésio mutuelle et Deuxiemeavis.fr

Un avis spécialisé pour éclairer vos décisions de santé | Deuxième AvisEn donnant accès à la plateforme Deuxiemeavis.fr à ses adhérents, Aésio mutuelle souhaite promouvoir le deuxième avis médical auprès de ces derniers.

Cette plateforme était déjà en phase de test pour les 2,4 millions de personnes ayant souscrit à une complémentaire santé et après un résultat satisfaisant, la mutuelle a décidé d’étendre ce service.

Aésio désire notamment démocratiser le deuxième avis médical au sein de l’hexagone.

Mutuaide et Siko Mobility

Dans le but de proposer un programme d’assistance automobile, Mutuaide, filiale de Groupama pour l’assurance affinitaire et l’assistance, décide de s’associer à Siko Mobility. Siko Mobility est une plateforme proposant des services  aux détenteurs de véhicules électriques.

Ensemble, ils ont co-créés un service à 9,99 euros par mois de remorquage 0 km à destination des clients de la filiale possédant un véhicule électrique. Ils pourront bénéficier d’une assistance et d’un véhicule de remplacement.

Qui nous sommes

Smacl Assurances, CNPP et Hiscox

Comme discuté dans l’un de nos articles, le risque cyber est de plus en plus présent au sein de l’assurance et suscite l’inquiétude de plus d’un. C’est pourquoi la mutuelle Smacl Assurances, détenue notamment par la Maif, a décidé de collaborer avec CNPP, expert en prévention des risques et avec Hiscox, spécialiste en risque cyber.

Pour ses clients, les collectivités et établissements publics locaux, la mutuelle met en place un service, en partenariat avec CNPP, leur permettant de mesurer l’exposition à ce risque et de recevoir les meilleurs outils de prévention. Ce service sera notamment distribué via Hiscox, qui promet une assistance et une couverture financière en cas de cyberattaque.

Bpifrance et son partenariat France Investissement Assureurs

En 2012, Bpifrance noue un partenariat avec des compagnies d’assurance afin de soutenir le développement des PME. Au total, 4,2 milliards d’euros avait déjà été récolté lors du début du partenariat, finançant 1.420 PME.

Fin de ce mois, huit assureurs se sont de nouveau engagés auprès de la banque publique d’investissement de verser 3 milliards d’euros d’ici 2027.

Ces 3 milliards d’euros seront versés dans des fonds de capital-investissement minutieusement choisis par la banque et les investisseurs, Allianz, AXA, BNP Paribas Cardif, Crédit Agricole Assurance, CNP Assurances, Abeille Assurances, Assurances du Crédit Mutuel et Société Générale Assurances.

Avec ces investissements, les huit assureurs ont pour objectif la croissance à l’internationale et la favorisation de l’innovation auprès des PME ayant vu le jour sur le territoire français.

 

Produit

Harmonie Mutuelle lance un service de prévention santé

En s’associant avec MyLifeCare, Harmonie Mutuelle a décidé de lancer un tout nouveau service qui permet d’agir concernant son bien-être physique et mental.

Basé sur les recherches du professeur Dr. Christophe Jaeger, expert en bien-vieillir et d’abord lancé en projet pilote en Ile-de-France, ce service est composé dans un premier temps d’un bilan permettant de déterminer l’âge physiologique et de créer un programme de 12 mois en tenant compte de la nutrition, l’activité physique et la gestion du stress. Concernant ce programme, des coachs santé seront chargés de faire le suivi via l’application.

Ce service est disponible aux entreprises clientes et à leurs salariés mais également aux entreprises non-clientes de la mutuelle. Il est commercialisé à 2000€ par salarié par an.

 

Résultats

Swiss Life

Pour l’année 2022, Swiss Life présente un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros, une baisse de 3% par rapport à  2021. Cependant, son résultat opérationnel, en légère augmentation, a atteint 277 millions d’euros.

Plus précisément, son activité dommages a également baissé de 4%, atteignant les 403 millions d’euros. Cette baisse est notamment expliquée par l’arrêt des partenariats en marque blanche. Du côté santé/prévoyance, le résultat est en hausse de 5%, atteignant les 1,7 milliards d’euros.

Au cours de l’année précédente, Swiss Life a notamment vu augmenté sa clientèle TNS de 1,4% et la collective en santé de 15%.

Scor

Pour la première fois depuis 20 ans, Scor a présenté une perte annuelle de 301 millions d’euros, alors que le réassureur affichait un bénéfice de 456 millions en 2021. Les inondations en Australie, l’ouragan Ian et les périodes de sécheresse en France sont notamment les raisons de la perte enregistrée.

En raison de la situation socio-économique actuelle, les capitaux propres du groupe ont diminué de 20%, atteignant les 5,1 milliards d’euros.

Bien que le groupe a décidé de diminuer le volume de prime de réassurance pour cette année et d’augmenter le prix moyen pour les cédantes, le réassureur a décidé de diversifier ces investissements, notamment dans des titres de dette au rendement supérieur.

Generali

Au niveau du groupe, le résultat net est en progression de 2,3%, affiché à 2,9 milliards d’euros. L’activité vie a diminué de 2,4%, alors que l’activité dommages a nettement augmenté de 10%,  porté par le non-auto. Le résultat opérationnel a augmenté respectivement de 25% pour le segment vie et 1,7% en dommages.

En France, l’activité dommages enregistre une hausse de son chiffre d’affaires, atteignant les 3,45 milliards d’euros. Du côté vie, le chiffre d’affaires diminue de 2,1%, atteignant les 12,12 milliards d’euros.

Quant au résultat opérationnel, il est affiché à 932 millions d’euros, dont 742 millions proviennent du côté vie. Le ratio combiné est de 98,1%.

Crédit Mutuel

Concernant l’activité assurance du groupe Crédit Mutuel, ce dernier affiche un chiffre d’affaires de 18,5 milliards d’euros, soit une hausse de 5,2% portée par les branches vie et risques ». Son produit net est également en hausse de 3,4%, atteignant 3,98 milliards d’euros.

Au total, le groupe totalise 45,3 millions de contrats.

Groupama

À l’instar de Crédit Mutuel, Groupama affiche un chiffre d’affaires, en hausse, de 15,9 milliards d’euros dû à la croissance des primes non-vie de ses activités en Roumanie.

Cependant, le résultat opérationnel, ainsi que le résultat net, sont tous deux en baisse, s’affichant respectivement à 349 millions et 454 millions d’euros.

C’est notamment la réassurance qui a permis à Groupama de limiter le coût des évènements climatiques, qui s’élève à 724 millions d’euros net de réassurance.

L’assurance de biens et responsabilité progresse de 8,6% et affiche un résultat de 8 milliards d’euros.

Partner Re

Contrairement à son homologue SCOR, Partner Re affiche un résultat opérationnel en hausse de 48%, atteignant 750 millions d’euros. Le ratio combiné du segment dommages est de 86,6%.

Sylvestre Frézal, directeur de Covéa, explique : « Le résultat opérationnel de Partner Re enregistre une augmentation significative par rapport à l’an dernier, dans un contexte toujours marqué par des évènements du type catastrophes naturelles ».

De plus, le groupe n’a pas décidé de diminuer son exposition au risque climatique en diminuant le volume de prime de réassurance pris.

La Carac

La Carac, en négociation exclusive avec Ageas France, a également publié ses résultats pour l’année 2022. La mutuelle affiche un chiffre d’affaires de 494 millions d’euros, une augmentation de 4% par rapport à 2021. Son résultat net est de 74 millions, un montant qui est stable par rapport à l’année précédente. La collecte d’assurance vie a progressé de 18%, atteignant les montants des périodes avant crise. Enfin, elle affiche un ratio de solvabilité de 294%.

Crédit Mutuel Arkéa

Bien que Crédit Mutuel Arkéa affiche un produit net banque-assurance en hausse de 4%, ses résultats pour son segment assurances ont diminué de 3%, impactés par les évènements climatiques, décuplant la sinistralité. Cette sinistralité, en parallèle de la hausse des taux, a occasionné une baisse de 4% du résultat net, atteignant 551 millions d’euros.

En épargne, la collecte est de 8,1 milliards d’euros et les primes en assurance de biens et de personnes sont en hausse de 4,3%, arrivant à 475 millions d’euros, portée notamment par les affaires nouvelles.

Bpifrance

La banque d’investissement publique a publié ses résultats. Malgré un bénéfice en baisse de 18%, la banque indique un résultat net de 1,5 milliard, un montant qu’elle estime plus que correct dans une situation macroéconomique telle qu’on la connait.

Son activité fonds de fonds a diminué de 67%, atteignant les 371 millions d’euros et son activité de financement a également diminué de 1,4% et affiche une hausse des provisions.

Le produit net bancaire est de 2,13 milliards d’euros.

Malakoff Humanis

Le groupe spécialiste en assurance santé, prévoyance et retraite a publié ses résultats annuels. Malgré un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros, en 2022, Malakoff Humanis a enregistré un bénéfice de 168 millions, en baisse par rapport à l’an dernier. Cependant, les résultats de 2021 étaient plus élevés en raison des reprises des provisions de la période Covid. Les fonds propres du groupe sont de 8,2 milliards d’euros et le ratio de solvabilité se trouve à 246%.

Le directeur du groupe a également dévoilé un plan stratégique pour les trois années avenir. L’objectif est d’avoir au minimum 150 millions d’euros de résultat net et de réduire les coûts de 60 millions d’euros, afin de favoriser la rentabilité. À cela s’ajoute la hausse des tarifs, déjà implémentée en 2022, et le retrait de certaines branches professionnelles.

CCR

Bien que son chiffre d’affaires est stable comparé à l’an dernier (2,06 milliards d’euros), le réassureur français CCR affiche un bénéfice de 164 millions d’euros pour l’année 2022, soit une baisse de 16% expliquée par les évènements de sécheresse qui ont touchés la France cet été. En effet, le réassureur a dû verser 1,8 milliards d’euros, sur les 2,9 milliards qu’ont coûté ces évènements.

Désormais, un élément qui reste à déterminer pour le réassureur concerne l’augmentation des primes, surtout au vu du montant du coût des évènements climatiques qui est de 10 milliards d’euros pour l’année 2022.

 

Marché

 

L’assurance vie en chiffres

Lors de la présentation de France Assureurs, on apprend que les cotisations ont augmenté en janvier 2023 pour atteindre 14,1 milliards d’euros. Les unités de compte représentent 39% du montant. Cependant, les prestations représentent 12,9 milliards, une augmentation de 2,1 milliards comparé au même moment l’an dernier. La collecte nette reste tout de même positive.

Les PER af

fichent une collecte nette de 668 millions d’euros, une nette augmentation de 41% par rapport à 2022. Frank le Vallois, directeur général de France Assureurs, explique que les encours des PER sont supérieurs à 50 milliards d’euros.

Pour l’ensemble de l’assurance vie, les encours sont de 1 871 milliards d’euros, en légère croissance par rapport à l’an dernier et les capitaux nets de 2,2 milliards. Il est intéressant de noter que le fonds en euros a eu un rendement moyen de 2% l’an dernier, une belle prouesse comparé au taux des deux années précédentes (1,28%).

 

 

Le livre blanc de Vyv sur la couverture d’actifs

En partenariat avec l’association des accidentés de la vie, la FNATH, le groupe Vyv a publié un livre blanc comprenant 25 propositions concernant la couverture d’actifs en prévoyance. Selon le groupe, seulement 8,4 milliards d’euros sont alloués par an pour cette couverture et de grandes disparités existent entre les catégories de travailleurs.

Parmi les propositions, le groupe propose une couverture « essentielle, identique pour tous, sur les risques décès et invalidité », une meilleure sensibilisation à la prévoyance et une réduction des conséquences des risques.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le livre blanc ici.

Appel à projet pour Intériale

La mutuelle Intériale, destinée aux fonctionnaires, a lancé un appel à projet dans le cadre de la réforme de la PSC. Ce projet a pour but de mettre en avant des initiatives de prévention mises en place dans le secteur public, en lien avec la santé mentale et les maladies chroniques, dont 22% des agents souffrent, selon le baromètre Santé et Prévention de la mutuelle.

«Des associations professionnelles en lien avec la fonction publique d’Etat, des start-up et des structures étudiantes également en lien avec les fonctions publiques d’Etat ou territoriale » pourront se porter candidat.

Les critères suivants seront pris en compte par le jury : l’innovation des initiatives en matière sociale, l’intérêt philosophique et le lien avec les intérêts de l’Economie sociale et solidaire.

Un pas de plus pour Axa IM dans l’univers crypto

L’Autorité des marchés financiers a octroyé à Axa IM, filiale de gestion d’actifs de l’assureur, son enregistrement en tant que PSAN, prestataire de services sur actifs numériques. Cela permet à la filiale de faire des transactions avec les cryptomonnaies.

Rendu obligatoire via la loi Pacte, cet enregistrement permet d’obtenir un agrément PSAN, qui pourrait s’étendre au niveau européen. À l’heure actuelle, aucun des prestataires enregistrés n’a obtenu d’agrément de l’autorité des marchés financiers.

Première place pour la Maif

Pour la troisième année consécutive, la Maif est désignée numéro un de la relation client au sein du secteur de l’assurance. Au total, l’assureur aura reçu ce titre 19 fois.

Pour avoir cette première place, trois piliers sont importants : l’exécution rapide d’une demande, le lien avec le client et l’émotion. Les assurés ont notamment évalué à 8,5 la rapidité de la réponse apportée à une demande et la pédagogie apportée.

Législation

Alors que la Commission européenne souhaite revoir la distribution des produits d’assurance, le régulateur a publié des recommandations afin de clarifier les bonnes pratiques et dissoudre les mauvaises. Plus particulièrement, ces recommandations visent deux éléments principaux : « les conflits d’intérêts » et « les marchés cibles » dans le but « d’apporter un meilleure conseil lors de la vente ».

La Commission européenne souhaite également développer une nouvelle stratégie, Retail Investment Strategy, pour l’ensemble des produits d’assurance vie. Par ce biais, elle espère retirer les commissions et les rétrocommissions liées à la vente de ces produits. Cependant, l’ACPR souhaite plutôt miser sur une stratégie moins brusque en optant pour un système de commissionnement maitrisé.

 

Sources :